[Test] Outriders
Outriders est un RPG coopératif de tir à la troisième personne estampillé Square Enix et développé par People Can Fly. Je dois dire que dès les premières secondes (c’est-à-dire à l’écran d’annonce des éditeurs) j’ai été bluffée… Outriders nous conte l’histoire de la colonisation d’une planète par les humains. Colonisation qui tourne mal suite à… c’est tout l’intérêt de l’histoire et je vous laisse le découvrir. Personnellement, j’ai adoré cette intrigue.
Les mauvais esprits diront que nous sommes face à un ersatz de Mass Effect, à la croisée des mondes entre Destiny et Diablo III. Et bien je leur répondrai qu’il n’en n’est rien. Outriders a créé son propre monde, sa propre personnalité, son propre style et c’est une vraie réussite. L’écran de création du personnage donne le ton, on est très rapidement catapulté dans l’histoire scénarisée à grand renfort de cinématiques tirées du jeu. Lors du premier lancement vous ne choisissez pas immédiatement toutes les options est ce n’est pas plus mal. On vous évite un didacticiel pénible. Ici, l’histoire et l’action priment clairement.
Une fois l’introduction passée, vous pouvez choisir une des 4 classes qui, au fil de votre progression pourront chacune être déclinées en 3 spécialisations. Je ne rentre pas dans les détails, mais imaginez un arbre de compétences qui reprend les 3 spécialisations en même temps et vous laisse personnaliser à votre guise sans vous enfermer dans un rôle. Très intéressant pour jouer soit en groupe, soit de manière autonome.
Vous l’aurez compris, le multijoueur s’invite dans la partie. On se retrouve avec un système assez proche de ce que propose Diablo III. Avec la possibilité bien évidemment de rester en partie ouverte, fermée ou seulement ouverte aux amis. Somme toute assez banal direz-vous. D’ailleurs, ce n’est pas la seule similitude avec Diablo III puisqu’on retrouve un système de difficulté avec une échelle exceptionnellement grande… Plus c’est difficile, plus vous aurez de récompenses… et des récompenses de qualité. Le seul truc, c’est qu’Outriders propose un système adaptatif… Et là, j’avoue que j’ai été impressionnée. En fait plus vous dézinguez de l’ennemi (on alterne entre trois factions : Faune locale, Natifs et Milice locale) plus vous remplissez la barre de « Monde » qui va désigner la difficulté globale du jeu. Une fois arrivée au bout, cette barre débloque le palier de difficulté supplémentaire et une récompense qui va bien.
Très rapidement vous comprenez qu’il faut être méthodique dans votre progression car plus vous êtes rapide et efficace et plus le jeu va devenir difficile. Je me suis retrouvée au niveau 5 en quelques heures j’ai dû désactiver le mode automatique pour caler à une difficulté qui me correspondait le plus.
Le système de combat est assez plaisant. Vous disposez de 3 compétences martiales qui peuvent évoluer avec vos niveaux. Elles sont redoutables mais sont rythmées par un cooldown assez long au début. Les niveaux et le stuff vous permettront de réduire ce temps d’attente pour une plus grande capacité de destruction. Il sera indispensable de jongler entre ces trois capacités sur les boss et midboss qui vous donneront du fil à retordre. Mais le stuff vous aidera à avancer. Il est décliné en plusieurs couleurs gris, vert, bleu, violet et orange. L’orange étant particulièrement rare, cher (j’y reviendrai plus loin dans l’article) et difficile à obtenir. Le droprate est ridicule même dans les difficultés intermédiaires. Heureusement le Endgame permet de parfaire ses équipements même si je trouve qu’un gain de 15 unités de la monnaie d’échange c’est peu (au début) pour acheter du stuff à 6k d’unité de monnaie… ça c’est clairement abuser et c’est décourageant. Car la difficulté fait un bon significatif lorsque vous êtes en Endgame c’est-à-dire en jeu libre… Certes c’est fait pour encourager le jeu en groupe, mais objectivement cela décourage plus qu’autre chose.
