[Test] Sonic Wings Reunion

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[Test] Sonic Wings Reunion

Depuis ses débuts, la série Sonic Wings (connue sous le nom Aero Fighters en Occident) occupe une place particulière dans le pan du « shoot ’em up » à défilement vertical. Son dernier opus marquant était Sonic Wings Assault, sorti il y a plusieurs années, et depuis, la franchise était restée en sommeil. Sonic Wings Reunion reprend donc le flambeau après une interruption longue de plusieurs décennies, dans un contexte où le regain d’intérêt pour les jeux d’arcade rétro et les « revivals » de licences classiques connaît un engouement certain.

La réédition sur Nintendo Switch s’inscrit dans ce mouvement de revival, notamment avec un lancement occidental prévu le 7 octobre 2025, en versions physique et numérique. Les éditions physiques (Standard, Collector, Deluxe) sont mises en avant, avec des bonus (OST, posters, supports, cartes) pour séduire les collectionneurs. Ainsi, Sonic Wings Reunion apparaît comme un pari : tenter de satisfaire les fans nostalgiques, tout en offrant suffisamment de modernité pour justifier l’investissement.

[Test] Sonic Wings Reunion

Le jeu propose un scénario relativement simple mais typique du genre : en l’an 20XX, l’organisation mystérieuse Fata Morgana, dotée d’armes surpuissantes et de technologies inconnues, revient pour s’emparer des arsenaux militaires mondiaux. Le joueur incarne un pilote lié au « Project Blue », une équipe internationale de « chevaliers du ciel », qui se dresse face à cette menace. Ce qui distingue cette nouvelle mouture : les dialogues et scénarios varient selon la combinaison de personnages choisis, ce qui constitue une promesse de variation narrative modulable.

Du point de vue du positionnement, Sonic Wings Reunion se situe dans une niche, celle du shoot ’em up néo-classique, mais face à de nombreux concurrents : d’une part les compilations rétro (via Arcade Archives, etc.) ; d’autre part des titres contemporains renouvelant le genre avec des mécaniques modernes (bullet hell hybrides, systèmes de scoring sophistiqués, direction artistique forte). Certains observateurs ont déjà exprimé une certaine crainte que Reunion ne se distingue pas suffisamment par rapport à la concurrence, le qualifiant de « trop générique » pour se démarquer. Enfin, dans le catalogue Switch, les amateurs de shmups disposent déjà de nombreux titres classiques remis à jour, ce qui oblige Reunion à justifier sa place.

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L’expérience de jeu repose sur les mécaniques classiques d’un shmup vertical : destruction d’ennemis, esquives, power-ups, bosses en fin de niveau. Le jeu propose huit personnages jouables, avec des caractéristiques propres à chaque appareil et des personnages cachés à débloquer selon certaines conditions. Il y a huit niveaux (incluant des stages bonus), situés dans des villes et décors modernes, avec un ordre pouvant varier pour les premiers stages selon le chemin choisi. Les options de personnalisation sont nombreuses : différents niveaux de difficulté, un mode entraînement (practice) avec invincibilité, des sons « arrangés », un mode original et un mode « Mao Mao » (avec la chanson de ce personnage), etc. Le jeu propose également un mode coop local, ce qui est un point fort pour ce genre de jeu sur console.

Ce que j’anticipe comme potentiellement positif : la modularité des scénarios selon les personnages est une manière intéressante d’ajouter une rejouabilité narrative au-delà du simple scoring. Le mode entraînement et les options paramétrables permettent de baisser la barrière pour les joueurs moins aguerris. Le coop local, dans un shmup, est souvent un bonus apprécié (même s’il peut générer des éléments de difficulté, par exemple en chevauchement d’ennemis).

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Mais je reste prudente sur certains points : la diversité des niveaux peut rester limitée, huit stages, y compris bonus, n’est pas un grand nombre pour un joueur qui veut explorer toutes les variations. Le cœur du jeu repose sur des mécaniques connues depuis des décennies : pour séduire, il faudra que la jouabilité elle-même soit très bien calibrée (réactivité, hitbox, polissage des projectiles), or, je n’ai pas encore de retour concret sur cette version Switch. Le défi est de rendre le genre accessible tout en conservant la tension et la sensation de progression, ce qui est un équilibre difficile à trouver.

