[Test] Resident Evil Village
Voici le retour de ma franchise fétiche : Resident Evil avec un 8ème (enfin plus en vrai mais bon) opus : Resident Evil Village. Il prend place immédiatement après les évènements de REVII : Biohazard. Et croyez-moi, 25 ans après le premier du nom, la franchise est toujours aussi efficace. Et si je puis dire toujours un gage de qualité.
On laissera de côté la cohérence scénaristique… et l’articulation avec le paradigme cinématographique. Mais dans tous les cas pour moi Resident Evil reste la plus grosse licence de tous les temps avec Final Fantasy… Chaque nouveau titre est une tuerie pure et simple. Et à chaque nouveau scénario on franchit une nouvelle étape dans l’histoire et on repose les limites de qui aurait pu être un simple scénario de série B…
Ethan Winters que vous incarniez dans le précédent épisode (où il devait sauver sa femme) revient pour sauver son bébé. Après une incursion musclée chez lui alors qu’il filait le parfait amour, il se réveille dans un village pour le moins étrange avec comme objectif de retrouver sa petite fille. REVIII tranche un peu avec le précédent puisqu’ici on va évoluer dans un univers moins oppressant. Exit le VR d’ailleurs pour cette version puisque je l’ai testée sur PS5.
Mundaun, Kona… REVIII… Le point commun aux trois ? La neige et ce côté carrément flippant et oppressant que peut créer une ambiance enneigée… Et là, on comprend tout le travail qui a précisément été fait sur l’ambiance globale du jeu. Car l’ambiance visuelle avec des fabuleux effets de lumière, ses jeux d’ombres est renforcée par une approche sonore exceptionnelle qu’on rencontre rarement dans un jeu… Généralement, je conseille de jouer avec un système audio de cinéma. Là, je vous conseille de jouer avec le casque pour profiter au mieux de cette sonorisation d’exception… Les petits bruits par-ci par-là qui viennent agrémenter, augmenter voire incrémenter progressivement votre stress. La mise en scène est incroyable.
REVIII tranche disais-je… un peu plus que REVII en fait. On écarte définitivement le côté zombie décérébré. J’enrage de ne pas pouvoir (vouloir ?) vous dévoiler ce qui vous attends dans ces innombrables zones de jeu où l’horreur prend tout son sens. La technologie permet aujourd’hui de faire franchir au joueur des étapes de plus en plus intenses dans l’horreur, l’angoisse et le stress. Aujourd’hui, on réalise un jeu comme on réaliserait un film et REVIII en est le parfait exemple. De nombreuses scènes clés scénarisées vous feront frémir de peur tout en vous rendant impatients de reprendre les commandes pour vous sortir de situations délicates, voire désespérées…
En fait, je pense que REVIII réussit où REVII avait « échoué » (si je puis dire…). On sent monter crescendo la tension dans REVIII. Alors que dans REVII nous étions plus dans une succession de scènes horrifiques où l’on se surprenait à dire « oh non, pas encore… ». Ici, c’est plutôt… « Oh merde… ohhhhhhhhh merde… merde merde merde… cours cours cours cours cours cours... Couuuuuurs… ».
Bien évidemment, je ne peux que saluer le rythme que l’on connait et qui permet d’alterner les moments de tension et de réflexion. Les rencontres sont assez étonnantes, perturbantes, intrigantes… Les phases d’exploration sont toujours aussi attrayantes et surtout magnifiques. La PS5 fait parfaitement honneur à ce titre d’exception, tant sur le plan graphique qu’au niveau du Gameplay.
J’ai toujours apprécié la variété des ennemis sur chaque nouveau titre, mais là j’avoue que j’aime beaucoup plus les thèmes abordés et la mise en scène qui va avec. Vous noterez l’article garanti 100% sans spoiler… Mais sachez juste qu’on change de registre et on va taper dans les classiques du cinéma d’horreur. C’est tout ce que je dirais sur le contenu en lui-même.
