[Test] Avatar : Frontiers of Pandora
La vérité c’est que quand j’ai vu qu’un énième Avatar allait sortir j’ai grimacé… J’ai grimacé parce qu’honnêtement la collecte de Pandorananas m’avait un peu refroidie sur le dernier opus, qui avouons-le, n'était pas terrible… De fait, j’avais la trouille de me lancer dans un nouveau titre et d'être déçue.
En fait l’histoire, est abordée de manière intelligente. Si si… Elle prend place dans une espèce de camp d’entrainement où, enfant de Pandora vous avez été soi-disant recueillis par “ceux qui viennent du ciel” en fait clairement vous avez été enlevés suite au massacre de votre village… Et là, très rapidement vous devez faire face à la cruauté des humains. Le destin se charge de choisir pour vous… c’est la fuite où la mort. Ainsi, lors d’une attaque par des résistants Navis vous profiter de la confusion pour sortir enfin dans le monde extérieur…
Vous serez guidé par un groupe de résistants puis, vous commencerez à voyager en autonomie, découvrant les différents clans qui peuplent votre monde. Il est temps de vous le réapproprié.
La première surprise a été pour moi, la qualité graphique, une claque sans nom… Un claque gigantesque et double effet Kiss Cool si je puis dire, parce que je me suis rendue compte que je jouais en mode performance et non pas en mode rendu graphique… Et là, j’ai fait un AVC devant la beauté du jeu. Franchement, j’avais des craintes, je me suis dit qu’on allait se retrouver dans une espèce de Monster Hunter dans la jungle avec des effets de lumière certes mais sans grande variété graphique…
Mais en fait pas du tout… Car même si l’on ne se déplace pas trop loin au début, on a un aperçu des décors qui nous attendent plus tard. J’avoue d’ailleurs que cela m’a fait penser à Skyrim. La claque graphique tout d’abord mais le mode de jeu à la première personne, sont deux éléments clés qui font inévitablement penser à Skyrim… Le fait de voir l’horizon à perte de vue et de savoir qu’on peut aller jusqu’où notre regard se porte est un sentiment incroyable. J’ai la chance d’avoir pu le tester en 4K sur mon LG de 2M et j’en ai pris plein la vue…
Ce que j’ai adoré c’est surtout la flore et le soin qui a été apporté aux modélisations et en particulier à construction de ce monde essentiellement végétal (en tous cas pour le début). Ce soin est mis encore plus en évidence avec l’encyclopédie que vous alimentez au fil de vos découvertes et compte-tenu de ce qui reste à découvrir vous comprenez rapidement que le Platine est encore loin… J’ai moins été marquée par la faute parce que globalement on reconnait plus les animaux pandoriens. Ils sont magnifiques, pour autant, on les retrouve plus qu’on ne les découvre. Pour autant. j’ai peut être été plus bluffée par leur intelligence, la capacité à chasser en meute pour certains, leur ruse pour d’autres que par leur modélisation. Donc, j’en reviens à l’esthétique globale, et en particulier à la flore ou la petite faune (c’est à dire les insectes et autres petites vermines) qui bien souvent ont un rôle de guide dans votre progression. Par moment vous devrez suivre certaines plantes qui vous permettent de vous hisser en haut de corniches ou des petits lézards luisants ou de simples papillons phosphorescents.
