[Test] Yomawari : The Long Night Collection
On pourrait croire sous son apparence Kawaii que Yomawari est un jeu mignon tout plein. Au sortir de cette période d’Halloween, Yomawari tombe à pic pour nous offrir des soirées frissons (et rage un peu). Ressorti sur Nintendo Switch ce jeu nous conte dans une compilation de deux titres les aventures horrifiques d’un enfant perdu dans le noir et à la recherche de son chien.
Ces deux jeux d’horreur axés sur l’infiltration répondent à un code graphique assez similaire. Comme je l’écrivais, vous contrôlez un enfant perdu dans l’obscurité des rues de sa ville à la recherche de son animal de compagnie. Même si les jeux diffèrent légèrement le pitch est identique. Le joueur devra tout au long des deux aventures, évoluer dans un décor sympathique et typiquement japonais tout en échappant à une foultitude de créatures surnaturelles. Pour ce faire, vous devrez donc vous cacher des créatures horribles souvent aux yeux exorbités (comme des mèmes) dont le simple contact sera synonyme de mort immédiate.
A ces mots vous comprenez sans doute que le jeu est sans appel… la moindre erreur, quelle soit de manipulation ou d’appréciation vous conduira à la mort et vous obligera à recommencer le niveau. Je vous préviens tout de suite, ce titre mise bien évidemment sur le hardcore gaming avec sa difficulté grandissante ! C’est à mon sens le Dark Soul 2D par excellence, vous n’aurez pas le droit à l’erreur. Certes l’IA pourra nous sembler légère à cause de ces monstres lents et peu enclins à vous poursuivre, mais les timings sont tellement serrés que cela suffit à donner toute sa difficulté au titre.
Fait important, tant pour le gameplay que pour l’ambiance, lorsque vous vous cachez, vous êtes dans le noir absolu, vous ne « percevez » les ennemis que par des pulsations (qui semblent cardiaques) qui « rayonnent » à l’écran et vous indiquent le sens des mouvements des créatures hostiles qui vous entourent. Comme je me plais à le dire, « Rageux s’abstenir » car croyez-moi vous allez criser dans ce jeu où l’angoisse et la paranoïa sont de mise. Mais nous ne sommes pas dans la violence pure, nous ne sommes pas dans l’horreur sanguinaire gratuite. Yomawari a pris le parti de jouer la carte des sentiments, de la tristesse, de la mélancolie, du psychologique… le jeu est entrecoupé de scènes clés, visuellement touchante, choquantes, tragiques… je vous avoue que le coup du chien du premier opus m’a clouée sur place… et croyez-moi, ce n’est qu’un avant-goût de tout ce qui vous attend.
On sent véritablement l’influence culturelle d’extrême orient avec ses histoires de fantômes horribles et mortellement dangereux. L’ambiance est terriblement immersive, il fleure bon l’été au japon avec ces effets sonores de cigales très caractéristiques.
On ne s’attardera cependant pas sur le scénario car ici tout est centré sur l’ambiance. Je vous invite d’ailleurs jouer dans le noir absolu et en 5.1 si vous le pouvez… C’est une expérience exceptionnelle qui vaut très largement un Resident Evil en VR !
On s’étonnera cependant du parti pris graphique concernant les monstres avec leurs animations crayonnées et leurs yeux totalement exorbités qui tournent sur eux-mêmes… Mais c’est néanmoins très réussi, ce contraste entre le décor très détaillés, le personnage principal kawaii et les monstres totalement « monstrueux » illustre bien leur appartenance à un autre monde, à un monde particulièrement horrible. Vraiment une réussite.
Ce portage sur Nintendo Switch est lui aussi une belle réussite pour un titre difficile qui se savoure avec délectation. Cette compilation est un must-have. Bravo !
Article rédigé par Mlle_Krikri
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