[Test] R-Type Final 2
R-Type, cette série découverte dans ma jeunesse, avec ces soirées à me défoncer les yeux sur Gameboy (d’où mes lunettes) la nuit avec la lampe de ma chambre. Et il faudra attendre 2021 avec le dernier opus R-Type Final 2 afin que mes mains se reposent à nouveau sur un opus de cette série opposant les humains à l’empire Bydo ! Après toutes ces années, est ce que la nostalgie et le skill sont toujours présents ? Réponse en fin de test !
Soyons lucides, dans les Shmup, il n’y a que très peu de scénario, et ce R-type ne déroge pas à la règle. Il se déroule apparemment après le premier R-Type final, l’humanité ayant vaincu une énième fois les Bydo et essaye de faire son devoir de mémoire en relatant les affrontements importants de ce conflit avec le vaisseau transdimensionnel emblématique de la série ! Et vous allez donc piloter ce vaisseau et enchaîner les niveaux jusqu’à arriver à l’une des multiples fins du jeu, et ce sans réel fil conducteur. C’est bien dommage car l’affrontement avec l’empire Bydo aurait pu être présenté sous une autre forme, mais là n’est pas le sujet apparemment !
Premier constat quand on lance le jeu, la cinématique d’introduction est assez pixellisée sur Switch. Et visuellement, le jeu n’est pas si beau que ça, les textures sont assez ternes, et le jeu rame par moment, ce qui est assez choquant pour un Shoot em up reposant sur l’esquive de tirs. Les environnements ne sont pas énormément variés et les explosions pas assez percutantes. Ah et lorsque vous mourrez, vous avez le droit à un chargement. Et ce à chaque vie perdue, ce qui est assez frustrant et pénible car pas obligatoirement nécessaire de nos jours.
Au niveau sonore, les musiques orientées électro sont quand même assez sympathiques et restent dans le thème espace / shmup ! Les bruitages quant à eux des armes sont assez plats et ne donnent pas de punch aux vaisseaux que l’ont détruit.
Autre point noir du jeu : la maniabilité du vaisseau. Étayons nos propos si vous le voulez bien : votre vaisseau est lent. Et bien que l’on puisse augmenter sa vitesse ou décélérer, on restera souvent en vitesse maximale pour éviter sereinement les ennemis. On pilote donc son vaisseau afin d’éviter à la fois les tirs des adversaires, mais aussi de se crasher dans les décors. Et gros point noir, la hitbox de notre appareil est assez aléatoire, ce qui provoque des crashs inopinés de notre vaisseau si l’on vient à frôler un tir ennemi ou un mur. De même pour un niveau ou l’on nous demandera de passer très vite sous peine de s’écraser contre un croisé ennemi. Le problème c’est que l’on manque clairement de visibilité, et de plus, sur Switch on a affaire à des ralentissements sur certains niveaux, ce qui peut causer des morts stupides. Le tout, on ne va pas se mentir est très frustrant car cela rajoutera des temps de chargement conséquents et peut provoquer un gros rage quit du titre de Granzella. Mis à part ça, on peut comme dans tout R-Type récupérer un pod appelé la Force (rien à voir avec les Jedi) qui pourra nous aider à bloquer des tirs (et charger la jauge de dose pouvant infliger une attaque extraordinairement puissante) mais aussi à lancer sur les ennemis et la laisser flotter à nos côtés pour avoir des salves de tirs supplémentaires. Le but du jeu est comme dans tout Shmup d’arriver à la fin du niveau pour affronter le boss et continuer notre progression. Vous aurez moult péripéties et rappelez vous que si vous mourrez avec un bon équipement, vous repartez nu. Ce qui peut accroître la difficulté et vous faire perdre plein de vies dans certaines zones remplies d’ennemis.
A côté de ça vous aurez un petit musée pour personnaliser votre vaisseau au niveau des couleurs et en débloquer d’autres en utilisant des matériaux, vaisseaux qui auront d’autres armes et pourraient convenir à votre style de jeu. Mais rien de bien transcendant malheureusement.
Pour en venir à bout, il vous faudra beaucoup de patience ! En effet le jeu est difficile pour les raisons citées ci-dessus de hit box et de difficulté assez importante, mais en faisant le jeu en difficulté entrainement (avec 30 continues) ou en bambin, vous pourrez en voir le bout en à peine quelques heures. Le jeu dispose de 3 fins différentes, vous proposant des niveaux différents dans ses deux derniers mondes, ajoutant une certaine rejouabilité. Car ce n’est pas le mode musée pour débloquer des vaisseaux ou des couleurs qui vous fera revenir sur le jeu malheureusement.
Que retenir de ce R-Type Final 2 ? Un jeu qui, produit grâce au Crowdfunding propose une esthétique correcte malgré ce petit budget, tout en respectant l’univers du jeu, mais qui reste assez exigeant. Mais qui repose beaucoup sur de la chance pure et dure au lieu de votre talent de pilote ! Malgré sa durée de vie assez faible pour les joueurs occasionnels, il n’empêche que le titre, face aux précédentes entrées de la série, pourrait, et ce en outrepassant tous ses défauts, avoir une place sur votre étagère ! Donc oui, la nostalgie et le skill nécessaire sont toujours demandés aux futurs pilotes et ils devront encore faire des concessions sur ce jeu très moyen !
Article rédigé par Bloblor
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