Je pense qu’il n’est nul besoin de revenir sur la franchise Ken le Survivant, autrement connue sous le nom de Fist of The North Star. Elle conte les mésaventures (parce qu’honnêtement, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’aventures) d’un expert en art martiaux trahi par son frère jaloux. Ce dernier enleva sa fiancée Julia (Yuria dans le jeu) et le laissa pour mort après lui avoir porté le coup fatal de l'attaque de la grande ourse. Ken arborant sur la poitrine ses 7 cicatrices parcourt les terres désolées à la recherche de sa bien aimée. Sur sa route, il ne croise que violence et malfaisance, portant secours aux plus faibles… Bref, du bon post apocalyptique, violent, sanglant et mortel.

Quand j’ai vu que Koch Media faisait la promotion d’un nouvel opus sur console, j’ai harcelé Aquab0n pour avoir la chance de tester cette petite merveille. Je ne peux pas vous faire partager cette excitation mais je vais tenter de vous faire partager le plaisir que j’ai eu à jouer à ce titre.

Si vous êtes fans de Beat’m All tirés d’animés/manga vous avez sans doute testé Saint Seiya, Soldier’s Soul basé sur l’univers des Chevaliers du Zodiaque. Aussi vous ne serez pas surpris que les mêmes codes soient repris dans ce titre. En effet, d’entrée de jeu on démarre dans une pièce et on retrouve le concept de déplacement de salle en salle avec des hordes d’ennemis à affronter. Il s’agit dans un premier temps d’un didacticiel très clair et progressif qui, contrairement à d’autres titres similaires, ne vous assomme pas de commandes toutes les 5 secondes… On peut donc très rapidement assimiler l’essentiel des attaques et esquives. Dans un second temps on découvre un mode de jeu à la liberté relative qui vous offre la possibilité de discuter avec des PNJ, des vendeurs et de vous déplacer dans des zones de jeu de tailles différentes et variables selon les circonstances.

En règle générale, plus la zone est grande et plus vous avez de chance de latter du mécréant ! D'ailleurs, on ne manquera pas de souligner la rapidité d’exécution des commandes. Effectivement, dans la plupart de ces titres il persiste une légère latence entre le moment où l’on exécute l’attaque et le moment où la machine la réalise à l’écran. Ici, c’est très fluide, très rapide… Les mauvais esprits diront que c’est à cause du cell shading et des environnements pauvres… Ont-ils raison ?

Assurément non ! Car très rapidement on découvre que FotNS n’est pas un simple je de tabasse de gueules. Il est s’agit en fait d’un semi-RPG disposant de 4 arbres de compétences améliorant ainsi au fil du temps l’expérience de jeu, la rendant encore plus jouissive. Graphiquement, effectivement, FotNS n’est pas GTAV et encore moins RDR2… mais en même temps, je mets au défi les développeurs de nous sortir un jeu aussi beau avec autant d’ennemis détaillés à l’écran. Car si les décors sont très naturellement légèrement dépouillés, il n’en est pas de même pour les personnages. On appréciera la qualité des détails des ennemis, qu’ils soient simples mobs, midboss ou boss. On apprécie également la taille des ennemis, très fidèle à l’animé… D’ailleurs à ce propos, ma petite soeur qui est venue tester le jeu avec moi m’a dit « Oh mais Ken il ressemble pas tout à fait au dessin animé ! » et pour cause ! Il ressemble parfaitement au personnage du manga et c’est un vrai bonheur d’admirer le travail et la finesse de modélisation. Je me suis même surprise à m’émerveiller devant la taille si fine de Ken, dont la silhouette taillée en V me laisse encore songeuse !

Mais qu’en est-il de la fluidité de combat ? Honnêtement, je l’avoue, c’est jouissif de planter ses pousses dans le crâne des ennemis et de les faire tournoyer dans les airs avant de les regarder exploser dans une petite pluie légère de boyaux et de bidoche ! Vous l’aurez compris, FotNS ne fait pas dans la finesse. Au fil de votre progression vous exécuterez très rapidement des attaques mortelles. On retrouve le concept du dernier opus sur PS3 qui vous fait un descriptif rapide (très rapide pour ne pas cassez le rythme) de l’attaque exécutée avec un système de QTE pour décupler le résultat. Selon les options et le mode de difficulté choisi vous pourrez ou non vous affranchir de ces QTE. Ces attaques sont particulièrement utiles face aux midboss et aux boss vous aurez l’occasion de vous en rendre compte rapidement.

Globalement la difficulté est graduelle, ce qui justifie l’augmentation des 4 arbres de compétences (proches des sphèriers de FFX). Lorsqu’on les voit on comprend que cela va être long ! Très long… un peu comme la quête de Ken finalement !

Coté musique c’est une ambiance très rock qui se déclenche lors des combats, d’ailleurs c’est l’indicateur qui vous dit… préparez vous à vous battre. N’est-ce pas trop répétitif ? Et bien contrairement à mes attentes (et surtout contrairement à Saint Seyia) les séances de combat sont dans des environnements différents, les mobs sont eux mêmes différents et ces phases d’actions sont rythmées par des phases de déplacements et de dialogues voire des petites quêtes permettant de faire avancer l’histoire. Ici, contrairement à ce que j’ai cru au début, il ne s’agit pas de se déplacer de salle en salle, la narration suit une véritable trame scénaristique incluant un savant phasage qui rythme le jeu de manière à ne le rendre, ni trop lassant, ni trop répétitif. C’est ce qui fait que depuis l’installation du jeu, je n’ai qu’une envie, avancer dans l’histoire… Alors n’allez pas croire qu’on joue dans un monde ouvert, la zone de jeu (une cité post apocalyptique) reste assez petite mais vous offre suffisamment de liberté pour vous amuser.

Que dire de plus ? Franchement, c’est un vrai bonheur que d’incarner ce héros (enfin si je puis dire) de mon enfance, d’exécuter sans mal ces attaques meurtrières, alors certes certaines sont un peu aléatoires tandis que d’autres sont voulues. On appréciera le mode rage de Ken qui fait de lui une machine de mort redoutable même contre ces boss fabuleux, beaux, grands, détaillés, dangereux… Alors oui, je parle avec passion car j’étais déjà fan de la franchise avant… mais mon attente a été récompensée car je découvre un titre particulièrement bien pensé et rythmé (pour peu que l’on aime un peu lire et que l’on s’intéresse à l’histoire de Ken).

A noter que la version de test est en anglais, mais on appréciera grandement la possibilité de mettre les voix en japonais ! Ahhhh tatata tatata taatata taaaaaaaa !

Article rédigé par Mlle_Krikri