[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

#Tests jeux PS5 , #Tests jeux PC

[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

Lorsque Indiana Jones and the Great Circle est sorti, il a suscité un intérêt certain : la promesse d’une nouvelle aventure d’Indiana Jones, pensée comme un pont entre les films, et l’aura toujours prestigieuse du nom de Bethesda. Sur PlayStation 5, le jeu a débarqué le 17 avril 2025, quelques mois après son lancement initial sur Xbox/PC, et a rencontré un accueil globalement favorable, avec de fortes attentes pour ses contenus additionnels. C’est dans ce contexte que le DLC The Order of Giants (paru le 4 septembre 2025) entre en scène, promettant de raviver l’envie d’exploration, de mystère et de récit aventurier.

Le DLC prolonge l’intrigue du jeu principal sans se substituer à elle : The Order of Giants se situe dans la chronologie de The Great Circle, à une date précise, le 23 octobre 1937, entre deux événements clefs du scénario principal. Dans ce segment narratif additionnel, Indiana Jones se rend à Rome, explorant les catacombes souterraines de la ville, confronté à une mystérieuse secte et à une légende de géants (les Nephilims), à la recherche d’un artefact ancien conçu par les empereurs. Le récit s’inscrit donc dans l’histoire de façon assez discrète. Ce n’est pas un bouleversement majeur, mais une pièce complémentaire qui éclaire un pan moins vaste du mystère du Cercle.

Le ton narratif reste fidèle à l’univers Indiana Jones : l’équilibre entre expéditions mystérieuses, dialogues sur des mythes anciens, rivalités entre factions et curiosité archéologique perdure. Le DLC introduit également un nouveau personnage central, le père Ricci, qui accompagne (et parfois défie) Indy dans son enquête.

[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

The Order of Giants se situe dans les standards des DLC de jeu narratif. Et il fonctionne davantage comme un « gros chapitre supplémentaire » ce qui rappelle certains DLC des séries de puzzle-aventure ou d’exploration comme Uncharted ou des ajouts narratifs dans Assassin’s Creed, etc. L’originalité ici tient aux énigmes, les catacombes, les ambiances souterraines, et une quête de relique mythique s’inscrivant dans l’archéologie fictive. Le défi était de prolonger l’expérience sans surcharger le joueur : The Order of Giants réussit ce pari de façon raisonnable.

Le cœur du DLC, pour moi, réside dans ses mécaniques de gameplay et la construction de ses tombes / puzzles. Sur PS5, l’ergonomie du jeu principal est conservée : la caméra à la première personne pour l’exploration, les passages en troisième personne pour certaines transitions, et les phases de déplacement acrobatique restent les mêmes.

Les puzzles sont sans doute l’élément le plus intéressant. Il s’agit de « véritables casse-têtes » qui poussent le joueur à examiner de près des inscriptions murales, à manipuler des mécanismes antiques, à jouer sur les perspectives et à repenser les déplacements. Le DLC repose beaucoup sur ses énigmes « élaborées » qui structurent l’expérience. Le jeu intègre d’ailleurs un système d’indices ou d’options de difficulté pour aider les joueurs en cas de blocage (utile dans les casse-têtes plus complexes). C’est appréciable… même si l’on reste proches des premiers Uncharted dans la méthode.

[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

En revanche, ce que j’ai ressenti de plus fragile, c’est l’aspect combat / affrontements. Le DLC ne révolutionne pas les idées du jeu de base : on retrouve des ennemis, parfois des escarmouches, des phases de furtivité ou des passages plus dynamiques, plus ardus, plus violents.

Quant au level design, j’ai surtout apprécié la verticalité, les passages souterrains labyrinthiques, l’architecture en ruines, les galeries étroites succédant à des salles plus vastes. Toutefois, le nouveau set de décors est trop « orienté égouts / souterrains », ce qui limite la variété visuelle et peut donner un sentiment d’uniformité spatiale. C’est parfois oppressant.

Le DLC exige une mise à jour pour activer la compatibilité, et cette mise à jour apporte aussi un nouveau niveau de difficulté (plus élevé) pour les joueurs en quête de challenge. La performance est globalement stable : peu (voire pas) de chutes de framerate majeures, temps de chargement raisonnables, textures et éclairages soignés, les environnements sombres des catacombes demandent une gestion fine de l’éclairage, et le jeu s’en sort bien dans cet exercice.

