[Test] Mass Effect : Édition Légendaire
J’ai toujours une petite appréhension quand je refais un test sur un autre hardware. Déjà à titre personnel j’ai souvent peur que ce soit une grosse déception, mais pire encore, le portage peut être complètement raté.
J’attendais la sortie de l’Edition Légendaire de Mass Effect parce que j’avais été profondément attristée de ne pas pouvoir y jouer sur PS3 (et oui, ça date n’est-ce pas…). Et comme mon PC de l’époque ne me permettait pas vraiment d’en profiter, je n’ai pas vraiment pu profiter du premier titre. La « non-sortie » de Mass Effect Trilogy sur PS3 avait anéanti tous mes espoirs…
Vous comprenez bien que j’attendais avec impatience la sortie de l’édition légendaire, remasterisée qui plus est avec une grande impatience…
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une compilation d’exception avec des graphismes remis au goût du jour lorsque c’était possible, avec d’une fluidité d’action sans faille, le tout au service de la plus RPG spatial du monde vidéoludique.
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Mass Effect, conte l’histoire du Commandant Sheppard, (personnage totalement personnalisable et dont on peut choisir le sexe) qui sera réutilisé/réutilisable durant les 3 volets de cette formidable épopée. L’histoire magnifiquement scénarisée au travers des trois volumes est d’une richesse folle, peuplée de personnages attachants, hauts en couleurs qui auront tous un impact considérable sur l’aventure. Tout comme vos choix d’ailleurs, car sachez que tout au long de ces trois volumes, vous devrez faire des choix déchirants, des choix de leader, qui pourront influer voire changer toute l’histoire. Outre le côté sympa, il faut également considérer les avantages et bonus acquis grâce à cette continuité de sauvegarde. Aussi, je vous conseille de commencer par le premier titre de la trilogie…
Mass Effect, premier du nom a bénéficié d’un portage assez réussi eu égard à son âge. En effet, datant de 2007, le jeu a bénéficié d’un rafraichissement conséquent. Bien évidemment, on relèvera le côté anguleux des visages et de quelques éléments de décors. Cependant, le travail sur les textures lui donne un sacré coup de jeune. A mon sens il n’a qu’un seul défaut, ses commandes… d’ailleurs lorsque vous passerez à Mass Effect 2, vous vous rendez compte immédiatement que ce dernier a été pensé pour la console, contrairement au premier opus.
ME1 est la base, celui qui pose le socle de toute cette aventure. Les choix que vous ferez, auront un impact immédiat sur ME2 et, inévitablement, vous donneront l’envie de recommencer intégralement l’histoire. Et ça, c’est la plus belle réussite qui soit. J’avoue que j’ai été surprise de finir assez rapidement le premier jeu. Mais il y a tellement de choses, de missions, d’enquêtes, de découvertes à faire et de ressources à collecter, que j’ai décidé d’aller au bout du jeu pour vraiment le terminer. Cela vous prendra une bonne quinzaine d’heures de base plus une dizaine pour tout ce qui gravite autour de l’histoire principale.
Les cinématiques sont assez « usées » elles n’ont pas été refaites donc la 3D précalculée fait bien son âge. Mais ce n’est pas une critique, la compression est assez importante du coup, il y a une différence de qualité graphique entre le jeu et la 3D de transition. Ceci étant lorsqu’on replace dans le contexte, on ne peut que s’émerveiller par la qualité des cinématiques pour l’époque ! A noter que ces cinématiques servaient en outre à faire patienter le joueur entre les temps de chargement qui étaient colossaux… ici, bien entendu il n’en est plus rien… On a juste le temps d’admirer la vidéo de transition… Malheureusement, les grincheux feront remarquer la perte de temps à ouvrir toutes les portes fermées (qui servaient à l’époque de transition pour avoir le temps de charger la zone suivante en toute fluidité). Il faut dire que le level design est magnifique. Les environnements sont beaux, détaillés, variés sans parler des effets de lumière… et le MAKO (le véhicule tout terrain) a été complètement remis à neuf. C’est un plaisir de le conduire dans les zones d’exploration planétaire. C’est un pur régal. Mass Effect alterne les phases de combats, les phases RPG, les phases de voyage et les phases d’enquête. Ce qui fait qu’on n’a jamais le temps de s’ennuyer. La liberté de déplacement est telle que vous pouvez recruter votre équipage dans l’ordre qui vous convient et explorer les mondes à votre convenance.
Bref, le portage du premier Mass Effect est une réussite sur tous les plans. Une fois l’intrigue terminée, vous pouvez enchainer avec le deuxième du nom.
