[Test] Final Fantasy XVI
Final Fantasy XVI nous place dans la peau du jeune Clive Rosfield qui suite à la bénédiction qu'il a reçu de Phoenix qui est ce qu'on appelle un Primordial à savoir une créature débordant de puissance magique, est devenu le gardien de son jeune frère lui même émissaire de Phoenix. Un émissaire est une personne qui peut faire appel à la puissance d'un Primordial pour l'employer voire l'incarner le temps de terrasser ceux qui se dresseraient sur son chemin. Malheureusement Clive va être témoin du meurtre de son jeune frère par un autre Primordial jusque là inconnu et répondant au nom d'Ifrit.
Nous retrouvons Clive des années plus tard toujours en quête de vengeance dans un monde de plus en plus dévasté par le fléau noir qui détruit tout sur son passage. Pour résumer brièvement le monde est en Guerre pour les ressources restantes qui n'auraient pas subit le courroux du fléau noir. Bien évidemment disposer d'un émissaire dans ses rangs peut offrir un avantage considérable et Clive aura l'occasion de croiser ces personnages singuliers tout au long de son périple alors qu'il traverse le monde de Valisthéa en long et en large à la recherche du meurtrier de son frère.
Contrairement à ce à quoi nous a habitué la série, Final Fantasy XVI n'est pas un monde ouvert, la carte du monde vous permettant simplement de passer d'un endroit à un autre en une pression de bouton. L'exploration ne sera donc que très limitée et le jeu très dirigiste dans son ensemble. Il est tout à fait possible d'enchainer les missions principales sans s'inquiéter ni de l'exploration ni des quêtes secondaires. Ces dernières sont paradoxalement aussi intéressantes que fastidieuses puisqu'elle permettent assez souvent de renforcer certains sentiments (je n'en dirais pas davantage) ou de donner quelques informations supplémentaires sur le lore du jeu. En revanche elles sont d'un ennui mortel (Fedex et chasse au monstre principalement), de plus les récompenses à la clé sont minimes hormis quelques exceptions.
Pour ma part un jeu dirigiste ne me dérange absolument pas, je suis même plutôt content de ne plus avoir à chercher trop longtemps ce qu'on me demande, étant dans un age où le temps pour jouer se veut de plus en plus rare. En revanche ce qui me dérange plus ce sont les pauses assez fréquentes dans l'intrigue principale du jeu pour nous obliger à remplir des missions (principales du coup) à base de livraisons et autres génocides de monstres, toujours la même rengaine. Car oui j'ai trouvé la narration du jeu excellente et j'ai été transporté d'un bout à l'autre, les seules ombres étant ces pauses injustifiées dans le scénario pour prolonger une durée de vie déjà on ne peut plus correcte.
Puisque la carte du monde permet de se rendre à n'importe quel endroit du jeu déjà visité, il n'y a pas de réel hub, mais plutôt un repère où l'on pourra se renseigner sur l'histoire de Valisthéa autant que commercer et améliorer l'équipement de Clive. Car oui Clive est le seul et unique personnage jouable que l'on pourra incarner. Oubliez l'équipe de combattants si différents mais solidaires et au final complémentaires qui ont fait les beaux jours de la série. Ici nous ne jouons qu'un seul personnage que j'adore en tout point, mais malgré les alliés défilant à ses côtés et son loup Talgor j'ai eu une sensation de solitude tout au long de l'aventure. C’est quelque chose qui m'avait dérangé avec Final Fantasy XIII-3 et que je regrette une nouvelle fois ici même si Clive est un personnage aussi charismatique qu'attachant.
Vous devrez très souvent vous battre et pour cela vous pourrez avoir recours à différents types de Gameplay et différentes attaques spéciales en fonction du Primordial que vous aurez sélectionné. Sachant que vous pourrez en avoir jusqu'à 3 à vos côtés vous pourrez réaliser des combos particulièrement nerveux. En revanche ne comptez pas sur une éventuelle barre de mana, ici tout est une question de recharge avec le temps. C'est dommage mais compréhensible dans un titre qui finalement se veut bien plus proche de Beat'em All que d'un RPG car l'expérience est régulée en fonction du niveau de vos adversaires et seules vos compétences magiques pourront être améliorées à l'aide de points.
C'est d'ailleurs là où je voulais en venir, avec ce jeu je n'ai pas du tout eu l'impression de jouer à un Final Fantasy avec les sentiments de voyage, de grandeur et de camaraderie qui accompagnent les titres phares de la série. En revanche j'en ai pris plein les yeux car le titre est tout bonnement spectaculaire dans ses affrontements, notamment contre les primordiaux, le titre est nerveux et sublime, sur cet aspect je n'ai rien à redire. De plus les allergiques au genre pourront équiper des objets qui leur sont donnés en début de partie afin d'automatiser toutes les attaques, esquives et utilisations de potions de Clive. C'est un choix discutable mais pas sans intérêt, le jeu étant tellement bien écrit qu'on se contenterait de son scénario.
Final Fantasy XVI est sans aucun doute un opus qui ne va pas plaire aux puristes qui vont se sentir lésés alors qu'il a beaucoup de qualités à faire valoir. Déjà graphiquement je l'ai trouvé incroyable notamment durant les affrontements de primordiaux et même si la bande son ne deviendra pas aussi culte que celles d'autres épisodes, elle reste d'excellente facture. Pour moi nous sommes dans un jeu qui n'assume pas de ne pas être réellement un RPG avec des niveaux qui n'ont que peu d'intérêt et un système de craft très basique. Cela n'en fait pas un mauvais jeu au contraire je l'adore mais j'ai davantage eu l'impression de jouer à un Devil May Cry qu'à un Final Fantasy en raison de son Gameplay et de son New Game + avec cependant un univers cohérent dont on prend un énorme plaisir à découvrir l'histoire et les travers.
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