[Test] Kingdom Come : Deliverance II

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[Test] Kingdom Come : Deliverance II

Sorti en 2025, Kingdom Come : Deliverance II est la suite tant attendue du RPG médiéval développé par Warhorse Studios et publié par Deep Silver. Le premier opus avait marqué les esprits par son réalisme historique, son gameplay exigeant et son approche immersive du Moyen Âge. Ce second volet repousse encore les limites du genre en proposant un monde ouvert plus vaste, une narration plus mature et des mécaniques de jeu encore plus abouties.

L’intrigue reprend immédiatement après les événements du premier jeu. Henry, fils de forgeron devenu guerrier, est désormais garde du corps du jeune noble Hans Capon. Alors qu’ils sont en mission diplomatique, une embuscade bouleverse leur destinée et les plonge au cœur des conflits politiques et militaires qui agitent la Bohême du XVe siècle. Le scénario principal, plus dense et mieux rythmé, propose des intrigues où chaque décision prise par le joueur a un impact significatif. La narration ne se limite pas aux dialogues : elle s’exprime aussi à travers l’environnement, les rumeurs qui circulent dans les villages et les événements dynamiques qui surviennent au fil de l’aventure.

[Test] Kingdom Come : Deliverance II

Le monde de Kingdom Come: Deliverance II est deux fois plus grand que celui du premier opus, offrant un territoire plus varié et plus vivant. Chaque ville, village et château a été recréé avec un souci du détail exceptionnel, basé sur des recherches historiques approfondies. L’environnement est peuplé de personnages non-joueurs qui suivent des routines réalistes : ils travaillent, dorment, mangent et réagissent aux actions du joueur. L’hygiène, l’équipement et la réputation influencent directement les interactions sociales, rendant chaque rencontre plus immersive et chaque décision plus lourde de conséquences. Les conditions météorologiques et le cycle jour/nuit apportent un réalisme supplémentaire, obligeant à adapter sa manière de jouer en fonction des circonstances.

Le gameplay de ce second volet reste fidèle à la philosophie du premier jeu : aucune simplification n’a été faite pour rendre l’expérience plus accessible. Le joueur n’est pas guidé par des marqueurs omniprésents, mais doit observer, interroger et explorer pour progresser. La progression du personnage repose sur un système naturel d’apprentissage : il ne suffit pas d’accumuler de l’expérience pour devenir un maître d’armes ou un érudit, mais bien de pratiquer et d’échouer avant de s’améliorer. Plus Henry manie une épée, plus ses coups gagnent en précision et en efficacité ; plus il forge des armes, plus il devient habile dans cet art. Cette approche organique du développement des compétences renforce l’immersion et pousse le joueur à expérimenter chaque facette du jeu.

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Le système de combat, déjà salué pour son réalisme dans le premier opus, a été amélioré pour offrir plus de fluidité et de réactivité. Les affrontements demandent toujours une excellente gestion du timing et de l’endurance. Les attaques sont plus précises, la parade et l’esquive ont été retravaillées pour offrir des sensations plus naturelles, et de nouvelles mécaniques, comme le désarmement et les contre-attaques, viennent enrichir les duels. L’arsenal disponible est fidèle à l’époque, et l’efficacité des armes dépend autant de leur état que du type d’ennemi affronté. Les combats à cheval et les batailles de siège ajoutent une dimension épique aux affrontements, obligeant à repenser sa tactique en fonction du terrain et du contexte.

Le réalisme du jeu ne s’arrête pas aux combats. L’entretien du matériel est une nécessité : une épée mal affûtée inflige moins de dégâts, une armure abîmée protège moins efficacement et un casque réduit la vision périphérique. La nourriture se dégrade avec le temps, obligeant à surveiller son alimentation pour éviter les maladies. L’hygiène a aussi un impact direct sur les interactions sociales : un personnage couvert de sang ou de boue sera mal perçu par les villageois et pourrait même se voir refuser l’accès à certains lieux.

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Les quêtes, qu’elles soient principales ou secondaires, bénéficient d’une écriture plus riche et plus nuancée. Contrairement à de nombreux jeux de rôle, elles ne se contentent pas d’envoyer le joueur chercher un objet ou tuer un ennemi. Chaque mission propose plusieurs approches possibles, en fonction des compétences et des choix du joueur. Une dispute entre marchands peut être résolue par la diplomatie, l’intimidation ou l’espionnage. Un cambriolage peut être réalisé en pleine nuit, en s’infiltrant discrètement, ou en achetant des informations sur la routine du propriétaire. Cette diversité d’approches renforce l’impression de liberté et encourage la rejouabilité.

La direction artistique du jeu est particulièrement soignée, avec des graphismes améliorés qui subliment les paysages et l’architecture médiévale. Les effets de lumière, le rendu des textures et la densité de la végétation participent à l’impression d’un monde crédible et vivant. L’animation des personnages est plus fluide, et les expressions faciales ont été retravaillées pour rendre les dialogues plus immersifs. Le moteur graphique parvient à offrir un niveau de détail impressionnant tout en garantissant une fluidité constante, y compris lors des combats de grande envergure.

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L’ambiance sonore contribue également à l’immersion. La musique orchestrale accompagne l’aventure avec des compositions qui varient selon les situations, passant de mélodies douces et apaisantes lors des promenades en forêt à des thèmes épiques lors des batailles. Les bruitages sont d’une grande précision, qu’il s’agisse du fracas du métal lors d’un duel ou du bruissement des feuilles dans les sous-bois. Les dialogues sont doublés avec soin, et les accents ainsi que les expressions employées renforcent l’authenticité du monde médiéval.

Kingdom Come: Deliverance II s’impose comme une référence incontournable du RPG historique. En conservant l’approche réaliste et immersive du premier opus tout en affinant ses mécaniques et en enrichissant son univers, Warhorse Studios propose une expérience encore plus captivante et exigeante. Le jeu ne fait aucune concession pour plaire au grand public et s’adresse avant tout aux joueurs en quête d’un défi profond et gratifiant. Son monde ouvert vivant, son système de progression organique et son combat exigeant en font une œuvre unique qui ne ressemble à aucun autre RPG sur le marché. Ceux qui auront la patience de s’investir pleinement dans cette aventure découvriront un chef-d’œuvre du genre, une plongée fascinante dans l’histoire et une expérience inoubliable.

 



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