Graphiquement, les informations disponibles suggèrent une esthétique respectant les canons du genre, sans chercher à rivaliser avec les AAA modernes. Lors d’une critique vidéo de la version PC, on peut lire : « graphicly ruff around the edges looking like a Dreamcast game from the early 2000’s ». Cela laisse entendre que les visuels peuvent paraître datés ou manquer de finition dans les détails. Sur Switch, il faudra que le jeu tourne sans aliasing prononcé, sans chute de frame rate, mais je n’ai jusqu’à présent aucun retour attesté de bug majeur, lenteur ou latence. Aucun critique sur Metacritic pour la version Switch n’est encore signalé (pas de notes critiques disponibles à ce jour).

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Cependant, l’aspect visuel ne se limite pas aux graphismes bruts : les animations, les effets de projectiles, le contraste entre arrière-plans et premiers plans, la lisibilité en pleine action sont des critères essentiels dans un shoot ’em up. Si ces éléments sont négligés, le jeu peut rapidement devenir confus. Sur ce point, je souhaiterais voir si Reunion offre un réglage d’affichage (par exemple désactivation de certains effets) pour maintenir clarté et fluidité même lors des phases chargées.

L’ambiance sonore est un point de vigilance mais aussi d’espoir. Le compositeur historique Soshi Hosoi, bien présent dans la série Sonic Wings, est repris pour la version originale. Le jeu propose aussi un mode « arrange » où les morceaux des anciens titres sont retravaillés et un mode alternatif. Cette possibilité de choisir l’ambiance musicale selon ses goûts est un compromis séduisant pour contenter à la fois les nostalgiques et ceux cherchant une dimension plus moderne. Cependant, la qualité des arrangements, le mixage pendant les phases intenses ou l’intégration sonore (sons d’armes, explosions, bruitages) feront réellement la différence. Si les bruitages entraînent une cacophonie ou masquent la musique, l’immersion peut se briser. Pour l’instant, je n’ai pas de témoignage solide sur des bugs audio ou des déséquilibres sonores sur la version Switch.

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Quant à la durée de vie, la difficulté et la rejouabilité, ce jeu se présente comme un titre de niche mais au potentiel certain pour les amateurs. Le nombre de stages est modeste, ce qui peut limiter la durée brute pour un joueur solo, mais la rejouabilité est renforcée par le choix de personnages, les variations scénaristiques et le scoring élevé. Un joueur aguerri pourra chercher à optimiser ses runs, débloquer les personnages cachés, et comparer ses performances via les classements (leaderboards). Le jeu propose un mode entraînement, ce qui favorise la progression. Toutefois, pour un joueur occasionnel, le contenu pourrait paraître léger si les niveaux ne offrent pas de grandes variations. Le mode coop local ajoute une dimension supplémentaire.

En ce qui concerne le rapport qualité / prix, je ressens une petite crispation… Si le jeu se destine avant tout aux collectionneurs (avec les éditions physiques), le prix pourrait paraître élevé pour un simple « shoot ’em up » avec une durée aussi limitée. Le défi sera donc de convaincre que l’expérience vaut cet investissement, pour un public de niche.

[Test] Sonic Wings Reunion

Pour conclure : Sonic Wings Reunion sur Nintendo Switch est un retour audacieux d’une licence emblématique qui joue sur la nostalgie tout en essayant d’offrir quelques touches de modernité (variations narratives, options de personnalisation, coop local, modes sonores). Il porte en lui un potentiel certain pour les fans de shmups, mais il doit démontrer sa valeur face aux attentes élevées : gameplay finement ajusté, performances stables sur Switch, et contenu suffisamment riche pour justifier le prix. Sans retours concrets détaillés de la version Switch à ce jour, je reste prudente mais curieuse : si les promesses sont tenues, et si le jeu parvient à séduire par sa fluidité et son plaisir de jeu, il pourrait constituer une belle surprise pour les amateurs du genre. Mais pour l’instant, j’attends de constater s’il réussit à franchir la frontière entre « retour nostalgique » et « expérience pleinement moderne ».

Article rédigé par Mlle_Krikri

 



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