Scathe, à ne pas confondre avec John Scatman, célèbre chanteur des années 2000 est un petit FPS indépendant vous proposant de fragger du démon dans un labyrinthe infesté de créatures infernales. Alors ça rappelle un peu Doom, il est vrai, mais en est-il aussi qualitatif et viscéral que le jeu d’Id Software ? Réponse plus bas !

Scathe vous fait donc incarner… Scathe, envoyé par le créateur divin afin de battre le Sacrilégieux (et de récupérer un bâton magique) dans son repaire labyrinthique pour que nous puissions rétablir la paix entre les mondes. Le scénario classique en somme, sur lequel nous n’aurons pas vraiment d’avancée entre la cinématique du début et celles de fins. C’est juste un prétexte pour aller taper du démon, et c’est un peu dommage, car oui un FPS n’est pas un prétexte à bâcler une histoire ! Un lore à la Doom Eternal aurait été plaisant, étant donné que le Doomslayer et Scathe se ressemblent quand même un peu !

Visuellement, le côté claustrophobe du labyrinthe infernal s’avère à la fois bon et mauvais. Bon dans le sens ou les environnements sont clairement dans le thème du labyrinthe avec le côté répétition qui fait que l’on s’y perd dedans. Mais mauvais justement dans le sens où les environnements sont trop répétitifs selon les zones et ne proposent que peu de renouvellement. Le bestiaire quant à lui est assez varié, allant du zombie qui nous aidera à scorer au soldat de base en passant par une sorte de titan et enfin la pire créature du jeu : la boulette géante qui est aussi insupportable que le Spawn pour ceux qui ont joué à Quake (vous savez le truc qui bondit partout et qui vous explose à la gueule gratuitement ? Bah c’est pareil la et vous allez en avoir absolument partout sur votre armure). Quant au niveau sonore, la bande son très axée métal est ultra qualitative et colle parfaitement avec l’univers viscéral de l’Enfer, qui en plus est ponctuée d’interventions des deux divinités qui vous encenseront ou se ficheront complètement de vous selon vos performances.

Au niveau du gameplay, on reste dans un fast fps classique, on tire et on pose les questions après. Mais pas entièrement, puisque lors de certains moments, vous serez submergés par les vagues d’ennemis, et vous devrez y réfléchir à deux fois avant de perdre vos vies. Car oui Scathe dispose d’un certain nombre de vies qui vont vous permettre de progresser dans les différentes zones. A noter également que l’arsenal du héros se décompose en plusieurs armes, mais aussi en sorts, qui vous permettront entre autres de vous soigner ou de figer les ennemis. Enfin, vous disposez d’un dash pour éliminer certains ennemis faibles les envoyant en Enfer ? Attendez un peu ça ne va pas là, ils sont déjà en Enfer ! Plus sérieusement, notre héros est bien préparé au challenge et la difficulté est absolument gérable pour peu que vous pensiez à fuir si le besoin en était. Le gameplay est ultra simple à prendre en main et seul le fait d’être submergé par les ennemis et le côté labyrinthique vous poseront problème !

Comptez une dizaine d’heures pour finir le jeu et choisir entre les deux premières fins. Attention, pour la true ending il faudra récupérer les 192 runes, ce qui rajoutera quelques heures de plus à la durée de vie du titre de Damage State ! Ce qui constitue une durée de vie ultra correcte face aux standards des FPS actuels uniquement solo comme les derniers Wolfenstein et Doom (même s’ils avaient un multi qui était quand même bien nazes). A noter que vous pouvez faire le jeu seul ou accompagné, renforçant le fun présent de base dans le titre !

Que retenir de Scathe ? Avec une esthétique et un côté fast FPS très proche de Doom et un côté un peu run and gun ou vous ne devez pas juste bourriner mais être plus malin que ça et fuir si le besoin est sous peine de se faire déborder, le titre s’avère être une bonne surprise même s’il devient assez redondant par la suite. De plus, pour un jeu « indépendant », il s’avère plutôt agréable à la rétine Si vous aimez le scoring, le fun et fragger des démons, le jeu est fait pour vous !

Article rédigé par Bloblor