J’avais lu quelques commentaires acerbes sur ce choix, sur le fait que la minimap n’indiquait pas la direction à suivre sauf à considérer qu’on pose un waypoint à un endroit de la carte. A défaut, on navigue à vue, au sens propre du terme. Je dois dire que pour ma part, j’ai adoré ce choix. Pour moi, ce parti-pris nous plonge vraiment dans la peau d’un jeune Navi qui ne connait rien à sa culture, rien à la forêt, rien à Pandora en fait et qui découvre seul sa culture, ses origines… Et du coup, il faut naviguer à vue, c’est normal, sachant que l’on peut dans tous les cas définir un point de passage sur la carte. Et surtout, la carte nous dit où aller, il suffit de la regarder… Maintenant, je comprends que pour certains ce soit insurmontable de devoir s’orienter en fonction de l’observation faite de la nature et de l’environnement… (c’est ironique…). Et puis, j’ajouterai tout de même que tout le monde avait trouvé ce mode de déplacement génial dans Ghost of Tsushima… Je dis ça… je dis rien…
Vous vous doutez bien que l’ambiance sonore est excellente. Mais j’ai été déroutée par le fait que le son suive vraiment votre progression (dans la jungle) parce que le fait de se changer de direction, change considérablement la donne, surtout en combat, cela peut être dangereux et trompeur. En effet, à plusieurs moments dans le jeu vous aurez à faire face à des vagues d’ennemis qui vous agressent de toutes part et on ne sait plus où donner de la tête. Du coup, on tente d’utiliser les sens de Navi (un système un peu comme dans Hitman) et au final on perd trop de temps… Du coup on se guide au son, et là aussi, c’est assez compliqué. Quand on se prend une calotte d’un Marines en exosquelette on peut être projeté, déstabilisé et du coup, on sait plus où on est, on se reperd au bruit… et… mauvaise pioche… Bref, j’ai galéré à comprendre le mécanisme et surtout à maitriser les sens de Navi…
Ceci étant, le jeu n’est pas fait pour l’affrontement frontal, que ce soit envers la faune ou les humains… Très rapidement, j’ai préféré jouer à la Predator comme si j'étais prédateur furtif, tapis dans l’ombre prêt à bondir. Pour faire court sur la trame générale du jeu, les zones que vous explorez sont “malades” polluées par la corruption engendrée par l’exploitation irraisonnée des humains… Le but du jeu est de libérer la planète en neutralisant les sites de pollution. Le premier, j’ai tenté l’approche frontale. Ca passe, il faut vraiment enchainer, on prend très rapidement conscience de sa taille et de sa force. Les combats sont violents, rapides et généralement on frappe ou tir qu’une seule fois sur les ennemis de base. Sauf que ces sites, pour être détruits doivent être exposés, il faut enlever certaines protections, certaines sécurités, certains dispositifs. Et généralement, cela alerte les ennemis qui appellent des renforts et là, tout peut basculer. Il est toujours possible de fuir mais c’est une perte de temps. Du coup, soit on opte pour l’approche “Prédator” du début jusqu'à la fin, soit pour l’approche gros bill où l’on se cogne des Marines sous stimulants.
Et finalement, le gameplay à la première personne est très immersif. J’avais un peu peur, surtout que l’on se déplace beaucoup en hauteur. Pour autant, j’ai rarement commis de faux pas. Je n’ai eu que des blessures légères sur des grosses chutes. Mais rien de plus… Par contre, j’en viens à un véritable point noir pour moi. C’est la nourriture. Dans Avatar, il faut manger… Si tu ne manges pas, ta santé ne se régénère pas toute seule. Le souci, c’est que cela reste un jeu avec pas mal d’affrontement et du coup ta santé en prends toujours un coup… Et ne pas se régénérer signifie clairement la mort. Les packs de soins sont là mais honnêtement sur certaines vagues d’assaut, c’est beaucoup plus compliqué à gérer. Bref, j’ai encore même aujourd’hui un peu de mal à gérer cette question même si j’aime bien l’idée d’aller manger des fruits pour me restaurer… J'évoquais la mort, elle est assez fréquente, mais comme on réapparait à des points de sauvegardes à intervalles très court, c’est très bien, pas de frustration. J’ai beaucoup apprécié cette facilité.
L'évolution sur la planète Pandora va se traduire par la découverte de peuples, de clans, de cultures différentes. Et on apprend à les découvrir avec plaisir. Il y a énormément de choses à intégrer, à découvrir, à apprendre… des réputations à monter sous une forme très intelligente de “partage” avec la tribu. J’adore le concept. Cela permet d’obtenir des monnaies spécifiques qui permettent de débloquer des équipements. C’est aussi valable pour les Navis que pour les humains rebelles. Car vous pouvez utiliser les armes des deux mondes. J’avoue à titre personnel, préférer utiliser l’arc et les flèches de Navi plutôt que la mitrailleuse… De plus, sachez que tout est customisable. De la tenue à l’armement…
Bref, Avatar est un jeu très complet qui a su apporter des fonctionnalités originale tout en préservant réellement l’esprit de l’univers. J’aurais vraiment été déçue si cela n’avait pas été le cas. Je le dis souvent, j’aime qu’on me raconte une histoire dans un jeu. Ici, on me raconte un belle histoire, où je me suis laissée emporter, j’ai été en colère, j’ai été triste, euphorique… J’ai vécu un moment exceptionnel sur ce jeu que je n’ai pas terminé, loin de là. Mais j’espère que mon article vous donnera sincèrement envie d’y jouer. La prise en main est difficile mais vraiment c’est une réussite qui fait dans l’original tout en restant dans l’esprit du film.
Je vais conclure sur le dernier point… Avatar est multijoueur. Mais un multijoueur intime, à deux où l’on peut jouer l’histoire en équipe, et ça… j’adore…
Article rédigé par Mlle_Krikri
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