Monochrome Mobius est un JRPG (en anglais) très original avec une mise en scène très soignée. On remarque dès les premières minutes le soin qui a été apporté à l’histoire, son côté dramatique. En effet, la partie commence par une scène très forte en intensité avec un combat épique et une mort tragique ! Voilà le ton est donné.

Monochrome Mobius nous conte la fin tragique de Pashpakur qui protège la belle Torikori en lui permettant de fuir à travers un portail semi technologique. Elle échappe ainsi à une mystérieuse troupe de guerriers à leurs trousses. Ce qui signifiera la fin de Pashpakur. Une fois cette cinématique ingame passée, c’est au tour d’une magnifique cinématique de nous éblouir par une séquence animée et une chanson magnifiques qui font vraiment envie ! Après 2-3 minutes, on fait connaissance avec Oshtor qui évolue dans un monde en 3D très soigné, dessiné mais plutôt réaliste.

On en profite donc pour découvrir les bases du jeu et en particulier le combat qui est somme toute assez classique au tour par tour avec une liste de taches en attente où chacun frappe à son tour et selon sa vitesse. Vitesse qui est par ailleurs un aspect très intéressant du combat, j’y reviens plus tard. Ainsi, on fait connaissance avec plusieurs types d’ennemis, entre les petits poireaux dodus et les singes en passant par les blogs. Les décors étant assez dépouillés, on ne prend du pas conscience immédiatement de la qualité du jeu. C’est en arrivant dans le premier village que l’on comprend que Monochrome Mobius n’est pas un « petit jeu ». Mais un J-RPG d’envergure de part ses décors, son système de combat dynamique et la qualité de l’histoire. Pour autant, je reste assez perplexe sur certains choix technique.

En effet, les personnages qui ne sont pas principaux ne sont que des silhouettes dépourvues de visage. Cela me semble vraiment bizarre, même si je peux comprendre ce choix de vouloir mettre en avant les personnages principaux qui sont très beaux et très soignés. Ca c’est le premier point noir. Le deuxième, comme je l’évoquais en introduction c’est que le jeu est traduit en anglais avec les voix en japonais. Autant les voix en japonais me plaisent autant la traduction en anglais est compliquée à suivre dans certains cas. Un dernier point noir ce sont les écrans noirs récurrents pendant les dialogues. C’est vraiment pénible de n’avoir aucune image, aucun protagoniste pendant certains échanges. Un problème de chargement ? Un choix pour se focaliser sur l’effet dramatique ? Je ne sais pas en tous cas c’est pénible…

Heureusement que le gameplay donne un charme unique au jeu. Le mode de combat qui apparaît assez classique au début, regarde de petites choses très sympathiques. Une jauge façon « Limite » vient booster les affrontements, mais ce sont les cercles d’action qui sont vraiment intéressant. C’est un peu comme si les personnages étaient en orbite autour d’un axe et peuvent changer d’orbite en se rapprochant de l’axe, c’est à dire que le temps nécessaire pour rejouer entre chaque attaque sera plus court.

Après plusieurs combats on finit par prendre des niveaux et on peut librement choisir d’augmenter la compétence de son choix ce qui est agréable dans un sens mais étonnant puisqu’on ne tient compte d’aucune spécialité de classe. Je ne suis pas certain que cela a un impact réel sur le end game mais je reste étonnée de ces choix.

Malgré ces petits défauts, Monochrome Mobius est un titre original qui donne envie de découvrir d’avantage sur ce monde vraiment atypique. Il y a des choix assez étranges qui ont vraiment eu un impact sur mon expérience parce que je ne savais pas à quoi m’en tenir. Du coup, j’ai passé pas mal de temps à essayer de comprendre si c’était normal. Mais finalement quand on le sait (comme pour les visages absents des PNJ) on peut passer outre. Bref, globalement MM est une belle expérience avec des personnages attachants et une intrigue assez poussée qui mérite le détour, pour peu que vous compreniez l’anglais…

Article rédigé par Mlle_Krikri