The Talos Principle, ce jeu de réflexion des créateurs de Serious Sam qui nous mettait aux commandes d’un robot dans un monde ou l’Humanité n’est plus et dans lequel Dieu nous parle pour nous guider. Après la fin du jeu (Spoiler : ou on se rend compte que l’on était juste dans une simulation pour voir si l’on était digne de découvrir la Terre avec nos sentiments et notre libre arbitre), on découvre ce second épisode qui se déroule des siècles plus tard et qui nous fait redécouvrir la Terre, un peu à la manière des 100 ! Mais ou est la réflexion me direz-vous ? Et bien je vous explique tout ça en dessous !

Petite note d’avant test : J’ai adoré le premier Talos Principle, que je recommande chaudement à tous ceux qui ont aimé Portal ou Qube, et l’annonce du second épisode m’a énormément hypé. Vous allez donc avoir ici l’avis d’une personne qui a pu faire le premier jeu (et son dlc) et qui est attaché au jeu !

Comme je viens de le dire, nous ne sommes plus dans une simulation qui nous juge digne ou non de redécouvrir une planète dévastée… enfin si, on commence cette nouvelle aventure par un retour dans la simulation qui nous sert de tutoriel. On apprend que nous sommes le numéro 1000, et nous arrivons dans la ville de la Nouvelle Jerusalem, crée par les robots. Athéna, la première éveillée (et le personnage que l’on jouait donc dans le premier épisode) a disparu et est vénérée par les autres habitants de la ville. Au cours de la fête, Prométhée apparait et une mégastructure pyramidale sort de la Terre dans l’incompréhension générale. Une équipe y est donc envoyée pour enquêter sur la structure, et c’est la que le vrai jeu commence avec de nouveaux défis, de nouvelles réflexions philosophiques et religieuses tout en découvrant ce monde, car nous sommes qu’un nouveau-né dans celui-ci !

Le reste de l’histoire est très bien fichu, et il n’y a pas de creux dans son évolution, avec tout le lore que l’on absorbe par le biais d’ordinateurs ou les discussions avec les autres membres de l’équipe. Tout est cohérent et intéressant, ce qui surpasse le premier en tout point car il y a eu une belle prise de risques en rajoutant une histoire bien plus développée et poussée !

Pour avancer dans le jeu, il vous faudra donc explorer les différents biomes autour et dans la super structure pour déverrouiller de nouveaux passages. Chaque zone comportera des salles de tests comme dans le premier, qui vous donneront des blocs à utiliser pour activer un pont pour votre progression. Mais vous aurez aussi des zones secrètes et des petits défis qui vous donneront des jetons. Ces derniers vous permettront de sauter une énigme que vous jugez trop difficile entre autres !

Dans chaque salle, vous aurez une énigme à résoudre vous demandant d’utiliser des objets allant des plaques de pressions aux brouilleurs que l’on avait dans le premier a de nouveaux objets comme le convertisseur RGB a des téléporteurs entre autres ! Le convertisseur RGB vous permettra de changer la couleur de deux rayons lumineux (rouge et vert = bleu) et vous permettra de déverrouiller de nouveaux endroits. Chaque salle de test a sa propre mécanique et on ne sent aucune lassitude à naviguer entre les salles et la frustration sera très présente d’avoir la solution sur le bout de la langue. Mais cela n’entache en rien le plaisir que l’on a dans le jeu et la satisfaction de se dire : c’est bon c’est fini, on passe à la suivante !

Au niveau graphique : le jeu est beau, les environnements mélangeant ville futuriste et la nature qui reprend ses droits est vraiment agréable à voir ! L’intérieur de la mégastructure est incroyable, tout est beau, et franchement, on vit l’environnement comme le robot qui découvre et contemple quelque chose de nouveau avec de la vie ! On peut croiser aussi certains animaux sauvages comme des cerfs, et trouver d’anciens bunker, vestiges de l’humanité !

Encore une fois, il va falloir faire un comparatif avec le premier opus, nous avons toujours Damjan Mravunac (qui fait aussi les bandes sons de Serious Sam) aux commandes accompagné de Chris Christodoulou. Les musiques ont toujours cette ambiance de « découverte d’un monde inconnu suite au déclin de l’humanité » avec ces petites notes plus chaleureuses d’espoir tout en gardant un fond assez sombre de mélancolie. Non honnêtement la musique du jeu aide à nous transporter encore une fois dans cet univers dévasté ponctué de robots doté d’âme et de conscience. Et la voxographie et de très bonne qualité, chaque personnage ayant son identité vocale le distinguant des autres ! Rien à redire de ce côté-là, c’est bien mieux que le premier ou on n’avait que la « compagnie » d’Elohim pour briser la solitude de notre aventure !

Pour finir l’histoire du jeu, comptez une bonne dizaine d’heures au minimum sachant qu’il y a plusieurs fins possibles ! Il vous faudra faire à des moments des choix, sachant que des fins secrètes sont disséminées au début à la fin du jeu, vous demandant d’accomplir des objectifs secondaires et facultatifs. Ce qui est ultra correct pour un jeu de réflexion, bien plus long que le premier ou la référence ultime qui est Portal (1 ou 2).

Pour résumé, Talos Principle 2 reprend tout ce qui a fait le succès du premier et le sublime en proposant des environnements plus grands, des énigmes avec du challenge tout en ayant de l’accessibilité grâce aux jetons et une histoire encore plus intéressante et avec de plus grands enjeux ! Et le tout en respectant les bases du premier épisode, et en gardant les réflexions philosophiques qui nous font réfléchir tout au long de notre périple sur cette nouvelle Terre. On dit toujours que les suites sont moins bien, parce qu’il n’y a plus cet effet wow de la surprise, mais que nenni !  Tout comme le premier opus, il fait partie de ces OVNI vidéoludiques qui changent la perception du jeu vidéo dans son ensemble, et je ne peux que le conseiller, car il est comme le premier, un coup de cœur personnel.

Article rédigé par Bloblor