Je sais pas pour vous mais moi, je ne connaissais pas du tout Arizona Sunshine, premier du nom. Et en mettant le casque, je savais que je trouverai des zombies mais en aucun cas que je plongerai dans un univers barré avec des commentaires à la Serious Sam et des combats à la Dead Island 2… Le tout en VR s’il vous plait !

Il ne s’agit pas d’un bête jeu de shoot mais d’une campagne complète avec un vrai “non-scénario” qui vous plonge dans un monde post-apocalyptique en… Arizona. Cela fait penser quand même à la découverte de Sam B. dans le premier Dead Island, à moitié bourré qui cherche la baston et se fait son premier zombie. Ici c’est un peu ça, vous vous réveillé dans votre caravane baignant dans une piscine de vomi ou presque et vous tuez votre premier Fred (oui, je sais…). L’immersion est au rendez-vous. Le PSVR est très réactif, pas de latence gênante et une rapidité d’affichage qui finit par nous faire croire qu’on est bien en Arizona à se prendre un gros coup de soleil. Pour la blague, j'étais tellement dans mon trip en enlevant le casque, j’ai oublié l’heure qu’il était et que je me suis retrouvée dans le noir, de nuit, lumières éteintes.

Bref, côté esthétique, c’est assez beau, il faut avouer que ça joue aussi pas mal dans l’immersion… On est loin des FPS du premier PSVR. Les graphismes sont fins et les ennemis sont effrayants… très laids, aussi laids et gores que dans Dead Island 2. Les détails sont vraiment bien modélisés et j’avoue avoir été bluffée par le chien qui nous accompagne. Ceci étant cela reste un jeu en VR, nous nous emballons pas. Ce n’est pas parce que c’est beau que c’est jouable…

Et bien là, je dois bien reconnaitre aussi que c’est jouable. J’ai beaucoup apprécié la précision des armes… et ça, avec tout ce que j’ai pu tester en VR et VR2 ces dernières années, je fais la différence. Ici, c’est assez chouette, d’ailleurs le système en lui même de rechargement des armes est proche de celui de Firewall avec la jouabilité en plus… C’est pour dire. On est vraiment dans un process réaliste (comme dans Firewall) sauf que là, ça répond correctement. Jusqu'à présent, je n’ai pas eu de bug délirant avec les bras inversés, à l’envers ou tordus… Ici, on peut viser façon gangsta sans risquer de se faire une luxation de l'épaule. Et je ne rigole qu'à moitié en disant cela… Du coup, c’est plutôt une bonne nouvelle parce que tout le gameplay va reposer là dessus… Votre capacité à gérer vos munitions et les vagues d’ennemis qui vous foncent dessus. L’anticipation est la clé de votre survie.

La manière de viser et recharger est l'élément clé du gameplay. Si vous maitrisez ça tout ira bien… Bon après, on est dans un ton vraiment étonnant, très humour noir, grinçant… Du coup, contrairement aux autres FPS on a un côté narratif très plaisant qui ne se prend absolument pas au sérieux. Et je dois dire que la symbiose avec Buddy (Pote comme c’est original) fait que le jeu est un peu plus vivant. Oui, c’est bizarre pour un jeu de zombies. Non mais ce que je veux dire c’est qu’un lien se créé, et l’emploi du mot symbiose n’est pas innocent. En effet, je trouve que l’I.A. est vraiment efficace, on n’est pas dans un bête shooter à la Virtuacop ou House of Dead où les ennemis se contente de vous foncer dessus. Il y a une vraie malice dans leurs actions. En fait, j’en suis arrivée à un point où je me suis demandée si c'était normal que je sois obligée de fuir le combat… Je pense que l’I.A. à un algorithme adaptatif qui va réguler la difficulté en fonction de votre gameplay…

Bon, comme dans les films de zombies c’est quand on commence à courir en agitant les bras que ça part en cacahouètes. Pas de mal des transports et ça c’est appréciable, même quand on court… le hic… c’est qu’en fait on peut courir mais en réalité on ne va pas bien loin… Tout cela reste très confiné. Ce qui peut à la longue devenir assez frustrant. En effet, la frustration vient du fait que les Freds sont assez répétitifs, même si on alterne sur la manière de tuer, on finit toujours par les éliminer de la même façon. Au final, on se lasse un peu surtout qu’en réalité, on n’est rarement (voire jamais) à court de munitions sauf à viser comme un pied. J’ai été déçu de voir la vitesse de progression, car le jeu est bouclé en moins de 10 heures. Alors c’est vrai qu’on parle d’un jeu VR la durée de vie ne peut pas avoisiner les 40 heures non plus… Après tout cela peut être variable selon vos envies de prendre des risques et de vous aventurer dans les recoins de la map. Au risque de vous retrouver piégé…

Il existe un multijoueur assez chaotique mais c’est le but. C’est du survival par vague. Rien de bien original si ce n’est l’augmentation exponentielle de la difficulté entre chaque vague… Disons qu’on est plus dans un mode cathartique qui permet de rigoler entre amis pour peu que vous ayez des amis qui possèdent le PSVR…

Article rédigé par Mlle_Krikri