[Test] Assassin's Creed Odyssey
J’ai l’impression d’avoir eu à peine le temps de terminer Assassin’s Creed Origines que sort Odyssée ! Mais je ne vais pas m’en plaindre et entre nous, je ne risque pas. Il m’a fallu une petite quinzaine d’heures pour pourvoir affirmer avec certitude que ACOd est véritablement en tête de ma liste des meilleurs opus de la franchise. Qu’est ce qui a bien pu me conduire à cette analyse moi qui suis si critique avec cette licence ?
Tout d’abord les graphismes. En effet, ceux-ci sont d’une telle finesse que j’ai vérifié deux fois la résolution de mon écran... j’avoue être sans doute plus sensible aux paysages enchanteurs de la Grèce qu’au infinis sables du désert. Loin de moi l’idée de comparer les deux derniers titres mais pour moi, Odyssée bénéficie d’une amélioration notable et pas seulement en modélisation. Je suis encore émerveillée par la qualité des textures employées et la finesse de ces dernières... Que dire devant les vagues qui viennent lécher les côtes de votre île. Que dire des détails propres à ces magnifiques tenues qui ne sont pas sans rappeler Xena la guerrière. Bref, exit les abominables bugs de AC Unity... Exit les vastes décors sans contenu adapté de ACIII. Ici, Ubisoft signe assurément un des titres les plus intéressants et captivants de la série.
Je pense que le scénario prend toute sa dimension grâce à ces modélisations réalistes. Les visages parfaitement modélisés, associés à des expressions faciales adaptées, rendent cette histoire encore plus prenante et réaliste. Le plus impressionnant reste cette expression dans les yeux du héros... enfin ou de l’héroïne car... autre innovation : vous pouvez choisir le sexe de votre personnage. Et ça, c’est un grand pas... Est-ce à dire que je trouve le jeu plus intéressant à cause de ça ? Oui et non. Non parce que la richesse du jeu est réelle. Oui parce qu’enfin, en dehors de ACIII et de plusieurs Chronicles, les femmes n’ont pas réellement été à l’honneur dans la franchise. Certes, nous avons découvert des personnages forts dans des Spin-Off ou des personnages secondaires dans la Timeline principale mais c’est la première fois qu’une femme a les honneurs d’un triple A.
Mais cela ne s’arrête pas là ! Le Gameplay me semble avoir bénéficié d’un Boost considérable en matière de fluidité. Exit définitivement les sauts anarchiques, exit les mouvements rapides non souhaités, les attaques sont fluides et ce, quel que soit le nombre d’ennemis à l’écran et croyez moi sur le champ de bataille, il y a du monde... en effet, le combat est toujours au cœur de cette aventure qui vous fait traverser la Grèce antique. À mi chemin entre 300 et Xena la guerrière, vous évoluez d’île en île par la voie maritime bien entendu et voilà qui signe le grand retour de la navigation en mer. Ici, on reprend les codes d’Assassin’s Creed Black Flag ou devrais-je dire on reprend le meilleur ! Vous pourrez donc configurer votre navire, l’améliorer, recruter un équipage et écumer les zones de jeu ! On retrouvera également avec plaisir la chasse au trésor.
Bien entendu, le bateau n’est pas le seul élément évolutif dans le jeu. L’équipement est évolutif comme dans Origines, on peut le faire grimper de niveau au fil de sa progression. Mais on peut désormais les graver, c’est à dire rajouter une aptitude supplémentaire parmi une liste qui s’allonge au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Bien sûr les codes couleurs sont repris, blanc, bleu, violet...or... il existe même des sets d’équipement accordant des bonus de set. Bref, on retrouve de très bonnes idées empruntées dans la culture vidéoludique actuelle. Y compris les épisodes de romance où vous pourrez séduire des personnages clés (et peu importe le sexe du héros que vous choisirez, merci Ubisoft <3).
Par moments, on a même l’impression de jouer avec Aloy (Horizon Zero Dawn). Et croyez moi, la comparaison est flatteuse car je place ces deux jeux dans mon top 5 des plus beaux jeux sur PS4 (Pro). Le Framerate ne soufre d’aucun ralentissement et ce malgré les nombreux détails à l’écran.
On appréciera la collecte des ressources (déjà présente dans le précédent opus) et notamment le bois pour fabriquer ses flèches. Plus besoin d’aller les acheter chez le marchand ou de les voler dans les casernes. Ces ressources se collectent dans des grottes, en pleine nature... sur les animaux sauvages. L’IA des animaux est légèrement moins performante que celle des humanoïdes, mais on ne va pas s’en plaindre car les dégâts font mal, très mal. Ici, pas de segment comme dans les premiers Assassin’s Creed et pas de régénération en combat. On redonne une part importante aux actions de combat comme autre fois avec la possibilité d’exécuter des attaques spectaculaires. On distingue les attaques distantes des attaques de corps à corps. C’est un peu complexe au début, il faut se réapproprier les enchaînements et très rapidement vous enchaînez avec plaisir des attaques dévastatrices. Mais c’est sûr les champs de bataille qu’elles prendront tout leur sens !
On est face à un système dynamique de luttes politiques et militaires. Comme dans les précédents AC on peut réduire l’influence d’une faction dans une zone. La seule différence c’est que lorsque l’influence est à zéro, vous lancez un assaut pour prendre le pouvoir. L’influence des spartiates grandit petit à petit. En parallèle, il vous faudra prendre soin de votre propre réputation. En effet, plus vous serez mal vus par la population et plus vous aurez de risques de voir votre tête mise à prix. Un peu comme les Phylakes de Origines, des champions vont vous traquer jusqu’à ce qu’un des deux ne meure ! Ce qui amène à l’occupation première depuis le premier AC du nom... le vol... comme dans les RPG classiques, voler au vu de tout le monde vous vaudra de faire grimper votre barre de criminalité. Cette barre comporte plusieurs segments qui correspondent au niveau du champion qui sera dépêché pour vous occire. On notera la présence d’une espèce de panthéon de ces champions dont l’intérêt m’échappe encore un peu j’avoue.
Côté ambiance, l’immersion est totale, la musique est fabuleuse. On retrouve d’ailleurs avec plaisir les champs de marins durant les phases de navigation. Je ne sais pas qui signe la BO mais là encore on sent le travail de recherche des développeurs. C’est tout bonnement envoûtant. D’ailleurs tout le jeu est envoûtant, l’histoire, les vues, les reconstitutions... assurément un des meilleurs jeux du moment. Un mélange savamment dosé entre action, aventure, rôle, découverte, romance... avec du craft, du farm mais pas trop... bref, pour moi l'alchimie parfaite pour faire un jeu d'exception. Allez, j'ose... c'est vraiment le meilleur de la série, pardon Ezio...
Article rédigé par Mlle_Krikri
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