[Test] Dungeon Minesweeper

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[Test] Dungeon Minesweeper

Dungeon Minesweeper combine l’essence du jeu de démineur avec celle d’un donjon généré aléatoirement. Au fil des parties, on endosse le rôle d’un nain dans un labyrinthe de couloirs et de salles où chaque mur destructible peut contenir une ressource ou exploser comme une bombe. Les chiffres placés au sol indiquent, comme dans un démineur traditionnel, le nombre de bombes adjacentes. Cette mécanique simple mais efficace impose une réflexion constante : chaque déplacement, chaque frappe ou ouverture de mur doit être pesé au regard de l’information transmise par ces chiffres. Le jeu ne s’arrête pas à cette lecture logique stricte : il y a aussi des ennemis, des sorts, des pièges et une vraie dimension exploration. On progresse dans un donjon qui change à chaque partie, on collecte des ressources, on développe des traits, on découvre des reliques, et on finit par affronter un boss. Le mélange de réflexion, de gestion de risque et d’aventure fonctionne avec naturel.

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D’un point de vue visuel l’ensemble opte pour un pixel-art sobre, avec des teintes plutôt sombres relevées par des couleurs claires là où il le faut : les ressources, les murs dangereux, les indices numériques. Cette lisibilité est importante tant le cœur du gameplay repose sur le « voir et décider ». L’ambiance sonore est discrète mais efficace, elle accompagne sans empiéter sur la concentration nécessaire pour déduire quel mur détruire ou éviter. Techniquement, le jeu est accessible, ne nécessitant pas de configuration haut de gamme, ce qui permet à un large public de s’y essayer sans contrainte matérielle. Néanmoins, quelques choix ergonomiques sont perfectibles : la visibilité autour du personnage est limitée, et certains menus comme celui des sauvegardes ou du mode Hardcore manquent de clarté. Le support manette sur PC n’est pas mis en avant, ce qui demande parfois un peu de bidouillage.

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Sur le plan du gameplay, Dungeon Minesweeper propose une boucle intéressante : on déchiffre des motifs, on marque les murs risqués, on choisit de s’aventurer ou non. Le plaisir vient de cette alternance entre doute, sécurité, curiosité et récompense. Le donjon change à chaque partie, ce qui renouvelle l’expérience et donne envie de recommencer, soit pour atteindre une relique, soit pour battre un enchaînement plus fluide. Le jeu propose aussi un mode plus ardu, qui impose une seule sauvegarde et ramène au début en cas de mort : cette option fait monter la tension et transforme l’exercice en véritable défi. L’exploration des ressources, l’achat d’améliorations, l’activation de reliques, tout cela donne une sensation de progression tangible. On ne se contente pas de déminer, on évolue un peu, on se sent devenir plus fort et plus sûr dans ses choix. Toutefois, cette progression reste maîtrisée, plutôt que massive : elle ne s’étale pas sur plusieurs dizaines d’heures de build complexes comme certains roguelikes plus profonds.

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La durée du jeu, en particulier pour la partie « campagne », est raisonnable. Quelques heures suffisent à récupérer les reliques, réparer le portail et affronter le boss final si l’on est efficace. Au-delà de cette campagne, ce sont les modes alternatifs - comme le mode libre sans ennemis ou le mode hardcore - qui prolongent l’expérience. Le facteur de rejouabilité réside avant tout dans la génération aléatoire des donjons, dans le désir de mieux naviguer, de faire plus vite, de découvrir de nouveaux traits. Pourtant, pour celles et ceux qui s’attendent à un long voyage avec centaines d’heures, loot, builds et progression interminables, l’exercice peut apparaître comme un « puzzle premium » plutôt que comme un grand roguelike épique.

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Le jeu affiche plusieurs forces. Le concept, simple et puissant, fonctionne : il ne cherche pas à être ultra-complexe, mais il réussit un mélange subtil entre réflexion pure de démineur et exploration d’un donjon. Le prix modeste et l’accessibilité technique sont aussi des atouts non négligeables : on peut s’y plonger sans hésitation. Enfin, le tonalité générale est juste : pas de tentacules de loot, de courbes de progression alambiquées, mais un jeu de logiques, de choix et de conséquences.

Cependant, certains éléments pèsent un peu sur l’équilibre. Si la campagne se termine assez rapidement, le sentiment d’avoir fait le tour peut survenir après quelques parties, surtout si on est bon en démineur. Le mode hardcore ajoute de la durée mais aussi de la frustration possible. L’ergonomie, comme évoqué, demanderait un coup de polish pour être vraiment fluide, notamment en ce qui concerne la lisibilité globale, la gestion manette ou certains pièges dont l’activation peut paraître un peu aléatoire. Enfin, pour les joueurs qui veulent du build profond, de l’itemisation dense ou de la progression infinie, la proposition, même si solide, restera modeste.

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En conclusion, Dungeon Minesweeper tient parfaitement sa promesse : c’est un jeu de réflexion contemporain qui s’appuie sur un principe fort — le démineur — tout en l’inscrivant dans un cadre aventure/roguelike. Si vous cherchez un titre intelligent, court, bien construit et raisonnablement prix, il ne vous décevra pas. En revanche, si vous espériez un « méga-roguelike » aux centaines d’heures, ou un système de build hyper-profond, il faudra ajuster vos attentes. Bref, c’est un très bon choix pour les amateurs de puzzles logiques et d’exploration mesurée.

 



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