ME2 débute sur les chapeaux de roue. Il enchaine directement avec l’action. On voit le bond en avant qui a été fait entre 2007 et 2010. Les cinématiques sont moins compressées, beaucoup plus « lense flare ». D’ailleurs tout l’ensemble du titre bénéficie d’un boost graphique exceptionnel. Les modélisations ne sont plus anguleuses du tout. On joue avec une fluidité exceptionnelle et des textures HD. J’avoue qu’il a fallu que je vérifie quand ME2 était sorti tellement la différence d’âge a été gommée par le travail de remasterisation. Et graphiquement, je sais que personne ne se lassera d’admirer Miranda dans sa petite combinaison moulante…
La prise en main est bien meilleure que pour le premier titre. Ce n’est que mon analyse mais on sent qu’il a été pensé pour le jeu sur console celui-ci contrairement à son prédécesseur. Ceci étant cela n’enlève rien à sa jouabilité, ni à sa qualité scénaristique. Car c’est bien cela que ME2 met en avant. Le scénario, directement lié au premier jeu, vous fait voyager dans la galaxie en quête du commando ultime qui vous permettra de sauver le monde… encore une fois. Mais on ne s’en lasse pas. Alors, je suis tentée de dire, on prend les mêmes et on recommence. Cependant, ME2 a su tirer partie de toutes les réussites de ME1 et lui ajouter des fonctionnalités plus poussées, telle que la recherche, telle que la collecte de ressource, telle que la navigation et les déplacements galactiques…
Sur la partie RPG, le jeu a été un peu réduit, on a le sentiment (erroné) que l’on peut faire moins de choses. Mais dans les faits on se rend compte que les possibilités offertes par notre choix de carrière sont innombrables (et cela donne envie de toutes les expérimenter dans le cadre de parties ultérieures). La progression semble un peu plus lente que dans ME1, mais c’est aussi parce que l’histoire est beaucoup plus longue… Comptez le double d’heures pour en venir à bout (de bout en bout).
ME2 joue sur les ambiances, tant visuelles que sonores. On nous plonge dans les profondeurs de l’homme, du chef de guerre, du leader et des choix qu’il doit faire pour mener sa mission à bien. On avait déjà une approche dans ME1, mais ici, c’est beaucoup plus prononcé et plus poussé dans l’arbre de conséquences. Ce qui m’amène à un avertissement. Sachez que vos choix de ME1 auront un impact sur ME2 et sur ME3. Ne les prenez donc pas à la légère. D’ailleurs sachez qu’il n’est pas obligatoire de jouer aux trois titres dans l’ordre, cela vous permet de conserver la même sauvegarde, le même personnage. Mais vous pouvez très bien les jouer dans le désordre. Et dans ce cas, des questionnaires permettront dans ME2 et ME3 de « reconstituer » les sauvegardes et les choix cornéliens qui se seraient offerts à vous si vous aviez joué dans l’ordre.
Je me souviens du « déchirement » lorsque j’avais achevé la dernière mission de ME2. Je dois dire que c’est avec une certaine jubilation que j’ai directement enchainé sur ME3. Et là c’est l’éclate… meilleure personnalisation, des graphismes dignes de la PS4, des fonctionnalités améliorant l’expérience de jeu à foison… ME3 est l’épisode ultime, le grand-œuvre qui met un point final aux exploits du colonel Sheppard dans un affrontement sans pitié où il faut assumer les choix du passé. Curieusement, c’est sur ME3 qui est le plus riche de tous (surtout avec les innombrables DLC inclus) où j’ai le moins de choses à dire… Mais aussi parce que je pense que ME3 se vit… Les cinématiques sont d’une qualité exceptionnelle pour 2012.
En fait, ME3 bénéficie de la fin retravaillée (et qui avait à l’époque fait polémique). Je ne dirais rien volontairement sur cette conclusion. Il vous faudra 3 fois plus de temps pour terminer l’histoire que le premier ME… Bien sûr, si vous lisez tout, et que vous prenez le temps de savourer l’histoire, je ne parle pas en mode rush… Donc si je résume : 25 heures + 50 heures + 75 heures… ça fait beaucoup pour cette compilation à petit prix. C’est une valeur sûre à posséder dans sa ludothèque. Sachez juste qu’avec Mass Effect Edition Légendaire, vous avec le meilleur RPG spatial de tous les temps… En attendant celui de Bethesda !
Article rédigé par Mlle_Krikri
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