Le stuff est assez sympa visuellement, et lorsque vous avez un skin qui vous plait vous avez la possibilité de faire évoluer votre équipement pour le conserver jusqu’à obtenir du légendaire (Organge). On peut faire évoluer de vert à bleu et de bleu à violet moyennant quelques éléments de craft. Soyez patients, tout s’achète à un moment du jeu. Si vous n’êtes pas patients, partez en quête de ressources, cuir sur les animaux, métal sur les gisements… Les éléments permettant de faire évoluer le stuff tombent généralement sur les boss et midboss et j’ai, par hasard, trouvé un gisement de cette ressources (Titane). Les ressources s’obtiennent également en démantelant des items. Les armures donnent du cuir et les armes du fer. Logique. Les armes un peu élaborées donnent du titane (le nombre est variable). Ceci étant les midboss et les quêtes secondaires de chasse sont une mine de titane… Le démantèlement permet également d’apprendre un buff qui s’applique de manière permanente sur les équipements. Les équipements de qualité verts et bleus disposent d’un slot dédié et les équipements violets et orange de deux. Ces capacités sont réparties en 3 niveaux de puissance. Bien évidement plus le jeu est difficile et plus vous aurez de chance de looter de l’équipement comportant des buffs importants. J’ai juste une inconnue, dans ma progression je suis tombée sur un indicateur « rouge » comme si je ne pouvais pas apprendre certaines aptitudes. Si quelqu’un a une explication, cela m’intéresse car je n’ai toujours pas compris… J’en ai déduit qu’il s’agissait d’une aptitude qui était unique-équipée, c’est-à-dire qu’on ne pouvait l’apposer 2 fois sur un stuff porté. Mais je ne suis pas certaine.
Le jeu est parsemé de quêtes diverses et variées. La quête de la trame scénaristique vous conduira à évoluer dans toutes les zones de jeu mais vous aurez des quêtes secondaires toutes aussi bien scénarisée que la quête principale. Puis, à la marge vous aurez des quêtes de « collection ». C’est-à-dire, rassembler des « reliques » du passé à rapporter à une nostalgique de la vie sur terre. Vous aurez également des quêtes de chasse qui permettent au fil des étapes de collecter du matériel légendaire (des armes bien entendu). Il est à noter que les quêtes de chasse sont répétables une fois toutes accomplies. Bien évidemment, le niveau des mobs augmente et donc le niveau des récompenses. Aussi, préférez accomplir ces quêtes en Engame ou alors préparez-vous à les refaire. Moi j’ai pris l’option de les refaire régulièrement ! Cela coûte moins cher en matériaux que de faire évoluer le stuff. A noter également que toutes les quêtes du jeu sont rejouables. Il suffit de revenir à l’endroit où elles sont lancées. La seule exception est la quête de collecte des objets de la terre. En plus des missions de chasse vous avez aussi les contrats. Qui consistent à éliminer des chefs de guerre locaux particulièrement résistants et retors. Les combats sont assez tendus. Mais le jeu reste toujours fluide…
Je suis tentée de faire un parallèle avec Days Gone sur la fluidité, sur les détails visuels, sur les textures sur les modélisations, sur les éclairages, les reflets… Bref, j’arrête c’est d’une beauté époustouflante… Et c’est fluide, fluide, fluide malgré les hordes de monstres qui vous attaquent de partout. Par moment, c’est vraiment l’enfer, on est attaqué de toute part, à court de buff, de soin, de vie… Bref c’est de l’adrénaline à l’état pur. Fort heureusement, les décours sont bien travaillés, le level design est exceptionnel, sans faille… On sait ou l’on doit aller, d’ailleurs un « GPS » nous aide à trouver notre route. Malheureusement, quelques fois il reste focalisé sur la dernière quête et du coup risque de vous envoyer dans la mauvaise direction. C’est un tout petit bug assez rare et surtout chiant quand on ne le sait pas. Une fois que l’on a compris on n’y fait plus attention et on gère en se repérant sur la carte, comme en vrai, lol.
Donc les zones de jeux sont somptueuses, les niveaux variés, dans chaque étape, il y a 5-6 zones de jeu (hors zones de repos). Les décors sont vraiment extraordinaires, des ruines de guerre aux ruines d’une ancienne civilisation en passant par le désert, les canyons, la forêt et la jungle. Il y en a pour tous les goûts. Je dois bien reconnaitre que les éclairages, sur certains décours en font un des plus beaux jeux auquel j’ai pu jouer ces dernières années. La progression dans les zones de jeu se fait progressivement. On retrouve un peu les codes de Mass Effect, où l’on alterne entre tir nourri et attente à couvert. Il faut être prudent dans le choix de ses abris qui peuvent être plus ou moins durables. L’IA est assez facile à contrer dans les 5 premiers niveaux de difficulté. N’allez donc pas croire qu’elle n’est pas aboutie, bien au contraire. A partir du 5ème niveau, cela devient compliqué à gérer seul et on se dit, qu’à deux (humains) ça doit être plus facile. C’est un peu le cas jusqu’au 10ème niveau de difficulté… du coup, on se dit à trois ça doit être encore mieux !
