[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

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Werewolf : The Apocalypse est une licence que je connais bien. J’ai eu le plaisir de jouer à ce jeu de rôles éponymes pendant des années. Faisant partie du WotD (World of The Darkness de White Wolf) Werewolf n’avait jamais été adapté en jeux vidéo. Vampire : The Masquerade avait connu un très grand succès par son système de création de scénario. Très proche de Neverwinter Night, il proposait d’incarner un maitre de jeu virtuel. Une version de Mage : The Ascension n’a jamais vue le jour à mon grand regret…

[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

La question était de savoir si l’éditeur allait rendre à Werewolf un véritable hommage ou massacrer définitivement la licence… La bande annonce m’avait laissée perplexe. Je pensais que l’on nous proposerait un jeu en mode versus uniquement comme Predator Hunting Ground. Il me semblait ambitieux de se lancer dans un RPG. Et bien malgré toutes mes appréhensions, je dois bien reconnaitre que le pari est réussi.

Le jeu vous propose d’incarner Cahal, un loup-garou, ou plutôt un écolo-activiste qui œuvre dans l’ombre pour protéger Gaïa des menaces qui planent sur elle et des agents du mal (le Wyrm). Concrètement il s’agit de défourailler sous forme de Crinos (le loup humanoïde) et là c’est l’éclate sanglante sur fond de métal.

[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

On pourrait penser qu’il n’y a pas de scénario et pourtant, on sent bien que les développeurs ont voulu repartir au maximum du jeu de rôle papier pour étoffer leur univers vidéoludique. Même si le jeu est un peu « à couloirs » on reste assez libre des méthodes de progression. On peut alterner entre furtivité, brutalité ou bestialité ! Ok, ça reste violent mais les loups garous ne sont pas des anges non plus…

Je n’entre pas dans les détails de l’histoire qui nous présente le déchirement d’un homme en proie à sa propre rage. J’ai énormément apprécié retrouver tous les codes inhérents au JDR papier, les références aux entités célestes qui gouvernent l’univers, aux agents du mal et aux loups garous corrompus (BSD pour Black Spiral Dancer). Cette richesse de contenu et n’ayons pas peur de le dire ce « fan service » font oublier les petits défauts du jeu. Déjà, il n’est pas excessivement beau. Honnêtement les décors sont pauvres. Bon, certains diront tant mieux, il faut bien que la zone de baston soit grande car ça bouge dans tous les sens. Et puis de toutes façons tout fini détruit… Ceci étant, le combat reste efficace. Un peu fouillis parfois car dans le feu de l’action on ne sait plus trop sur quoi on tape. Mais cela illustre bien la rage du Garou.

[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

Mais lorsque je dis fouillis, je ne sous-entends pas que le combat est désordonné. Les commandes s’exécutent à merveille, et plus il y a d’ennemis, plus il devient complexe à gérer. Il y a une véritable difficulté pour éviter justement que cela ne devienne désordonné et que cela tourne à votre désavantage. Il existe une grande variété de combos possibles qu’il vous faudra anticiper selon les ennemis en face de vous. Certains vous tirerons dessus avec des balles en argent et là c’est le drame si vous ne les esquivez pas. D’autres vous feront très mal mais votre régénération est telle que cela n’aura pas tellement d’importance. En fait le combat est différent à chaque fois et il vous faudra vous adapter aux ennemis… On regrettera simplement la difficulté d’identifier les ennemis qui arrivent en cours de combat. Il faut tourner en permanence sur soi-même et c’est un peu pénible. Mais dans tous les cas, on sait connait l’issue du combat pour peu que l’on fasse preuve d’un peu de prudence. Les combats contre les boss et mid-boss sont assez simples et se résolvent généralement par une alternance entre frappes rapides et esquives.

[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

Mais pourtant les décors n’en demeurent pas moins assez pauvres dans les zones « prédestinées » au combat. Je dis ça parce qu’on peut se battre partout concrètement… mais si l’on suit la mécanique du jeu, on alterne entre infiltration (loup), neutralisation (homme), massacre (Crinos) puis cinématique et c’est parfait comme ça. Après ne vous attendez pas à avoir du Ray-tracing… Du coup, on a le sentiment que le jeu date un peu. Comme je l’évoquais dans un autre test, on a le sentiment de voir des jeux en ce moment qui relèvent plus des débuts de la PS4 que de la fin.

Pour les fans du JDR original, ne vous attendez pas à avoir une feuille de personnage aussi complète. Ici, on se focalisera sur un arbre de compétences qui mettra en avant les compétences martiales basiques des trois formes de Cahal et le level design est très bien adapté aux trois formes accessibles au héros.

[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

Il y a un peu de répétitivité dans les phases mais finalement on se rend compte qu’on peut foncer dans le tas et libérer toutes cette frustration liée aux longues phases de furtivité. Surtout que l’IA n’est pas spécialement développée. C’est bien la première fois que j’en fais un atout dans un test, mais pour le coup, heureusement. Car les zones de jeu sont relativement petites en phases d’infiltration. On peut donc se retrouver à découvert lorsqu’on neutralise un ennemi. Et là, les soldats à côté ne voient rien n’entendent rien… par contre à l’inverse, on vous voit de très loin quand vous vous déplacez. C’est assez bizarre mais pas forcément gênant quand on le sait. Ça « oblige » à passer en forme de loup.

Et entre nous j’adore le passage en forme de Crinos. C’est jouissif. Bon après on aurait pu imaginer une transformation un peu moins rapide, voire une cinématique, mais objectivement cela aurait considérablement ralenti l’action. Et il faut dire que le rythme est soutenu, il n’y a pas de temps mort… Et la musique métal en fond accentue encore plus ce sentiment.

[Test] Werewolf : The Apocalypse – Earthblood

Côté scénarisation, on se retrouve avec des cinématiques qui auraient mérité d’être plus belles. Les dialogues sont assez entendus. Et c’est étonnant d’ailleurs qu’il n’y ait pas un peu plus de profondeur dans les discussions comme dans Vampire : The Masquerade d’ailleurs. Par contre le loup est magnifique et le Crinos conforme à ce que j’imaginais ! Après, l’histoire est un peu « entendue » mais d’un autre côté, on n’achète pas ce jeu que pour ça…

Après il y a un vrai background, il y a une vraie profondeur dans cette histoire. Par contre je me mets un peu à la place des gens qui ne connaissent pas le jeu de rôle sur table. Il y a tout de même pas mal de choses qui sont avancées comme ça dans l’histoire et si l’on ne connait pas l’univers on risque de se demander d’où ça vient. Je pense en particulier au Black Spiral Dancer… Mais dans l’ensemble c’est une belle réussite. L’adaptation fait honneur à l’univers.

Article rédigé par Mlle_Krikri

 



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