[Test] Dreams
Media Molecule, les créateurs du fameux Little Big Planet et de ses suites qui met un point d'honneur à mettre la créativité des joueurs en avant nous propose après de nombreuses années d'attente Dreams, un titre qui se veut d'avantage un outil de création qu'un jeu à proprement parler. Alors certes vous pourrez y jouer mais vous ne jouerez pas à Dreams, vous jouerez aux milliers voire millions de créations de joueurs bien plus patients que je ne le serai jamais, et plus talentueux aussi. Tout commence avec le choix de votre petit personnage qui vous servira de curseur tout au long de votre carrière de créateur de jeux rêveur.
Little Big Planet permettait plusieurs approches au joueur, un vrai mode solo avec de nombreux niveaux et collectives à dénicher un peu partout servant dans la création de niveaux qui s'avère être la seconde approche et la dernière était de profiter tout simplement du contenu infini créé par les joueurs. Dreams est un peu différent puisqu'ils permet des choses inimaginables en terme de création de jeux sur une console de salon au détriment de la partie solo qui ne se veut composée que de 2 petites heures de jeu, certes magiques, mais servant seulement de vitrine aux possibilités offertes au joueur.
Bien évidemment vous serez guidé à travers de longs mais très bien détaillés didacticiels au bout desquels je ne suis même pas arrivé aussi bien par manque de patience que par trop d'envie de découvrir les créations des joueurs. Ce qui fait la force de Dreams à savoir ses nombreuses possibilités débarque avec également une demande d'investissement colossale et un contrôle à la manette certes bien étudié mais loin d'être aussi efficace qu'un logiciel de création sur PC. Alors oui il est bien plus accessible financièrement et en terme de difficulté de maitrise mais il n'est de loin pas à mettre entre toutes les mains aussi curieuses soient-elles, du moins pour la partie création.
En ce qui concerne la partie découverte des jeux d'autres joueurs il est tout à fait possible d'en chercher en particulier avec certains critères ou d'en découvrir grâce aux nombreux classements disponibles dans le menu. Je suis par exemple tombé par hasard sur un titre qui demande de nommer différents fromages sur un plateau, magique. J'ai également eu l'occasion de jouer à de nombreux jeux dans lesquels j'ai incarné Sonic, Crash Bandicoot ou encore Kirby et cela me pose un peu problème. Si je trouve cela très amusant que les gens tentent de reproduire à juste titre ce qu'ils aiment, j'ai un peu peur que cela pose problème en terme de Copyright à long terme.
N'étant pas créateur dans l'âme j'ai passé le plus clair de mon temps à parcourir les différents titres déjà proposés, notamment au travers d'une section aléatoire bienvenue dans laquelle on enchaine les titres mais il est dommage que soient mélangés aussi bien les jeux que les créations visuelles sans Gameplay. Graphiquement et musicalement le titre est difficile à juger puisque comme pour son contenu finalement tout dépend des joueurs, de leur volonté, de leur créativité et surtout de leur investissement. Je ne sais pas si c'est du génie ou de la folie de créer un titre dont le succès repose exclusivement sur la communauté, surtout sur console de salon, mais force est de constater que les nombreuses années d'accès anticipé lui ont été plus que bénéfique.
Dreams comme dit en début d'article dispose de deux approches bien distinctes, celle d'un créateur qui va y passer des dizaines voire des centaines d'heures pour aboutir à un ou plusieurs projets afin d'en faire profiter toute la communauté et celle d'un joueur. J'ai clairement favorisé la seconde approche et j'ai finalement rarement passé plus de 30 minutes d'affilée sur le titre une fois le "mode solo" bouclé. Je pense que c'est un titre sur lequel le créateur va pouvoir passer tout son temps libre tandis que le joueur lui y retournera de temps en temps pour découvrir et apprécier les nouveautés. Si Dreams est parfaitement réussi en tenant compte de la volonté de ses développeurs, il est clairement recommandable mais uniquement à un public averti quant à son contenu.
Commenter cet article