Oceanhorn 2 est la suite si je puis dire d’Ocean Horn sorti il y a fort longtemps. Et je vais vous le dire cache, je l’ai ressorti des cartons pour y jouer sur PSVita tellement j’ai accroché à ce titre punchy et divertissant.

Je ne sais pas si vous avez eu la chance de connaître Diablo II et de découvrir Torchlight… et là on se dit ah oui, ils ont tout compris… Fluidité, améliorations de gameplay, simplifications, clins d’œil et petits plus qui améliorent l’expérience de jeu… Pour autant, Torchlight n’aura jamais rivalisé avec Diablo II mais il aura apporté tellement de choses au genre… Et bien Torchlight est à Diablo II ce qu’est Oceanhorn 2 à la nouvelle génération des Zelda. Bon ne me jetez pas de pierres, je n’ai pas dit qu’il pouvait rivaliser non plus mais… !

Oceanhorn 2 est un magnifique jeu d’aventure où vous incarnez un jeune homme marin de son état et prêt à explorer le vaste monde. Très rapidement, vous prenez les commandes du beau gosse (les personnages sont plus réalistes que dans un Dragon Quest (il n’y a pas la patte d’Akira Toriyama forcément…) pour autant les décors sont assez proches du design de ladite licence. On sent quand même, qu’il y a de grandes ambitions derrière ce titre.

Très rapidement, on plonge dans l’aventure avec une prise en main immédiate. On doit donc explorer une petite île et très vite on découvre des objets à casser (caisses, sacs et vases…) pour collecter soit des pièces, soit des items qui viendront alimenter votre réserve de ressources pour le craft (que ce soit en termes de magie ou d’armement/munitions). Oceanhorn montre d’emblée un système de jeu très complet et riche. L’exploration didactique n’est là que pour nous montrer les bases des déplacements, on peut grimper mais on ne peut pas sauter. Très frustrant au début, cela finit par ne plus être gênant car les sauts sont automatiques et on apprend à les provoquer en empilant des objets (généralement des caisses).

Durant cette exploration, on se rend vite compte qu’il y a beaucoup de choses que l’on ne peut pas encore faire comme accéder à certains endroits, ou utiliser certains pouvoirs… Comme mettre le feu par exemple à des objets. Pour autant on nous explique comment utiliser les torches pour enflammer des objets et provoquer des incendies pour le plus grand plaisir de nos pulsions pyromanes. Cette exploration nous permettra de collecter quelques objets bizarres dont les explications viendront beaucoup plus tard.

Vous l’aurez compris, le jeu s’inscrit dans une démarche de progression assez longue et pourtant bien pensée. On ne s’impatiente pas et on ne s’ennuie jamais. J’ai eu pourtant quelques difficultés à m’orienter avec la carte alors qu’au final il suffisait simplement de lire les panneaux indicateurs… no comments. Une fois l’initiation terminée on vous invite à rentrer chez vous enfin j’ai votre mentor. Ce qui sera l’occasion de vous donner le contrôle de votre bateau. Mayfair votre mentor vous donnera des missions, des conseils et vous apprendra certains choses. Et là vraie aventure commence.

Je dois avouer que je suis très vite tombée sous le charme de ce jeu. Dès le début, la cinématique m’a captivée et découvrir l’univers, ces différents environnements tous extrêmement détaillés, je n’ai pas pu décrocher avant plusieurs heures de jeu… Tout est d’une finesse incroyable et rempli de petits détails qui font la différence.

Le jeu intègre une sorte de jeu de carte dit « Tarot » mais qui n’est rien de plus qu’un de ces jeux ingame à l’a The Witcher et Cie… C’est la mode visiblement. Pourtant on se laisse prendre au jeu même si ce n’est qu’un détail. Il faudra pour devenir encore meilleur collecter encore plus de cartes. Bref un autre collectible en jeu et c’est tant mieux. Mais ce n’est pas la chose la plus marquante… J’avoue que ce qui m’a scotchée c’est la possibilité d’emmener des acolytes avec moi et de pouvoir leur donner des ordres. Le plus marquant est celui qui permet d’activer un bouton temporaire pour débloquer un passage… Qu’est-ce que cela aurait été bien dans Zelda lol…

Graphiquement, c’est très beau et très fluide. Le jeu est plaisait, coloré, attrayant et les ennemis sont bien modélisés. J’ai adoré les mouches qui sont très difficiles à toucher depuis le sol… mais apprend à frapper au bon moment. Un peu comme tous les ennemis qui ont leur comportement propre. J’ai eu un peu de mal au début à voir le bon moment pour me mettre en garde mais on prend le pli assez vite. Ce qui me fait penser que les cœurs stylisés pour matérialiser la barre de vie est quand même assez proche de Zelda… Mais ce qui n’empêche pas Oceanhorn d’avoir une vraie personnalité, comme un Dragon Quest.

Entre deux touffes d’herbes à couper et trois coffres à ramasser, on explore quelques donjons avec leur lot d’énigmes et d’ennemis. Franchement les techniques, les tactiques et les résolutions d’énigmes sont vraiment uniques, ce n’est pas juste une resucée de Zelda. Comme je l’évoquais, Oceanhorn dispose d’une véritable identité. Je suis même tentée de dire qu’il présente une certaine difficulté. Sous des faux airs enjoués et décomplexés, Oceanhorn peut paraître très difficile si l’on fait preuve d’imprudence. Les ennemis sont coriaces et dès les premières passes d’armes on comprends qu’ils peuvent nous tuer sans effort… Alors il faut apprendre à esquiver, analyser leurs déplacements et se protéger quand on le peut.

Par contre, je reconnais être perplexe sur plusieurs choses. Le désigne des personnages ne correspondant pas selon moi au design de l’univers. Ils font légèrement manga sans pour autant que les traits soient exagérés (chevelures improbables, yeux gigantesques…) comme DQ, le design de l’univers fait cartoon et le rendu des différentes technologies est totalement dépareillé : un coup on est dans le Steam punk, un coup on est dans le high tech, un coup dans le fantaisiste et un coup dans le manga pur et dur… Bref c’est assez « baroque » et atypique. Comme le fait de trouver des robots humanoïdes aux faux airs de Briaréos (Apple Seed). Mais cela ne jure pas c’est juste que voire toutes ces sources fait bizarres ans que cela ne soit gênant. J’imagine que si l’on n’a pas toutes les références et codes correspondant, on n’y pense pas et cela ne choque pas. En tous cela cela ne constitue pas un défaut, car le jeu est tout simplement fabuleux !

Plus vous avancerez dans le jeu et plus vous ferez de rencontres et en particulier d’acolytes et plus vous pourrez utiliser de véhicules. J’avoue avoir été épatée par toutes les possibilités offertes par Oceanhorn. Et c’est sans évoquer la bande son tout simplement géniale. Par contre, pour moi c’est un énorme point noir… si les textes sont bien en français, l’audio est en anglais et le doublage est insupportable. On aurait apprécié l’avoir en japonais, en coréen ou en chinois mais en anglais… beurk, ça perce les tympans…

Mais pourtant, Oceanhorn 2 est une énorme surprise pour moi. Je suis devenue accro, peut être plus rapidement qu’avec un Zelda qui m’a toujours demandé un petit temps d’adaptation. Assez vaste, le jeu n’est pas pour autant un vrai monde ouvert. En fait, il s’est parsemé de zones de chargement hyper rapide qui font que finalement tout est très fluide.

Oceanhorn 2 est vous l’aurez compris un de mes coups de coeur.

Article rédigé par Mlle_Krikri