[Test] Rusty Rabbit

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[Test] Rusty Rabbit

Rusty Rabbit est un jeu d’action et de plateforme en 2.5D développé par Nitroplus et édité par NetEase Games. Il est sorti sur Nintendo Switch, PlayStation 5 et PC. Ce jeu propose une aventure originale, où l’on incarne un lapin un peu vieux et grognon qui part à la recherche de sa fille disparue. Il ne s’agit pas ici d’un héros classique. Stamp, le personnage principal, vit seul, parle souvent à lui-même et se déplace dans un robot bricoleur qu’il a construit lui-même. Le jeu est plein d’humour, mais aussi de nostalgie et d’émotion. Il raconte une histoire simple, mais touchante.

L’univers du jeu est très spécial. L’humanité a disparu depuis longtemps. La Terre est gelée, et seuls les lapins ont survécu. Ils vivent dans les ruines des anciennes civilisations humaines et ont tout transformé à leur manière. Ils croient en des objets humains comme s’ils étaient sacrés, et ils construisent leur culture sur des choses que nous avons laissées derrière nous. C’est une idée originale, bien utilisée dans le jeu, qui permet de découvrir un monde à la fois familier et étrange. Tout au long de l’aventure, on découvre les restes du passé, et petit à petit, on comprend ce qu’il s’est passé.

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Le jeu est un Metroidvania, c’est-à-dire qu’on explore un grand monde divisé en plusieurs zones. Pour progresser, il faut parfois revenir en arrière après avoir débloqué de nouvelles capacités ou outils. Le joueur passe son temps à creuser, fouiller, se battre contre des ennemis, récupérer des matériaux, puis améliorer son robot. Le gameplay est basé sur la répétition, mais ce n’est pas ennuyeux pour autant. Il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir, une pièce à réparer, un passage à ouvrir. Le robot peut être équipé de différents outils, armes ou pièces qui changent son comportement. Cela rend l’exploration plus intéressante.

Même si les mécaniques sont simples à comprendre, elles deviennent plus complexes avec le temps. Il faut gérer l’énergie du robot, choisir les bons équipements, et parfois réfléchir pour résoudre des petits casse-têtes. Cela demande un peu de stratégie, mais rien de trop compliqué. Le jeu reste accessible, même pour les joueurs moins expérimentés. On progresse à son rythme, sans être puni pour ses erreurs. Il n’y a pas de combat trop difficile, mais il faut rester concentré pour ne pas perdre du temps à refaire les mêmes zones inutilement.

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La narration occupe une place importante. Stamp parle souvent, et ce qu’il dit nous aide à mieux comprendre qui il est. On sent qu’il a un passé lourd, qu’il a fait des erreurs, et qu’il essaye de les réparer. Sa relation avec sa fille, qu’il cherche à retrouver, donne du sens à l’aventure. Il ne cherche pas à sauver le monde, mais à réparer quelque chose de personnel. Cela rend le personnage très humain, malgré son apparence de lapin mécanique. On s’attache vite à lui, même s’il râle souvent et ne fait pas toujours preuve de tact. Les dialogues sont bien écrits, parfois drôles, parfois tristes, mais toujours sincères.

La direction artistique du jeu est très réussie. Les décors sont pleins de détails, avec une belle utilisation des couleurs et de la lumière. Chaque zone a son ambiance propre. Certaines sont sombres et inquiétantes, d’autres plus lumineuses ou mystérieuses. Même si les graphismes ne sont pas très réalistes, ils donnent une vraie personnalité au jeu. On a plaisir à explorer ces lieux, à observer les petites animations et les éléments du décor. Le style visuel mélange technologie, nature et rouille, ce qui colle parfaitement à l’univers post-apocalyptique du jeu.

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La musique accompagne bien l’action. Elle est discrète, mais bien choisie. Certaines musiques sont relaxantes, d’autres plus dynamiques selon les moments. Ce n’est pas une bande-son qui reste forcément en tête, mais elle soutient bien le rythme de l’aventure. Ce qui ressort le plus, en revanche, c’est le doublage. La voix japonaise de Stamp, assurée par Takaya Kuroda (connu pour son rôle dans Yakuza), donne beaucoup de caractère au personnage. Sa manière de parler, entre humour et lassitude, rend le jeu vivant. Même si le jeu est sous-titré en français, le ton de la voix suffit souvent à comprendre l’intention.

Malgré toutes ses qualités, Rusty Rabbit n’est pas parfait. Le rythme peut parfois paraître un peu lent, surtout au début. Il faut du temps avant que le jeu montre tout ce qu’il a à offrir. Certaines zones se ressemblent un peu, et les quêtes secondaires manquent parfois d’intérêt. Elles servent surtout à récupérer des ressources, mais n’apportent pas grand-chose à l’histoire. De plus, les phases de plateforme ne sont pas toujours très précises. On sent que le jeu préfère l’exploration à l’action pure, et ce n’est pas forcément un défaut, mais cela peut gêner certains joueurs.

[Test] Rusty Rabbit

En fin de compte, Rusty Rabbit est un jeu qui mérite qu’on s’y attarde. Il ne cherche pas à en faire trop. Il propose un scénario classique dans un monde original et plein de charme. Son personnage principal est marquant, son univers est riche, et son gameplay, bien qu’un peu répétitif, reste agréable. C’est une expérience unique, portée par une narration touchante et un ton à part. Si l’on accepte ses petits défauts, on découvre un jeu sincère, honnête, et différent de ce que l’on voit habituellement. Une belle surprise, à la fois modeste et ambitieuse.

 



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