[Test] Dakar 18
Dakar, c’est pour moi et avant toute chose, une passion, une conviction… Le Dakar c’est Thierry Sabine, Daniel Balavoine… des puits, des ressources et de grandes étendues arides… une épreuve de force, une épreuve contre soi. Une fois que tout cela est dit, on comprend que la barre est haute… Il faut dire que sur une épreuve de plus de 18.000 km, les pilotes sont lâchés dans la nature, sans assistance GPS, sans téléphone, sans autre carte que le carnet de route. De fait, est-ce que Dakar 18 sera à la hauteur de mes attentes ?
Il faut dire que depuis des années je suis déçue par les jeux de voitures… Certes ils sont beau mais il manque quelque chose… pas forcément une simulation réaliste comme dans les Colin McRae, pas forcément un coté arcade comme dans VRallye, pas forcément un coté technicité dans les épreuves de Gran Turismo. Je crois qu’il manque véritablement un jeu dédié à l’épreuve de Rallye par excellence et sans trop m’avancer, je pense que seul Dakar 18 pouvait arriver à réussir ce challenge.
D’entrée de jeu vous êtes immergé par un didacticiel complet, très dense qui vous explique l’interface dans sa globalité, carnet de route, boussole, points de passage. Et, immédiatement vous êtes lancé dans le feu de l’action.
Tout d’abord intéressons nous à l’essentiel : la conduite. Dakar propose une conduite réaliste, entre l’arcade et la simulation. Bien entendu vous avez la possibilité de choisir votre catégorie, voiture, camion, moto, quad et SXS. Le jeu étant en anglais, cela ne fera pas de grande différence si vous n’êtes pas fan de la langue de Shakespeare. Mais il faut reconnaitre que l’apport des instructions du copilote est un atout considérable. Aussi, il est recommandé de débuter avec un copilote… mais rien ne vous empêche de choisir la moto ou le quad pour affronter ces 14 épreuves… A titre personnel, j’ai un petit faible pour la 205 de Ari Vatanen le célèbre pilotée rallye des années 80.
Bien entendu, on appréciera les 3 modes de difficulté disponibles. A noter que le mode difficile (Légende) ne sera disponible qu’une fois que vous aurez terminé le jeu en difficulté normale. Le mode débutant vous offre quelques facilités de jeu supplémentaires par rapport au mode normal. Je préfère le dire avant, ce jeu s’adresse tout de même à une certaine catégorie de joueur qui aiment la difficulté, l’orientation et le réalisme des épreuves, sous peine de très vite se décourager. Le mode débutant vous permettra tout de même d’entrevoir ce que sont les épreuves du Dakar et vous donner l’envie de persévérer voire d’accéder à la difficulté supérieure. Le seul véritable piège réside dans ces points de passages obligatoires… Vous risquez de rager un peu si vous avez des difficultés d’orientation ! Après, j’en conviens, il faut comprendre la RoadMap qui m’apparait comme peu lisible (et j’ai un 50 pouces)… Mais globalement on s’y fait.
De plus, vous allez devoir gérer les dégâts de votre véhicule ainsi que le budget pour les réparations, faire attention à votre conduite, une dune prise trop rapidement peut devenir fatal. Comme pour les vraies bonnes simulations ce sont souvent de petites choses qui peuvent vous pourrir la vie, donc soyez prudents sur votre conduite, pas de risque inutile ! Car la tentation de faire du hors piste pour gagner quelques précieuses minutes est grande… Cependant, elle peut vous être fatale, casse irréparable, perte de trop nombreux points de passages…
Bref, on sent la volonté des développeurs de restituer tous les aspects de la véritable compétition du Dakar. En effet, par delà les 14 épreuves du Dakar 2018 au travers de l’Amérique du Sud, c’est 14 occasions de se retrouver piégé, de secourir des équipiers embourbés, de remorquer, de réparer, de faire face à des problèmes environnementaux et techniques aléatoires. La gestion des réparations est un incontournable… Quand l’embrayage vous lâche pas moyen de faire autrement que de prendre des pénalités et il faut réparer pour continuer ! Bref, cette compétition se joue sur la durée et pas seulement sur une épreuve, c’est une belle aventure.
Les décors sont très beaux même s’ils peuvent paraitre pour des raisons de fluidité un peu dépouillés… les routes, arbres, éléments de décors sont bien modélisés et honnêtement, ce n’est pas ce qu’on regarde au bout de quelques minutes de jeux, on reste focalisé sur l’horizon et la roadmap… Pérou, Argentine, Bolivie… des destination qui pourraient être qualifiée de rêve si les étapes n’étaient pas aussi difficiles !
Alors certes, cela pourrait être plus beau mais je pense que les cartes ne seraient pas aussi grandes ni aussi variées. Il faut savoir ce que l’on veut, moi je veux des sensation quand j’achète ce jeu pas une galerie d’art… C’est un peu ce que je reprochais à GT d’ailleurs…
Je l’ai testé à la fois sur PS4 et sur PS4 Pro et je dois dire que j’ai relevé une petite chute de framerate sur la PS4 classique. Mais rien de pénalisant, c’est léger et peut être même lié au fait qu’elle chauffe plus que l’autre. A voir, je vous laisse juge.
A noter que le jeu est en anglais sous-titré en français. Et à ce titre, j’ai un vrai reproche pratique à faire : la lisibilité du menu ! Jaune sur blanc, jaune sur jaune, bleu sur bleu. Bref c’est difficile à lire, une petite ombre portée sous le texte, c'est pas grand chose et ça reste lisible même si le fond et dans les mêmes tons.
Le jeu dispose d'un mode multijoueurs en ligne et en local sur écran splité. A voir sur la durée. Il existe un mode exploration avec une chasse au trésor que je n'ai pas encore expérimentée. Je vous laisse le plaisir de cette découverte.
Bref, outre la licence d'exception, Dakar 18 offre de belles sensation pour peu que l'on aime la compétition sur la durée. Ca change, c'est différent et c'est tant mieux !
Article rédigé par Mlle_Krikri
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