Journey to Foundation est comme son nom l’indique inspiré de la célèbre saga Fondation d'Isaac Asimov récemment portée à l'écran. Mais contrairement à l’adaptation récente, Journey To Foundation nous plonge dans une aventure totalement originale en nous confiant le contrôle d’un représentant de l’Empire.

On va pas se mentir, généralement les adaptations sont plutôt ratés. Mais je dois bien reconnaitre que JoF fait le travail. L’immersion est quasi totale et la qualité du gameplay développé spécialement pour cette histoire est magistrale. Je dis, quasi totale pour l’immersion car il y a un phénomène qui m’a perturbée tout au long de l’aventure, c’est ma taille… enfin la taille de mon personnage qui ne correspond pas à ma taille dans la vie de tous les jours. Et avoir l’impression d'être un géant devant tous les personnages qui nous entourent c’est assez perturbant…

Bref, dans JoF vous vous trouvez dans la peau d’un agent spécial de l’Empire, l’agent Ward. Manifestement une personne de grande taille… qui enquête sur une disparition et use de pouvoirs psychiques pour évoluer dans cette histoire hautement politique… Alors je vous rassure, nul besoin de connaitre le cycle de Fondation ou d’avoir vu la série pour comprendre ce qui se passe. Vous êtes embarqué dans une histoire politique dans un des plus formidables univers de science fiction et le tout en VR.

Comme je l'évoquais en tant qu’agent spécial (genre la NSA de l’Empire) vous vous retrouvez à enquêter sur la disparition de la fille d’un notable important de l’Empire. Et très rapidement vous allez être invité à mettre en pratique vos aptitudes spéciales, tant physiques que psychiques. Ce que j’ai vraiment le plus apprécié c’est cette diversité de gameplay, qui permet de répondre à toutes nos attentes. Il y a des phases de combat, l’utilisation des armes à distance est d’une précision redoutable, ce qui n’est pas toujours le cas dans les jeux VR. Ici, c’est très réaliste, si ce n’est que je trouve que les tirs sont “lents” c’est assez surprenant. Comme si les projectiles se déplaçaient au ralenti. Alors en réalité, ce n’est pas le cas, c’est juste un ressenti assez surprenant… Ceci étant ce n’est pas gênant, on anticipe simplement et tout va bien ! Mais à titre d’exemple, les tirs se déplacent moins vites que dans le dernier jeu VR basé sur Star Wars.

A côté de ça, il y a les phases d’interrogatoire avec l’utilisation des pouvoirs psychiques pour “écouter”, “sonder” les esprits. Et je dois dire que j’ai adoré la méthode. Il faut se mettre en phase avec le sujet pour capter des choses et les utiliser comme pièces à conviction ou comme indice pour faire progresser soit l’interrogatoire soit l’enquête. Quelques fois, on “perd” son temps sur des choses qui ne sont pas liées à l’intrigue mais c’est toujours excellent de sonder les pensées de la personne interrogée.

Et enfin, il y a les phases d'énigmes. Et là je dois dire qu’il y a des moments plus longuets, plus fastidieux que d’autres. En effet, si l’histoire reste continuellement prenante, les phases qui rythment le jeu peuvent être inégales. En effet, il arrive que l’on se perde dans les consignes et qu’il deviennent difficile de comprendre ce qu’il faut faire réellement. J’ai en tête une des premières énigmes à résoudre. Le didacticiel apparait à l'écran sous la forme d’une bulle de texte censé vous aiguiller sur ce qu’il y a à faire. Mais du coup, quelques fois on ne comprends pas vraiment ce que signifie cette bulle, et d’autres fois, on a tellement pris l’habitude de voir des textes flottants à droite ou à gauche qu’on finit par oublier de lire ce qu’on a sous les yeux… De fait, on ne lit pas ou on ne voit pas les consignes…

Ce n’est pas vraiment un défaut du jeu mais plutôt un problème lié à l’attention qui n’est pas forcément captée au bon moment et comme l’œil du joueur n’est pas attiré immédiatement on peut rester plusieurs minutes à essayer de trouver comment activer le pouvoir ou à qui parler (le pire)… J’ai identifié un bug dès le premier interrogatoire. J’ai tourné en boucle pendant une heure avant de comprendre ce qu’il fallait faire. Uniquement sur un défaut de consigne. On ne sait pas ce qu’on attend de nous et c’est vraiment pénible…

Mais globalement, la résolution des casse-têtes est assez facile quand on a compris la consigne. Il faut prendre le temps de se poser et analyser la situation.

Journey to Foundation nous propose un voyage plaisant qui nous fait vivre une aventure somme toute assez linéaire. J’ai bien aimé ces enquêtes dans des décors assez différents. Alors l’ensemble est un peu aseptisé, mais globalement cohérent. Il est vrai qu’on aurait pu s’attendre à avoir des paysages grandioses, des grands espaces, globalement, tout est assez confiné mais finalement, c’est peut être aussi pour cette raison que JtF ne génère pas de mal des transports. Comme je l'évoquais plus haut, il y a des partis pris particulier (comme la taille du personnage) ou simplement le design global qui donnent un charme particulier au jeu, une identité. Alors forcément ne vous attendez pas à voir des personnages réalistes en Unreal Engine 5… Ceci étant, l’ensemble reste très beau, très fluide. Pour tout dire (et c’est un comble) les décors, le design, cela me fait plus penser à l’univers de Dune qu'à celui de Foundation (voire SWTOR sur certains aspects et code couleur).

Un dernier point que j’ai adoré c’est la progression qui se fait un peu façon RPG et qui permet de booster son personnage ou son armement. Ce qui fait qu’on doit fatalement faire des choix qui vont influencer le gameplay. J’au trouvé cette idée très séduisante. Je me suis davantage concentrée sur ce qui touchait à la psyché mais je pense qu’on peut considérablement améliorer son pistolet (que je trouvais un peu mou).

Je pense que JtF est une belle réussite. On ne nous ment pas sur le produit comme dans beaucoup de jeux VR qui s’avèrent décevants. Ici, JtF fait le job en nous proposant un florilège d'énigmes, d’actions et de réflexion au travers d’une enquête bien ficelée qui séduira autant les fans d’Asimov que ceux qui ne connaissent absolument pas le cycle de Fondation.

Article rédigé par Mlle_Krikri