Par contre, je vais revenir un instant sur les graphismes. Les modélisations sont exceptionnelles, soignées… vivantes, impressionnantes… Beaucoup plus que sur le précédent titre. J’ai voulu voir la différence entre ma PS4 pro et la PS5, effectivement, il y en a une… fluidité, modélisation, lumière… Et surtout les temps de chargement… et là c’est indiscutable, ça permet de ne pas casser le rythme, l’ambiance… J’ai utilisé plusieurs fois le mot, mais c’est vraiment impressionnant… Les jeux d’ombres et de lumières que ce soit en intérieur ou en extérieur donnent au jeu une dimension réaliste telle qu’on finit par s’y croire…
En fait, je me rends compte avec les années que ce qui fait un bon jeu n’est pas forcément les graphismes, mais par contre quand je reste quelques minutes à faire tourner la caméra autour de moi pour admirer les détails, les textures, les modélisations ou simplement mon personnage, c’est que je suis quand même devant un sacré bon jeu… Et REVIII n’échappe pas à cette règle. Je me suis arrêtée un sacré paquet de fois pour admirer un rayon de soleil, un effet de lumière, un reflet, un caillou… oui un caillou… d’ailleurs on retrouve une galerie de personnages fort intéressante. Il y a énormément de collectibles dans le jeu et c’est un régal de repartir en quête de ce qui nous manque.
En fait, il n’y a pas un Resident Evil que je n’ai jamais eu envie de refaire… Resident Evil Village se termine assez rapidement et ce, malgré les allers-retours classiques. Une quinzaine d’heures seront nécessaire pour savourer ce titre avec un potentiel de rejouabilité assez conséquent puisqu’il comporte 5 niveaux de difficulté (Oui, il y en a un de plus que la version de base du jeu, mais c’est un secret…). Chaque niveau mérite d’être testé… Je n’ai pas vu de mode rush (en moins de deux heures par exemple) comme on a pu en connaitre dans les premiers volumes sortis mais je ne doute pas que Resident Evil Village réserve encore quelques surprises. Mais il y a bien des bonus avec des armes aux munitions infinies à débloquer. Ce qui incite vraiment à aller au plus haut niveau de difficulté.
Après, le rush n’a pas vraiment d’intérêt… honnêtement, REVIII est un jeu qui se savoure. C’est un jeu qui s’admire… Car les modélisations sont tellement belles, et je ne parle pas uniquement des créatures. Sur un plan architectural, les modélisateurs ont fait un travail d’exception. Le village est certes très beau, mais le château est sublime. Les zones suivantes ne sont pas « belles » en soit mais elles sont magnifiquement modélisées. Comme les boss d’ailleurs. La diversité des boss (tous aussi dégueu et improbables les uns que les autres), les tactiques et les équipements nécessaires pour les vaincre sont un pur bonheur. A noter d’ailleurs en parlant d’équipement qu’on a un mini système de craft qui se marie à merveille avec un petit système économique. On peut désormais acheter du matériel pour optimiser ses rencontres avec les boss… On ne peut pas dire que le matériel soit très varié, je dirais que c’est plus une question de feeling et d’affinité qu’une question de puissance. C’est juste un petit plus.
Un peu comme le système de buffs d’ailleurs, mais je vous laisse découvrir par vous-même les plaisirs de la chasse (aux animaux et aux trésors d’ailleurs). Les améliorations peuvent avoir un impact bien plus mesurable que l’achat d’une arme différente. Il ne faut donc pas s’en priver. A noter d’ailleurs que le DualSense est exploité mais cela relève plus du gadget qu’autre chose…
Bref, Resident Evil Village fait repasser la licence en tête de mon classement avec un titre, magnifique, effrayant, intelligent qui après 25 ans arrive encore à étonner. Merci Capcom.
Article rédigé par Mlle_Krikri
Commenter cet article