[Test] Rustler
Quand on m'a vendu le pitch d'un GTA-Like médiéval j'ai eu très peur... Un GTA où l'on vole des chevaux... on n'aurait pas déjà vu ça quelque part ? Ce que je n'avais pas compris c'est qu'il s'agissait d'un "GTA-premier-du-nom-like"... Fun, pêchu et totalement décalé...
Rustler se présente donc comme un GTA-Like en exploitant la vue du dessus. Ici pas de zooms incontrôlés qui vous donnent la nausée, tout est bien calé, calibré pour rendre ce titre atypique jouable. Je dois dire que j'ai beaucoup ri en voyant la vidéo d'intro qui est filmée et qui ne se prend absolument pas au sérieux. Et je dois bien avouer qu'après avoir vue ce petit film, je n'ai pas décroché du jeu pendant 3 heures...
Alors attention, je vais poser le contexte immédiatement... Il ne s'agit pas d'un jeu à vocation historique, il ne s'agit pas d'un jeu qui recherche la cohérence, il ne s'agit pas d'un jeu respectueux de l'architecture ou de la science... Les villages ont des passages piétons, les yeux des chevaux des gens-d'armes clignotent en rouge et bleus lorsqu'ils vous poursuivent, il y a des places de parking et le langage est totalement anachronique. On se rapprocherait peut être un peu d'un Saint Row dans le principe.
Il faut dire que la vache garée sur le toit d'une chaumière illustre parfaitement l'esprit des développeurs. L'humour décalé, sont les maitres mots de ce titre particulièrement divertissant.
Vous incarnez donc une petite frappe, totalement méprisée par les pairs et maltraitée par sa mère (NDLR : j'avais cru que c'était sa femme, pardon...) et son patron et qui passe le plus clair de son temps à commettre des petits larcins et picoler plus que de raison.
Mais un beau jour, il décide d'en finir avec cette vie peu productive et s'accoquine avec son meilleur ami pour remporter le tournoi de chevalerie local. Ce qui ne sera pas une mince affaire, car il n'a rien d'un chevalier... Vous l'aurez compris, tout ceci ne sera que prétexte à commettre larcin sur larcin. Et il ne s'agit pas non plus d'un conte de fées... éventuellement un compte de faits ou plus précisément de voie de faits...
Les dialogues sont succulents… ils ne sont que textuels mais il y a un accompagnement sonore totalement hilarant. Immoral, amoral, provocateur, violent… bref un régal… parfaitement retranscrit par un gameplay assez fluide. Limite, on prend plus de plaisir à utiliser son cheval que dans Skyrim...J'ai d'ailleurs trouvé très drôle la possibilité de faire repeindre son cheval chez Pimp My Horse...
Le système de combat est assez simple, vous faites défiler votre inventaire et vous tapez/tirez... rien de plus accessible. Le tir à l'arbalète demandera un peu d'entrainement pour gérer portée et précision car cela se fait avec le stick. Mais c'est un coup à prendre. Toutefois, j'apporte un petit bémol sur la difficulté des combats. Car il n'est pas rare de se faire aplatir par l'idiot du village sans trop comprendre ce qui s'est passé. La mort est fréquente dans les premières heures... Mais la sauvegarde étant automatique, et se faisant très fréquemment, tout se passe bien...
En fait, après une quinzaine d'heures de jeu, je me rend compte que celui ci est extrêmement varié, il y a tellement de choses à faire sur la carte qu'on en oublie presque la quête principale. Et c'est tant mieux. Mais il faut dire que toutes les missions sont un vrai régal. On oscille entre les blagues potaches et la critique acerbe de certains comportements. Rustler n'est pas un bête jeu, il y a une vraie volonté derrière de divertir tout en faisant réfléchir à des vraies questions de société, de castes, de rang social... J'ai a-do-ré !
Je situe la durée de vie à environ 20 heures toutes missions confondues... Alors c'est vrai qu'on se situe bien en deçà d'un GTAV mais largement au dessus des premiers GTA. L'humour médiéval en plus.
La bande son est sympathique, dans le ton ou presque sauf quand le barde se prend pour une Beat Box... Mais cela reste très drôle. Et je crois que c'est ce qu'il faut retenir en premier dans ce jeu qui n'a pas l'ambition d'égaler un GTA dans son sérieux ou sa technique ni d'égaler un Saints Row dans son décalage (pour ne pas dire dans son absurdité). Rustler est drôle et ne se prend pas au sérieux et c'est ce qui fait tout son charme.
Article rédigé par Mlle_Krikri
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