[Test] Dead Rising Deluxe Remaster
France, 2024, cet homme n’a jamais joué aux aventures de Frank West (ou des autres personnages de la série). Qui est-il ? Quels sont ses réseaux ? Nous avons décidé d’enquêter sur Bloblor, qui n’a jamais joué à Dead Rising de sa vie, malgré le fait qu’il l’ait sur Xbox 360. Plus sérieusement, aujourd’hui on va parler de Dead Rising Deluxe Remaster (ils auraient pu faire un nom encore plus long…), remaster donc du premier Dead Rising, mettant en scène Frank West, le photographe préféré des gamers ! La question que l’on se pose est de savoir si c’est un remaster intéressant, ou juste un enrobage next gen pour justifier la ressortie du titre 18 ans après sa sortie sur 360 ! Et on peut même rajouter comme question subsidiaire si la découverte de ce jeu (et de la série par extension) est toujours intéressante après tant d’années !
Willamette, Colorado. Frank West, photographe se rend sur place par hélicoptère pour enquêter sur la ville qui est en mise en confinement par l’armée américaine. Après une poursuite digne des plus grands films d’action, Frank atterrit au centre commercial de Parkview ou il rencontre d’autres survivants essayant de barricader le centre. Mais les zombies rentrent et le chaos s’ensuit. Durant les prochains jours, Frank essaiera de survivre tout en dévoilant le drame qui s’est déroulé dans la ville et les répercussions d’évènement passés il y a des années.
Il faut avouer qu’avec de multiples références aux films de zombie (et de Romero avec Dawn of the Dead), Dead Rising possède un scénario qui s’avère complet et prenant, pour peu qu’on se décide à tout faire et terminer les différents dossiers. Le problème, c’est que comme dit précédemment, on peut ne pas se concentrer sur les dossiers (pour des raisons qu’on détaillera plus tard) et on loupe un pan entier de l’histoire, nous obligeant à recommencer le jeu du début. Ce côté « fais ta vie de survivant » est sympa concernant le fun, mais l’absence de ligne directrice peut déranger et agacer les joueurs, rendant le développement de l’histoire décousu.
Par exemple durant ma partie, il y avait un culte que j’ai rencontré à un moment, mais je n’ai jamais eu les tenants et aboutissants de ceci. Et j’ai trouvé ça dommage, parce que je n’étais pas au bon endroit et au bon moment pour déverrouiller la suite de ce scénario secondaire.
Notez que quand vous finissez les 3 premiers jours et que vous avez avancé dans tous les dossiers, vous déverrouillerez… la suite du jeu, donc ne soyez pas surpris si vous trouvez le jeu court, il n’est pas encore fini ! Pour clôturer cette partie, on peut résumer en disant que le scénario est solide, mais que sa construction décousue peut perturber le joueur et l’obliger à répéter plusieurs fois les mêmes tâches pour obtenir la meilleure fin !
Concernant le gameplay, on est clairement sur du beat them all parce qu’on va passer 80 % de son temps à dégommer du zombie, ou des psychopathes. Que ce soit pour se frayer un chemin dans le centre commercial, ou pour escorter des survivants à la salle de sécurité, il va falloir s’équiper en fonction pour pallier à toute éventualité ! Le point noir du jeu est dans sa progression : comme le temps est compté et avance relativement rapidement, pour progresser, ou pour sauver d’autres êtres humains, vous allez devoir vous rendre à certains endroits à une certaine heure. Le problème, c’est que si vous êtes en train de sauver d’autres survivants, où vous explorez la galerie marchande, et vous voyez que le trajet est long pour atteindre votre destination, il y a une probabilité d’échouer, et donc de ruiner votre run et potentiellement d’obtenir la meilleure fin du jeu.
Mis à part cela, il y a beaucoup à faire dans le centre commercial, comme affronter des psychopathes, sauver des survivants, mais aussi faire votre inventaire, et cela se ressent aussi dans la variété des objets que vous pourrez utiliser pour vous défaire des zombies, allant de l’épée en plastique au lance-roquette, en passant par les bancs ou un pistolet à clous. Vous pourrez manger de la nourriture pour récupérer votre vie et enfin vous pourrez utiliser les bons poings ou autres techniques de combat de Frank, comme un coup de pied retourné (à la Guile dans Street Fighter) pour exploser des zombies. A côté de ça notre héros étant un photographe, pourra utiliser son appareil photo pour acquérir des points de prestige (PP), afin, combiné aux autres attaques, de monter son niveau pour augmenter sa vie et son inventaire, mais aussi déverrouiller les techniques de combat !
Enfin, dans certaines librairies ou certains magasins, vous pourrez changer de tenue, ou récupérer des objets ou livres qui amélioreront la durabilité des objets avant de se casser ou augmenteront le nombre de PP obtenus ! Dead Rising se veut fun est absurde tout en étant relativement crédible, et cela fonctionne tellement bien, et on prend plaisir à éclater du zombie dans le centre commercial ! La difficulté n’est pas insurmontable, si on exclut le facteur temps, rendant l’expérience agréable !
Visuellement, il est vrai, ça change depuis 2006 ! Le jeu est plutôt agréable à la rétine, et autant les zombies que les survivants mais aussi le centre commercial en lui-même, tout a été refait ! Cependant, quelques textures un peu grossières ternissent le tout, mais de manière globale, on prend plaisir à visiter les différentes boutiques, et se frayer un chemin à travers la horde de zombie, même s’il y a beaucoup de clipping par moment et les zombies poppent comme par magie. Il y a aussi eu durant mon expérience quelques bugs comme des zombies qui traversent des murs, mais rien de dommageable en soi.
Au niveau de la bande son, les thèmes sont variés et plutôt prenants pour certains, même si le côté mystérieux de la musique utilisée pour les cinématiques du scénario est agaçant. L’ambiance du centre commercial avec les différences annonces au micro renforce l’immersion, et le travail des comédiens de doublage est de très bonne facture, proposant un ensemble qualitatif !
Pour finir le jeu et donc obtenir la vraie fin, comptez une dizaine d’heures en comptant les éventuels game over ! Sachez qu’en finissant le jeu, vous obtiendrez le mode infini, dans lequel vous allez devoir survivre le plus longtemps possible en combattant les zombies et les psychopathes… mais aussi la faim. Ce rajout pour récompenser les joueurs est très agréable et augmente clairement la durée de vie avec sa grande difficulté ! Nous avons donc un contenu conséquent et qualitatif ! Seul point noir du tableau : Tout cela était inclus dans le jeu de base, pas de nouveauté ou de mode inédit dans ce remaster.
Au final, après 1 semaine passée au centre commercial de Willamette, Dead Rising Deluxe Remaster se révèle être une refonte graphique beaucoup plus accessible que le jeu original, en rendant son gameplay plus fluide et en le gardant agréable pour la rétine vis-à-vis des standards actuels. Après pour le contenu, on reste sensiblement identique à l’original sorti il y a 18 ans. Ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, à la vue des rajouts esthétiques listés auparavant, mais on aurait apprécié un petit truc en plus comme cela a été le cas dans Resident evil 4 remake ! En tout cas, pour ceux qui n’ont jamais fait le titre original, foncez vous allez clairement vous amuser ! Et pour ceux qui l’ont fait, c’est la même chose, donc si vous voulez le refaire, allez-y les yeux fermés, mais pour ceux qui le connaissent par cœur, vous allez être en terrain connu ! Sur ce, je repars affronter les derniers psychopathes que je n’ai pas croisé dans mon premier run !
Article rédigé par Bloblor
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