[Test] Etrian Odyssey Origins Collection
Etrian Odyssey est LE JEU qui m’a convaincue de l’utilité réelle du double écran de la Nintendo DS. Il y a 15 ans sortait un Dungeon Crawler old school avec la particularité de permettre de dessiner la carte du donjon sur l'écran du bas. Je me suis régalée avec ce titre très difficile par ailleurs mais très addictif. ATLUS nous propose en 2023 de rejouer à la trilogie Etryan sur la Nintendo Switch. Mais avec la disparition du deuxième écran qu’en est-il réellement ? Le concept d’Etrian Odyssey était vraiment adapté au jeu sur Nintendo DS. Le charme est-il rompu ? Et bien, non !
Etrian Odyssey est ce un RPG dans lequel vous partez avec une équipe (personnalisée ou non) d’aventuriers afin d’explorer des donjons pour le compte des autorités locales ou de personnages hauts en couleurs. Généralement assez long et particulièrement dangereux ces donjons regorgent de richesses et autres artefacts. Il est donc assez lucratif de passer des heures et des heures à les arpenter. Mais pour ce faire la cartographie est indispensable car ici, ne comptez pas sur l’aide d’une carte automatique ou toute faite ! C’est vous le cartographe.
Cette compilation regroupe donc les trois titres d’Etrian Odyssey, le premier en nom, Heroes of Lagaard et The Drowned City. Chacun proposera un défi de haut niveau et pour en venir à bout, il vous faudra composer une équipe de 4 compagnons (en plus de votre personnage) suffisamment équilibrée pour être viable. Vous aurez accès à 9 classes dans le premier opus, 11 dans le deuxième et 12 dans le dernier. Pour autant, si les deux premiers reprennent les mêmes codes, les mêmes fonctionnements, Drowned City propose des classes que je définis comme hybrides. Le passage du premier titre au second est assez aisé mais le troisième est un peu plus complexe. Mais rassurez vous, la personnalisation est au rendez-vous et vous pouvez quasiment créer ce que vous désirez. Mais attention à garder toujours un certain équilibre entre attaque, support et défense.
En effet, le jeu est assez difficile car il est nécessaire pour ne pas dire indispensable d’avoir un groupe équilibré. On retrouve le schéma classique de tank, soigneur et DPS avec la déclinaison entre DPS physique et magique et la subtilité entre le corps à corps et les dégâts à distance. Cela apparait plus évident lorsque vous positionnez votre groupe pour les combats sur deux lignes (la ligne avant et la ligne arrière, logique). La bonne gestion des déplacements entre ces deux lignes est capitale. Car comme vous pouvez l’imaginer, la ligne arrière est bien moins exposée mais fait également moins de dégâts. Aussi, on préfèrera donc y installer les lanceurs de sorts et les soigneurs en priorité. Etant entendu que les déplacements pourront se faire en cours de combat afin de protéger certains personnages trop exposés où proches de la mort. Mais en réalité tout cela est bien plus complexe car les classes permettant de soigner peuvent également être des bons DPS de première ligne en fonction des arbres de compétences… Bref, je ne vais pas faire l’analyse des classes disponibles, mais attendez vous à passer quelques heures à expérimenter les combats. Même avec mon expérience de la trilogie et mes centaines d’heures de jeu je me suis laissée sur prendre.
En fait les choix permettant de composer le groupe idéal (c’est à dire celui qui est viable avec votre style de jeu) sont très nombreux et vont vous demander une analyse très fine des classes, des arbres de compétences et de vos affinités avec les personnages. En cela Etrian est très complexe. Mais c’est également ce qui fait tout son charme…
Maintenant, l’autre charme de la franchise était la possibilité des cartographier les zones de jeu. Et effectivement, au regard de la quantité d’objets, dangers, informations, évènements et items en tous genres que vous rencontrez dans les labyrinthes, il est indispensable de cartographier… Alors forcément, il n’est pas possible d’avoir un deuxième écran (sachant que j’aurais adoré cette possibilité avec une tablette…) du coup, le choix a été fait de rendre la carte escamotable, elle apparait et couvre une moitié d'écran. C’est un choix finalement pas mieux que je ne l’aurais imaginé. Ceci étant c’est un peu comme si l’on avait deux écrans 4/3 l’un à côté de l’autre. Je pense que c’est perturbant uniquement pour les personnes qui ont connu la version DS… pour les autres c’est un élément de gameplay normal si je puis dire. Je reconnais que j’ai eu un peu de mal à m’y faire mais finalement on finit par prendre le pli. D’autant qu’il y a moyen de changer l’affichage de la carte via les options. Ce qui n’existait absolument pas sur la version DS. On est vraiment dans une optique de modernisation du gameplay. La cartographie peut être d’ailleurs simplifiée à l’extrême si vous le souhaitez mais cela enlève tout l’intérêt du jeu…
Graphiquement, cette compilation a bénéficié d’un ravalement de façade assez conséquent et vraiment à la hauteur de nos résolutions actuelles. Le côté animé a été préservé, voire enjolivé. Tous les décors ont bénéficié d’un rafraichissement magnifique et les personnages sont toujours aussi attrayants. Pour autant, il faut bien reconnaitre que les mécaniques sont un peu répétitives. Il est vrai que j’avais quelques souvenirs encore assez frais des deux premiers opus du coup, je les ai enchainés assez vite (relativement parlant…) en évitant les pièges dont je me souvenais. Mais j’ai trouvé la mécanique de quête redondante voir un peu trop répétitive et cette répétitivité ne tient pas seulement à la mécanique mais à la réutilisation permanente quasi systématique des mêmes skins pour les PNJ…
Sur l’ensemble ATLUS nous offre (à 80€ quand même) une trilogie d’exception qui nous permet de revivre dans des conditions de jeu plus que confortables une de ses licences les plus fascinante, difficile et gratifiante quand on la termine.
Article rédigé par Mlle_Krikri
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