Bon par contre, je regrette un petit détail dans la précision des tirs de précision… S’il est aisé (quand on sait faire…) de descendre un ennemi à 100 m sur un tir au jugé avec un fusil de précision, il n’en est pas le cas quand on le vise au pixel près… Il y a pas mal d’obstacle invisible liés aux hitbox des cachettes et autres palissades… Et ça c’est très frustrant. Surtout que les chasseurs (nom donné aux snipers) sont infiniment plus rapides et précis que nous. Pour le coup, quel que soit le niveau de difficulté, ils nous alignent quasi sans viser. Et, d’autres fois, on ne sait pas pourquoi ils mettent plus de temps (on entend d’ailleurs un sifflement qui indique qu’ils sont sur le point de tirer). Il y a par ailleurs quelques difficultés liées aux différents ennemis. Comme je l’évoquais, il peut y avoir énormément de monde à l’écran et si vous vous laissez déborder par les créatures locales vous pouvez rester coincés jusqu’à la mort sans pouvoir jouer une seule fois. En effet, certaines vous attaquent en boucle et vous empêche de faire la moindre action. La masse fait que ce n’est plus possible de bouger… Bref, quand on le sait on fait gaffe, c’est n’est pas vraiment un bug, plus une difficulté liée à certaines espèces (des bulldogs qui balancent une onde sismique plus précisément).
Du coup, j’étais impatiente de découvrir le « Mass Effect » like de Bethesda et bien j’ai découvert avec un vrai régal celui de Square Enix. C’est une tuerie… Le résultat est époustouflant. Après on peut s’interroger sur le Endgame. Vous vous retrouvez dans un petit camp de base qui permet de planifier des missions avec ou sans amis (avec c’est mieux…) et de partir à la recherche des capsules de rescapés. Le problème c’est que c’est très dur… Le stuff de fin de jeu ne vous permet pas de dépasser les trois premiers degrés de difficulté ni de finir les niveaux dans le temps imparti pour obtenir les meilleures récompenses. Du coup, il vous faudra répéter, répéter et répéter les missions pour obtenir un tout petit peu de la monnaie d’échange permettant d’acquérir du stuff orange… Et là, je ne vous cache pas que j’ai eu la rage en voyant combien je gagnais par mission… entre 10 et 15 unités (appelée capsule) et une arme coûte plus de 6500 unités. Honnêtement, je ne me vois pas faire 650 fois la même mission pour un malheureux fusil (dont l’apparition en boutique est aléatoire !!!). Je ne doute pas que les niveaux de difficulté supérieurs permettent d’obtenir des récompenses en End-Game. Mais en comparaison des récompenses possible en jeu « normal », notamment les missions de chasse, je ne vois pas trop l’intérêt. Après mon analyse n’est peut-être pas pertinente. Mais je pense sincèrement que le multijoueur sera plus apprécié dans la partie coopération de la campagne que dans la partie Endgame qui me semble un peu tristounette. Ceci étant, sachez que plus vous progresserez et plus vous amasserez de cette monnaie qui, permet, à terme de débloquer l’œil du cyclone, en lieu aux moults récompenses !!!
En conclusion, il y en a pour tous les goûts et chacun y trouvera sa place. Le jeu est dynamique, voire très offensif, on peut se permettre de foncer dans le tas et de défourailler de l’alien et du renégat. Le risque semble payer et j’avoue que le jeu en coopératif n’est pas sans rappeler les débuts de Battlefield 1942. Sauf qu’ici tout tourne autour d’une belle intrigue, dramatique, réaliste (pour de la SF !) avec des personnages hauts en couleurs, très attachants, plus que dans un Mass Effect… C’est pour dire. J’aime beaucoup les possibilités de personnalisation (la bannière n’est pas sans rappeler Diablo III…) du personnage, du véhicule également… Et il y a tellement de choses à débloquer et découvrir… C’est un jeu qu’on platine avec amour… au terme de 33 heures de jeu, je monte ma deuxième classe de personnage… Et je ne m’en lasse pas.
A noter qu’il existe un DLC. Attention sachez que son contenu n’est disponible qu’à partir du niveau 10. Il regorge de stuff de fou… Aux skins uniques qui ne sont pas sans rappeler Days Gone justement. J’en suis fan, j’ai monté tout ce stuff au plus haut niveau pour en profiter au maximum. Je regrette simplement qu’on ne puisse pas le faire évoluer en qualité légendaire… Mais POURQUOI ?!!!
Article rédigé par Mlle_Krikri
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