Sorti en 1998 sur Nintendo 64 et PlayStation, Glover était un jeu de plateforme 3D mettant en scène un gant magique chargé de récupérer des cristaux pour sauver son maître transformé en statue. En 2025, ce jeu bénéficie d’un portage sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series et Nintendo Switch. Développé par QUByte Interactive, le titre promet une expérience modernisée tout en restant fidèle à l’original. Malheureusement, il souffre de nombreux défauts techniques et d’un manque d’optimisation, rendant l’expérience parfois frustrante.

Le gameplay de Glover repose sur un concept original : le personnage doit manipuler une balle aux propriétés variées pour progresser à travers différents niveaux et résoudre des énigmes. Chaque balle possède ses caractéristiques :  

• Balle en caoutchouc : légère et rebondissante, elle est la plus utilisée.  
• Boule de bowling : plus lourde, elle permet de casser certains obstacles.  
• Balle en fer : difficile à déplacer, mais utile dans des situations précises.  
• Balle de cristal : fragile, elle est essentielle pour compléter les niveaux.  

L’idée est intéressante, mais la prise en main est rigide et manque de précision. Les sauts sont imprécis, rendant certaines phases de plateforme frustrantes. De plus, le changement de balle, pourtant central dans le jeu, est parfois capricieux, ce qui nuit à la fluidité de l’action.  

Le jeu propose six mondes thématiques, chacun avec son ambiance propre, allant d’un château hanté à un monde aquatique. Les environnements sont colorés et variés, bien que leur design trahisse leur origine datant de la fin des années 90.  

L’un des principaux problèmes de ce remaster concerne la gestion de la caméra. Elle est souvent mal positionnée, rendant certaines actions compliquées. Même en tentant de la recentrer, elle ne parvient pas toujours à offrir une vue correcte de l’action, ce qui gêne considérablement le joueur, notamment dans les séquences de plateforme. Il est par ailleurs impossible de modifier l'axe de la caméra (inversé ou non) ce qui ajoute encore une couche de frustration.

Du côté des graphismes, ce remaster propose quelques améliorations minimes, comme une résolution plus élevée et un lissage des textures. Toutefois, l’ensemble reste daté, avec des modèles 3D peu détaillés et des animations rigides. Les environnements manquent de finesse, et l’effet “remaster” est à peine perceptible.  

Les performances ne sont pas non plus à la hauteur. On note des ralentissements dans certaines situations, en particulier lors des affrontements contre les boss. Ces baisses de framerate nuisent à la jouabilité et rendent certaines phases encore plus frustrantes qu’elles ne le devraient.  

Les contrôles de Glover sont imprécis et rigides. La gestion des sauts est approximative, ce qui peut rendre certaines séquences plus difficiles qu’elles ne devraient l’être. De plus, le stick droit de la manette est inversé sans option pour le modifier, ce qui complique encore plus la prise en main.  

En ce qui concerne la difficulté, le jeu alterne entre des phases relativement simples et des pics de difficulté mal équilibrés. Certains passages demandent une précision que la maniabilité ne permet pas toujours d’atteindre, ce qui peut provoquer des moments de frustration inutiles.  

La bande-son de Glover reste fidèle à la version originale, avec des musiques légères et adaptées aux différents univers. Toutefois, aucune amélioration n’a été apportée, que ce soit en termes de qualité audio ou de réarrangement. Les effets sonores sont également datés et manquent d’impact.  

Le remaster de Glover n’apporte que très peu d’améliorations par rapport à la version originale. La résolution a été légèrement augmentée, mais les problèmes de caméra, de maniabilité et de performance rendent l’expérience frustrante. Ce portage manque d’optimisation et ne parvient pas à moderniser efficacement un jeu qui, malgré son concept original, souffre du poids des années.  

Si Glover reste une curiosité pour les amateurs de jeux de plateforme, ce remaster est difficile à recommander en l’état. Un travail plus approfondi aurait été nécessaire pour offrir une expérience réellement adaptée aux standards actuels.