[Test] Le Seigneur des Anneaux : Gollum
J’ai bondi sur le titre quand j’ai vu la licence Lord of the Rings pointer son nez à l’horizon… J’avoue ne jamais avoir été déçu même si je reconnais volontiers que les différents jeux ont été inégaux. Mais j'étais très curieuse de découvrir les aventures de la schizophrénie de Gollum… ou Sméagol, au choix…
Le premier truc qui m’a frappé dans ce nouvel opus c’est… un orque. Ensuite, je dois bien reconnaitre que je me suis prise une énorme claque graphique… Je ne pensais pas qu’en dix ans on pouvait régresser à ce point au niveau des graphismes et des textures. J’avais lu des articles qui m’avait donnée l’eau à la bouche sur la qualité du jeu en 4K et j’ai été très déçue sur la version PS5… après je nuance ce propos car les différentes zones de jeu sont assez inégales que ce soit en qualité des textures ou en termes de modélisation. Il est bien évident que le Mordor sera moins attrayant visuellement que Mirkwood… pour autant j’estime, peut être à tort, que graphiquement le jeu est bien en deçà de ce qu’il aurait pu/du être sur PS5. J’ai même été très surprise par les problèmes de rafraichissement, avec des saccades vraiment improbables dans quasi toutes les cinématiques. A chaque fois qu’on a un zoom sur Gollum le jeu se met à saccader… Et quand l'écran s'élargit pour donner une vue d’ensemble avec une foultitude de détails tout devient plus fluide…
Le jeu est censé conter les mésaventures de Gollum prisonnier des geôles de Sauron. Et dès le début, j’ai eu du mal à comprendre l’histoire. Histoire que je connais pour ainsi dire par cœur. Difficile de le situer réellement dans la chronologie… Bon, passons… On commence enfin à jouer grâce (ou à cause) d'un didacticiel assez long et vraiment utile puisque les commandes sont totalement improbable. En effet, dans la plupart des jeux où l’on contrôle un personnage, on pousse la simplification à utiliser le moins de boutons possibles. Ici c’est tout l’inverse. Tous les boutons de la manette ou presque sont utiles pour se déplacer, grimper, sauter, s’accrocher, escalader, ramper, courir… et j’en passe. Au bout d’une heure de jeu, j’ai décroché tellement c'était pénible. En reprenant le lendemain, je ne me souvenais plus des commandes tellement elles sont peu intuitives. En outre, l’impossibilité de “rattraper” le mauvais usage d’une commande par une autre (par exemple s’accrocher simplement après un saut plutôt que de courir sur le mur en s’accrochant) rend la chose encore plus difficile. Surtout en cas d’erreur car en général cela signifie la mort…
J'étais ravie de découvrir cette mise en image du passé de Gollum qui, ne l’oublions pas est une victime de l’anneau. Et en effet, le jeu permet de bien cerner le personnage en jouant avec son dédoublement de la personnalité. Le fait de pouvoir choisir selon les situations “qui parle” est un vrai plaisir. Mais j’avoue encore aujourd’hui, me demander si cela a un véritable impact sur le jeu…
Mais très rapidement on découvre la sauvagerie de Gollum. Sa capacité à être “furtif” (ou du moins discret) et ses sens de prédateur. Pour autant… cela ne change strictement rien au gameplay puisque la progression est totalement linéaire et il n’y a pas 36 voies pour progresser… D’ailleurs, quelques fois, c’est tout de même assez compliqué de savoir où aller… J’ai en souvenir une course poursuite interminable avec des Nazgûl dans les profondeurs de la montagne… Le fait est qu’on nous donne les outils pour les éviter et on nous laisse tourner en rond… mais en réalité le problème est qu’on n’est pas censé réussir à les éviter… J’ai passé 25 minutes à tourner en rond et redoubler de malice pour échapper à mes ennemis sans comprendre où aller… En fait, il fallait simplement se laisser capturer alors que l’objectif affiché était de leur échapper…
Le level design aurait pu être attrayant si les textures avaient été belles… Ce qui aurait peut être aidé à s’orienter… Car l’indicateur d’objectif est assez approximatif, donnant souvent l’illusion qu’on se trouve proche de la cible. Malheureusement, le jeu ne fait pas de distinction entre le point de passage et l’objectif ce qui fait qu’on meurt régulièrement en essayant d’atteindre le point qu’on nous indique alors que c’est l’objectif final… (exemple de la recherche des plaques d’esclaves)…
Malgré tout, je me suis beaucoup amusée à essayer d’agir comme aurait agit Sméagollum… Alternant entre naïveté et sauvagerie. Je n’ai pas relevé de conséquence sur le jeu comme je l'évoquais mais d’un autre côté, l’histoire étant déjà écrite, il aurait été sans doute mal venu de la modifier dans ce récit.
Pour autant, je reste très déçue. Le gameplay n’est pas à la hauteur de ce que j’espérais. Déjà, j’aurais aimé que Gollum puisse grimper à tous les murs, se suspendre au plafond, etc. Façon Spiderman… Et cela aurait sans doute apporté un peu de variété dans les manières de jouer qui sont, avouons-le totalement identiques quels que soient les niveaux, environnements et régions… j’ai malheureusement eu le sentiment de faire la même chose tout au long du jeu avec un challenge de taille, celui d’utiliser la bonne commande au bon moment pour faire la seule et unique action possible… De plus, au fil de la progression on se rend compte que presque tout est mortel. Que ce soit l’I.A., le level design ou simplement l’usage des bonnes commandes l’erreur ne pardonne jamais.
Globalement, le jeu est assez répétitif. Et la récurrence des bugs dans les déplacements, des cinématiques qui pédalent, fait qu’on se lasse rapidement du jeu. Les mécaniques sont les mêmes tout au long des différents chapitres, on aurait pu espérer des petites innovations, mais non… Du coup, on se lasse trop vite sur un jeu qui met pourtant en avant une partie de l’histoire de Gollum peut exploitée. L’usage de la schizophrénie du héros tout au long de l’aventure est pourtant une idée formidable mais que tout les petits dysfonctionnements viennent gâcher… C’est dommage…
Article rédigé par Mlle_Krikri
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