[Test] Romance of the Three Kingdoms 8 Remake
Franchement, j’ai du mal… J’ai déjà eu entre les mains d’autres épisodes de cette longue série et je me suis dit qu’un remake serait sans doute une bonne idée. Mais objectivement jouer à un jeu japonais, sur l’histoire chinoise, (mal) traduit en anglais… c’est vraiment une galère… Voilà pour ma première impression.
Donc RotTK 8 est le remake du titre éponyme dont la franchise remonte au milieu des années 80… mais manifestement tout le monde s’accorde sur le fait que le 8ème opus est une des références de la série voire le meilleur… Effectivement, je dois bien reconnaitre que le jeu est assez intéressant, complet, complexe et très bien pensé en termes d’organisation politique ! Le 8ème épisode était sorti sur PSP et j’avais trouvé pas mal de plaisir à y jouer. Je trouvais que le gameplay était étonnamment bien pensé sur console. Pour autant, je dois avouer mon étonnement à me perdre dans des menus tout aussi nombreux que multiples… Qu’est-ce qui a pu entrainer cette perte de visibilité entre un jeu porté sur PSP et son remake HD ? Et bien c’est simple, c’est la localisation en anglais…
Cependant, l’histoire des trois royaumes, plus précisément le Conte des Trois Royaumes reste un grand classique de la littérature chinoise du 13 ou 14ème siècle. Cela donné naissance à cette franchise qui nous montrent les codes moyenâgeux des alliances politiques, qu’elles soient d’opportunité ou de long termes bien avant que ne soit écrit la saga Game of Thrones. Il faut bien comprendre que l’œuvre est toute aussi profonde que le jeu. Ce qui veut dire que vous aurez à chaque partie, une infinité de possibilités d’action et de combinaisons à tester dans les alliances, relations et conflits accessibles et ce, sur un panel impressionnant de personnages…
Pour expliquer, il s’agit d’un jeu de gestion/stratégie politique au tour par tour qui se passe donc dans la chine médiévale (200 après JC, respect car le moyen âge débute en Europe vers 500…). Les principautés sont éclatées et très nombreuses… c’est la naissance et la construction politique de la chine. Ainsi le jeu nous offre une cinquantaine de scénarios distinct avec des centaines (milliers ?) de personnages sans compter les DLC qui offrent de personnages et quelques scénarios supplémentaires (qui sortent certes un peu du cadre historiques).
Le tour par tour est assez simple à comprendre. On se rapproche assez d’un Stellaris pour autant, on par d’un jeu qui date de 2001 (édition japonaise) donc même s’il y a eu une refonte graphique et sonore, la mécanique reste assez lourde. Mais on s’amuse néanmoins pour peu que l’on aime le style.
J’ai constaté très rapidement que le rythme était plus lent qu’un Civilisation ou un Stellaris car on passe énormément de temps à lire les descriptions des personnages (et à les traduire…) car les caractéristiques sont toutes aussi importantes que les biographies qui leurs sont associées… Avec un millier de protagonistes on aurait pu se dire que les devs se seraient arrêtés là… Et bien non car vous avez la possibilité de créer vos propres personnages. Permettant ainsi, en s'écartant des scénarios d’origine de complètement revoir la géopolitique chinoise de l'époque. Là, je reconnais que j’ai commencé à m’amuser… En fait le truc, est là… il faut passer outre l’absence de localisation en français. Ce n’est pas forcément évident, mais globalement la lecture est assez simple. Et finalement, on se rend compte qu’on se rapproche presque d’un RPG.
J’ai apprécié la diversité des actions à conduire. Ici on prend part à la vie politique globale des provinces, en participant à la prise de décisions impactantes pour tout le monde. Cela se produit de manière cyclique tous les trois mois. Par contre entre temps vous pouvez consacrer votre temps à intriguer et gérer votre fief et bien entendu vous pouvez livrer bataille. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai. Car vous pouvez également choisir d'être sans attache lorsque vous commencer et ne pas avoir de domaine sous votre coupe. C’est une autre expérience de gameplay à découvrir mais qui témoigne de la grande liberté dont on bénéficie dans ce jeu.
Il est important de se souvenir que tous les conseils sont importants dans la prise de décision. En effet, il ne faut négliger le moindre détail sous peine de subir les foudres d’un ennemis qui se tapissait dans l’ombre en se tapant la bonne… C’est pourquoi l’on passe autant de temps entre chaque tour à recueillir des informations, écouter les uns et les autres. Et je vous passe le fait de cultiver les liens, de les couper ou de les renforcer avec tel ou tel personnage, ami, ennemi ou amant. Et je vous passe également le volet espionnage particulièrement succulent.
Je passe très vite sur la partie champ de bataille mais je dirais juste un petit mot sur la possibilité d’affronter en duel le personnage notable adverse. Le combat peut être automatique (bof…) ou manuel et là on se fait plaisir, même si l’on perd ! L’impact est immédiatement notable puisque cela a pour effet de galvaniser vos troupes et de démoraliser l’adversaire…
Graphiquement le up est indéniable. C’est un pur bonheur de profiter d’une telle amélioration visuelle. Je dois reconnaitre que je me laisse assez séduire par les représentation des personnages en me disant “Celui là je l’aime pas, on va lui faire la guerre”… C’est pas rationnel mais cela m’amuse beaucoup. L’ensemble est accru par bon nombre d’effets visuels et de transparence rajoutés ou améliorés.
En fait, RotTK 8 est un titre à savourer. Si vous chercher à le découvrir avec trop d’empressement vous risquez de vous perdre dedans. Prenez le temps de comprendre toutes les mécaniques, prenez le temps de lire même si c’est en anglais et surtout prenez le temps de le savourer car il est succulent.
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