[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

Néanmoins, le jeu n’est pas parfait : on observe occasionnellement certains problèmes mineurs de clipping, des temps de transition un peu prolongés entre zones souterraines, ou des latences dans l’affichage de certains textures très détaillées dans les scènes plus complexes. En outre, dans les zones les plus sombres, on peut ressentir une certaine monotonie graphique dans ces couloirs. Enfin, le DLC ne bouscule pas les mécaniques fondamentales : pas de gros ajout de système, pas de refonte de l’IA ennemie. On reste dans la continuité du jeu principal, ce qui est autant une force (cohérence) qu’une faiblesse (peu de surprise).

L’ambiance du DLC, musicalement, reste fidèle à la signature de The Great Circle. Le compositeur Gordy Haab, déjà crédité pour le jeu de base, mêle thèmes familiers et motifs plus sombres pour accompagner les cryptes et les passages souterrains. Les bruitages, gouttes d’eau, échos, frottements de pierres, craquements, participent grandement à l’immersion, surtout dans les niveaux confinés. Et là, jouer avec un système audio adapté prend tout son sens.

Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est la tension presque claustrophobe qui s’installe dans certains couloirs, quand le silence cède soudain à un bruit distant, un mécanisme activé ou une entrée d’ennemi imprévue. Cela fonctionne comme un levier sensoriel : tu avances avec prudence, scrutes, hésites… Le DLC réussit à faire ressentir l’exploration comme un moment de vigilance.

[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

Un point plus discutable : dans quelques séquences de narration ou de dialogues, l’exposition est parfois un peu maladroite, dans le sens où l’écriture cherche à injecter du mystère, mais parfois cela se traduit par des explications plus lourdes qu’élégantes. Certains personnages secondaires manquent de profondeur, et l’effet « révélé final » est satisfaisant, mais par moments trop attendu. Ce sont de petits soubresauts narratifs qui ne gâchent pas l’expérience, mais qui rompent légèrement la fluidité immersive.

Côté durée de vie, The Order of Giants propose une expérience relativement concise. Les retours convergent autour de 4 à 6 heures environ pour terminer le DLC avec un rythme mesuré, en explorant, réfléchissant, et sans trop courir. Mais au-delà de ce temps de jeu, on se heurte à des limites structurelles (pas assez de quêtes annexes, peu de zones optionnelles supplémentaires).

Concernant la difficulté, le DLC propose un bon équilibre : ni simple balade, ni massacre. Les options d’indices permettent de débloquer des sections quand on bloque trop longtemps, ce qui évite la frustration. En termes de rejouabilité, du coup, je ne l’estime pas très forte, le DLC est centré sur le récit et les énigmes, avec peu de variantes de choix majeurs ou d’embranchements. On peut néanmoins revenir pour refaire des puzzles avec un autre niveau de difficulté ou vérifier les zones optionnelles non explorées.

[Test] Indiana Jones and the Great Circle : The Order of Giants

Alors, le DLC vaut-il le coup sur PS5 ? Cela dépend de ton attirance pour l’univers Indiana Jones et pour le genre « aventure + énigmes ». Si vous avez aimé le jeu de base, The Order of Giants est une excellente raison de replonger : bien conçu, bien calibré, avec une approche mesurée. Ce n’est pas un DLC révolutionnaire, mais c’est un bon complément pour les amateurs. On ne ressort pas ébloui comme si on avait un jeu totalement neuf, mais on repart satisfait d’un chapitre supplémentaire qui ne trahit pas l’esprit du jeu principal.

Au final, The Order of Giants s’impose comme un prolongement digne d’Indiana Jones and the Great Circle : il ne bouleverse pas les fondations, mais il offre une parenthèse bien calibrée, fidèle à l’esprit de la licence, avec quelques moments de pure satisfaction puzzle, une ambiance subtile et des décors souterrains assez poignants. Pour moi, c’est une extension réussie, avec ses limites, mais qui consolide l’estime que l’on pouvait déjà porter au jeu de base.

Article rédigé par Mlle_Krikri

 



Commenter cet article