[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

Publié dans #Tests jeux Switch , #Tests jeux PS4 , #Tests jeux PS5 , #Tests jeux PC

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

Sorti pour la première fois en 1993 sur Super Famicom, Romancing SaGa 2 a marqué l’histoire des RPG japonais grâce à son système de progression et de narration unique. Ce remake, intitulé Revenge of the Seven, propose de redécouvrir ce classique avec une amélioration graphique, une traduction en français, et des ajustements de gameplay pour répondre aux standards actuels. Cette version modernisée conserve la profondeur de l’original tout en introduisant des éléments qui facilitent l’immersion pour un nouveau public.

L’histoire de Romancing SaGa 2 se distingue par un angle peu commun : au lieu de suivre un protagoniste unique, le jeu nous fait incarner plusieurs générations d’empereurs du royaume d’Avalon. Chaque dirigeant hérite des succès (et des échecs) de son prédécesseur, créant ainsi une fresque dynastique complexe. La quête principale consiste à défaire les Sept Héros, de puissants guerriers devenus des antagonistes monstrueux menaçant le royaume. Chaque génération se voit ainsi chargée de poursuivre cet objectif, tout en développant les infrastructures et les alliances nécessaires pour fortifier Avalon au fil des siècles. Ce choix narratif offre une richesse rarement vue dans les RPG, transformant les réussites et les sacrifices en éléments incontournables d’un cycle de succession sans fin.

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

Le cœur du gameplay réside dans le système d’héritage, où chaque empereur ou impératrice transmet ses compétences et sa progression au suivant. Cette mécanique apporte un équilibre subtil entre gestion et stratégie : le développement de l’empire dépend des décisions prises à court et long terme. Par exemple, investir dans des infrastructures comme une forge pour améliorer les armes ou un laboratoire d’incantation pour développer de nouvelles magies impactera les ressources disponibles pour les générations suivantes. Ce cycle de transmission ajoute une dimension émotionnelle au jeu, car chaque dirigeant porte en lui l’histoire de son prédécesseur.

Cependant, cette mécanique de succession peut s’avérer déstabilisante pour certains joueurs. Les changements de personnages entraînent souvent une perte d’attachement pour chaque empereur, car leur règne se termine souvent avant que l’on puisse s’y attacher pleinement. D’un autre côté, cette rotation favorise une personnalisation infinie de chaque génération, donnant la possibilité de diversifier les classes, telles que guerriers, mages ou archers, et de débloquer des compétences uniques à chaque cycle.

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

Au sein du gameplay de combat, Romancing SaGa 2 introduit le système de lueurs. Ce mécanisme de progression permet aux personnages d’apprendre de nouvelles compétences de manière imprévisible pendant les combats, souvent en utilisant une technique spécifique jusqu’à ce qu’une "étincelle" déclenche l’apprentissage d’une nouvelle compétence. Ce système rappelle le fonctionnement de Final Fantasy II, où les personnages progressent dans les domaines qu’ils utilisent, mais ajoute ici une dimension de surprise. En effet, l’apprentissage des compétences est partiellement aléatoire, ce qui pousse les joueurs à expérimenter davantage.

Bien que cette imprévisibilité puisse parfois frustrer, elle encourage une adaptation constante de la stratégie et du positionnement des personnages, ajoutant une touche de dynamisme aux combats. En combinant des attaques de mêlée et des sorts, chaque personnage peut étoffer son répertoire de compétences, rendant chaque bataille unique. Cependant, certains joueurs pourraient trouver ce système contraignant, notamment pour les perfectionnistes souhaitant contrôler précisément l’évolution de chaque personnage.

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

Le jeu introduit également un concept de points de vie permanents, appelés LP (Life Points), qui représente un autre défi de taille. Contrairement aux points de vie traditionnels, les LP sont limités pour chaque personnage : une fois épuisés, le personnage meurt définitivement. Cette mécanique accentue le poids des décisions en combat, car chaque erreur peut coûter la vie d’un personnage important pour l’équilibre de l’équipe. Ce système renforce la tension dans les batailles, car chaque victoire repose autant sur la gestion des ressources que sur la stratégie offensive.

En plus du système d’apprentissage des compétences, Romancing SaGa 2 propose un système de formations de combat, permettant d’ajuster la disposition de l’équipe en fonction des compétences de chaque personnage. Par exemple, placer un personnage avec une armure lourde en tête de formation peut absorber les attaques, tandis que les mages et archers seront plus en sécurité à l’arrière. Cette gestion positionnelle apporte un niveau de stratégie qui peut être déterminant dans les combats difficiles, notamment contre les boss. Chaque formation offre également des bonus spécifiques, renforçant certains types de dégâts ou la défense contre des attaques précises, et obligeant les joueurs à adapter leur stratégie.

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

L’un des aspects fascinants de ce remake est la possibilité de développer Avalon à travers la construction d’infrastructures. Chaque génération peut investir dans des bâtiments qui fournissent des avantages permanents, comme l’augmentation de la production de ressources ou l’accès à de nouvelles capacités pour les personnages. Cette gestion apporte une touche de simulation au jeu, permettant aux joueurs de sentir l’impact de leurs décisions sur le long terme.

Cette fonctionnalité de gestion permet également de diversifier les parties en donnant au joueur le choix de se concentrer sur l’aspect militaire, la recherche magique ou l’exploration. Cependant, cette liberté peut parfois sembler un peu écrasante, surtout pour les nouveaux venus qui peuvent se sentir perdus face à la variété des choix et des investissements à faire pour chaque génération.

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

Sur le plan esthétique, Romancing SaGa 2 propose des graphismes modernisés tout en conservant l’esprit pixel-art de l’original. Les environnements, bien que simples, sont retravaillés pour offrir un rendu agréable et nostalgique. La bande-son, composée par le légendaire Kenji Ito, propose une version remastérisée qui peut être alternée avec la bande originale, un ajout très appréciable.

Romancing SaGa 2: Revenge of the Seven est un hommage brillant à une époque où les RPG prenaient des risques en matière de gameplay et de narration. Loin d’être un RPG classique, il se distingue par sa difficulté et sa profondeur. Les joueurs souhaitant une expérience linéaire pourraient se sentir déroutés par son approche ouverte et son système de progression unique, mais ceux qui cherchent une aventure exigeante, axée sur la stratégie et la gestion d’empire, y trouveront un titre captivant et gratifiant.

[Test] Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven

En conclusion, Romancing SaGa 2 reste fidèle à ses racines tout en s’adaptant à un nouveau public. Son système de succession, l’aspect gestion et le système de lueurs apportent une dimension stratégique et durable qui offre des heures de jeu engageantes. Ce remake est une réussite qui montre comment un classique peut être modernisé tout en préservant son essence.

 



Commenter cet article