[Test] Our World is Ended
Ce n’est pas nouveau, j’adore les VN (Visual Novels) comme on dit… Et il faut dire que j’ai bien dû en tester une bonne dizaine pour aquab0n et j’ai dû en acheter autant de mon côté. Tous ne sont pas égaux il est vrai. Certains bénéficient de gros budgets, d’autres sont plus modestes, certains sont profonds, d’autres très légers… Bref, il y en a pour tous les goûts et depuis quelques mois, j’ai observé une évolution significative du genre vers un dynamisme plus prononcé. C’était le cas pour le dernier Stein;Gate (test à lire ici). Our World Is Ended s’inscrit dans cette lignée en proposant un titre très prenant, très profond. Mais jusqu’à présent, je n’avais jamais été autant touchée, liée aux personnages d’un VN.
OWIE nous plonge dans les aventures d’un jeune homme (où plutôt d’une bande de jeunes gens) qui travaille dans une startup de codage d’applis mobiles. C’est au hasard du test d’un casque de réalité augmentée que notre héros découvre une réalité alternative apocalyptique. Et là commence toute l’histoire…
Peu à peu on découvre des personnages attachants, empreints d’un réalisme saisissant… Inévitablement vous y reconnaitrez des gens que vous connaissez. Et je pense que c’est ce qui rend ce jeu tellement prenant. Car on se surprend à aimer, adorer, désirer (oui, oui ! c’est pour vous dire la passion !) ces protagonistes. On y rencontre également un elfe et une créature pour le moins effrayante… dont on ne comprend pas trop l’origine à première vue. L’objectif du jeu, vous l’aurez compris est d’éviter que la vision du futur se produise. Et croyez-moi, on n’a pas envie que cela se produise. OWIE est tellement immersif que vous ne pouvez pas faire autrement que de vous soucier pour tous ces héros. Enfin quand je dis « héros », c’’est là qu’est le tour de force… Ce sont des gens lambda et c’est ce qui les rend d’autant plus attachant… Les personnages sont d’une finesse tant dans leur représentation que dans la profondeur de leur histoire personnelle, de leur caractère… On retrouvera cependant les codes génériques des mangas, que ce soit au niveau des expressions faciales qu’au niveau des poitrines exagérées de ces jeunes filles en jupettes et petites culottes en coton…
Les graphismes sont d’une beauté… je suis tombée sous le charme de Stein;Gate mais là, je suis folle amoureuse d’Our World Is Ended… Envoutant, hypnotisant, prenant, poignant… FA-BU-LEUX. Sur un plan plus technique, on apprécie cette cohérence visuelle, qui manque souvent aux VN. En effet, généralement le produit d’un travail d’équipe, les personnages bénéficient rarement de la même touche artistique qui pourtant donne une cohérence à l’ensemble de l’œuvre. Ici, tout est harmonieux, que ce soit des décors EXCEPTIONNNELLEMENT détaillés et bien fournis avec des foultitudes d’objets et autres éléments donnant vie à chaque tableau… ou que ce soit les personnages entre eux. Ce n’est pas sans me rappeler Seers Isle (test à lire ici) qui bénéficie d’une direction artistique tout aussi exceptionnelle.
OWIE est un VN assez interactif. Au premier abord on pourrait trouver que non, mais il ne se contente pas de nous débiter des milliers de lignes de dialogue, il pose véritablement les bases d’un univers concret et bien pensé. La cohérence de tous ces éléments (dialogues, interactions, personnages, contextes, anecdotes) vient renforcer la consistance de l’univers de OWIE et sa trame scénaristique. On appréciera le système de vignettes qui donne vie à certains objets du décors. Un peu comme dans le dernier Stein;Gate. Cela permet de ne pas avoir que le texte qui bouge à l’écran et lassera moins les joueurs. Mais le plus saisissant reste pour moi le rendu visuel des expressions et sentiments sur les personnages…
Comme dans ce genre de jeu, on retrouve des choix à prendre en compte. Et ils ne sont pas anodins. Bien entendu, je ne dévoilerai rien ici. Mais sachez cependant qu’OWIE vous plonge véritablement au cœur de l’histoire par des choix impactants. Il y’ a des choix bien moins impactants certes mais leur présence, ça et là dans le jeu permet de garder le joueur en haleine tout au long de l’évolution de l’histoire.
J'ai commencé mon test en préparant à déjeuner, puis en déjeunant... puis... je me suis rendue compte que je suis restée à table plus de 2h30 à regarder ma Switch tellement OWIE est immersif. Il faut dire que l'ambiance est envoûtante !
A noter la présence d’une fonction « skip » qui permet une avance rapide. Cette avance ne permet absolument pas de profiter de la qualité de l’histoire et des textes… Je me suis donc interrogée sur son intérêt et finalement j’ai trouvé… Cette fonction peut être très utile lorsque vous voulez revoir l’arbre de choix et de conséquences, elle sert d’une avance rapide effectivement pour les scènes déjà vue. Bref, c’est bien pensé car vu la quantité à lire, cela peut durer… des jours ! Vous l’aurez compris ce qui caractérise OWIE c’est sa richesse textuelle… et la profondeur de l’histoire…
L’équipe de dévs de OWIE signe un titre léger, intéressant et captivant qui ravira les fans de VN et c'est un bon moyen de le faire découvrir à celles et ceux qui boudent encore ce genre de jeu. Mais il ne faut pas que la langue soit un frein car OWIE est une perle rare… Il a gagné sa place en tête sur mon top 5 des VN… Et encore, sachez que j’écris ces lignes et que je suis loin de l’avoir terminé et j’ai déjà hâte de le recommencer !
Article rédigé par Mlle_Krikri
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