[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

Publié dans #Tests jeux Switch

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

Bon, on va commencer par dire les choses… Ylands est quand même assez vieillot d’aspect. Que les choses soient claires, il est lourd, bizarrement modélisé et surtout pénible à prendre en mains avec des commandes improbables, illogiques et pas du tout pensées pour l’ergonomie du gameplay. Voilà, les choses sont dites.

La première fois que j’ai vu Ylands, j'étais très curieuse forcément. J’y voyais une espèce de croisement entre Dysmantle (voir mon article) et Minecraft. Dans un monde graphiquement étonnant, pour ne pas dire unique avec un gameplay permettant de faire tout ce que l’on veut.

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

J’ai commencé par le premier mode de jeu : le mode aventure (avant le mode libre). On débute par un didacticiel assez douloureux (et un peu trop dangereux pour débuter) avec des commandes peu logiques. On nous apprend à activer un interrupteur d’une façon mais à actionner un objet d’un autre pour finir par prendre un objet encore d’une autre façons et à l’actionner d’une quatrième… alors tous les jeux sans exception auraient utilisé le même bouton… Ce qui m’a immédiatement énervée c’est que les actions ne fonctionnent pas ! Il faut s’y reprendre à 3 ou 4 fois… J’ai dans le doute changé de manette pour vérifier qu’elle n'était pas morte !

De plus on débute dans un tombeau rempli de pièges mortels. Et les explications données sont soit illisibles soit incompréhensibles… Ce qui fait que l’annonce du piège nous conduit immédiatement à ce piège car les explications masquent l'écran et… on meurt. Du coup on recharge le jeue t c’est long… Mais pourquoi s'être autant compliqué la vie… comme si ce n'était déjà pas assez compliqué de se déplacer dans des endroits exigüs en vue à la troisième personne avec des problèmes de collision et d’ajustements de caméra ?

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

Ylands est un jeu de survie 3D avec une polygonisation (Suis pas très sure du terme mais on comprends…) assez triangulaire. Ce qui fait que le choix graphique ne va pas forcément plaire à tout le monde. Mais j’ai bien aimé sur le principe, j'ai trouvé cela original. Mais après 10 minutes de galère dans un didacticiel peu explicite, on se retrouve avec en main la pâle copie de l’arme ultime de Dysmantle pour combattre comme par hasard des momies mayas comme… dans Dysmantle… Bon allez, en vrai, j’arrête d’être de mauvaise foi car Dysmantle est sorti entre 2 et 3 ans après la première version de Ylands… Mais j’avoue que depuis 2017 (accès anticipé) et 2024, je me serais attendue à des améliorations… Que nenni ! Du coup, le premier truc qui m’est venu à l’esprit c’est de réinstaller Dysmantle et d’effacer Ylands… Il faut dire que la boutique en ligne pour pouvoir construire ses propres îles façon boutique de skin de Minecraft ou de Dragon Quest Builders à la différence près que l’on a du vrai contenu à quelques centimes voire quelques euros. Ici, il faut débourser entre 5 et 15 euros pour avoir un set correct… Donc en fait, on se retrouve avec un jeu à 150-175 € façon Capcom ou Gran Turismo sauf qu’il est loin d’en avoir la classe, la technique, les graphismes et la durée de vie.

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

Alors j’avoue que j’ai bien aimé l’idée de pouvoir naviguer sur un bateau d’ile en ile pour visiter, collecter, construire…Mais en réalité, le jeu souffre de dynamisme car à chaque fois que vous mettez quelque chose en place ou que vous le collectez, vous finissez par le perdre… Et le jeu est tellement ponctué de temps de chargements qu’on se lasse très vite, on se demande souvent si on est mort où si on passe à autre chose. Les transitions sont donc assez sommaires et il faut vraiment s’accrocher pour ne pas balancer la console par la fenêtre. En fait derrière une histoire bancale on se retrouve à lutter pour survivre sur une île relativement grande où le premier enjeu sera de reconstruire un bateau pour partir à nouveau en exploration et ainsi de suite… Avec en trame de fond un prétexte de guilde d’explorateur…

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

J’ai vraiment peiné à faire ce test, j’ai peiné à m’amuser à ce jeu. La lourdeur de l’interface, les commandes qui fonctionnent difficilement, la modélisation discutable, les problèmes de collision, les difficultés de déplacement… tout cela rend le jeu vraiment pénible.

Pourtant… si je suis honnête, je dois bien reconnaitre qu’il y a de bonnes idées. l’arborescence pour construire les choses m’a beaucoup plus. J’ai surtout adoré que l’ensemble soit intégralement en français. Et pour le coups, cela rend l’interface bien plus lisible. Donc finalement, on apprend avec le temps à prendre le jeu en main d’une part et à apprécier sa mécanique qui est loin d'être bête.

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

Construit comme un jeu de survie oscillant entre Windbound et Stranded Deep, Yland nous propose des mécaniques assez intéressante et on finit par ne plus faire attention à cette interface 10 fois trop grande. Pour moi, le jeu est injouable en mode nomade, il y a trop d’information, le maniement est pénible… Et la machine semble peiner. Je dis bien semble car les ralentissements ne sont pas liés à un manque de performance de la console, mais à un vrai défaut de conception. En outre, c’est vraiment pénible d’avoir une gigantesque zone de texte en permanence sur le personnage, empêchant de jouer littéralement ou de se déplacer. C’est ce que j’expliquais plus haut avec les pièges, on vous met un avertissement en gros “Attention aux pièges” pile… devant le piège et bam… on recharge le jeu… grrrrr… Mais j’avoue qu’en mode télévision, cela passe mieux on a une meilleur visibilité. Même si l’interface reste 10 fois trop grande…

[Test] Ylands : Nintendo Switch Edition

Les transitions sont un peu trop téléphonées pour moi. Du coup, mieux vaut éviter le mode aventure… Commencez directement en mode bac à sable. En fait, il y a de très bonnes idées, le climat, l’impact de la météo, le cycle jour/nuit. On reprend les codes de Minecraft avec une 3D un peu plus agréable. Et honnêtement, mieux vaut en rester sur cette idée pour profiter réellement du jeu. Il n’y a pas toujours besoin d’un mode histoire… Le mode libre propose (fatalement) une liberté appréciable. On se sent un peu perdu et on finit par oublier l’objectif du jeu mais du coup, est-ce qu’on s’amuse ? Assurément. Et une fois qu’on a passé outre tous ces défauts qui sont nombreux, on finit quand même par s’amuser et se prendre au jeu comme tous les jeux de survie. L’ambiance sonore participe à cet amusement. La difficulté n’est pas trop élevée et même sans explication on devine les mécaniques, que ce soit en termes de nourriture, de construction ou d’exploration.

Maintenant, je regrette vraiment le modèle économique retenu pour console et les tarifs appliqués.

Article rédigé par Mlle_Krikri

 



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