[Test] Death's Gambit
Death's Gambit est ce qu'on appelle un Ovni, car peu de monde en a entendu parler, et parce que c'est le premier jeu du studio White Rabbit. Edité par Adult Swim Games (oui, c'est en rapport avec la chaîne de télé qui a diffusé Rick et Morty pour les deux du fond), le titre nous met aux commandes de Sorun, qui manque de peu de se faire jeter aux flammes par une sorte d'homme animal nommé Vraël après ce qui semble être une bataille qui s'est soldée par un fiasco pour les humains. Notre héros, après avoir passé un contrat avec devra donc retourner prévenir les siens de la défaite, mais en fait non. Parce que d'abord il devra affronter pléthores d'immortels et de monstres ayant tous sombré dans la folie. Quand on lit ça, on se dit : "Mais on ne sait rien de l'histoire du personnage et de l'univers?'" Tout à fait, mais au fur et à mesure du jeu et des morts de Sorun, on en apprend plus sur les évènements qui se sont déroulés et sur sa jeunesse. Et c'est une excellente idée, de récompenser la mort par des informations sur l'histoire. Cette dernière étant bien qu'un peu prévisible bien fichue et intéressante !
Si vous voulez un jeu qui explose la rétine, arrêtez de lire ce test tout de suite, car ce n'est pas le cas. Le jeu a une petite identité rétro avec une esthétique Pixel art, digne d'un mix entre Shovel Knight et Rogue Legacy. Sur un écran de télévision, ça picote un peu, mais cela reste quand même lisible et agréable. Le chara design très médiéval fonctionne bien également avec ce côté heroic fantasy classique mais dont certains personnages sont extrêmement bien fichus comme le rempart et Ione !
La bande son du jeu reste très discrète dans les phases de plateforme, avec des petites mélodies douces et réconfortantes. On sent vraiment qu'un soin a été apporté aux différentes sonorités, avec des musiques rappelant la série des Legend of Zelda, et encore une fois la musique de la série des Souls. Cependant tout change lorsqu'on arrive aux combats contre les boss, avec des musiques plus impactantes, plus féroces dira t-on qui rappellent l'intensité du combat que l'on est en train de mener avec pour certaines des chœurs pour donner cette impression de puissance. Sincèrement cette OST m'aura donné des frissons et est vraiment de qualité ! Pour finir les voix anglaises sont plutôt correctes, mais rien de transcendant. Dommage qu'il n'y ait pas de doublage français ou que la traduction du texte est hasardeuse avec quelques coquilles, mais vu le prix du jeu et la taille du studio, c'est entièrement compréhensible et pardonnable !
Autant visuellement, le jeu ressemble à Shovel Knight, autant pour ce qui est du gameplay on a un jeu qui est clairement un Dark Souls like, avec un soupçon de Bloodborne.
C'est à dire qu'après avoir crée votre classe parmi les 6-7 à l'instar d'un Dark Souls avec un spectre allant de Soldat à Assassin en passant par Mage, l'essentiel du jeu va être une progression en die and retry. Vous pourrez vous aider des idoles de la Mort comme feu de camp afin de monter de niveau ou récupérer des fioles de soin (qui sont des plumes de phénix dans le jeu) Mais encore une fois comme dans les Souls, les ennemis réapparaissent à chaque utilisation de la statue. Au niveau du combat en lui même, cela ressemble aussi à du Dark Souls avec les contres, les esquives et les roulades moyennant l'utilisation d'une partie de la jauge d'endurance. Chaque ennemi vaincu vous rapportera des éclats (des âmes) qui vous feront progresser de niveau afin d'affronter les boss. Petite subtilité, dans la zone d'un boss se trouvent deux livres qui permettent de lui infliger des dégâts supplémentaires quand vous les récupérez. Une fois arrivé au hub central, vous pourrez également utiliser les éclats pour acheter des armes de jet, des capacités ou même ensorceler votre équipement pour tenir plus longtemps contre les boss. Car oui vous allez mourir très souvent car notre protagoniste se déplace très difficilement. A croire que son armure l'empêche de se mouvoir correctement, occasionnant un grand nombre de morts bêtes et inutiles. Heureusement, il n'y a pas de dégâts de chute. Pour conclure donc, vous prenez intégralement le gameplay de Dark Souls, vous le mettez en 2D et vous obtenez celui de Death Gambit. Dommage que le titre n'ait pas une ou deux idées originales, mais on ne lui en tiendra pas rigueur !
Le jeu, de par sa relative difficulté et son manque de maniabilité, va vous prendre une dizaine d'heures pour en voir le bout. Ce qui est extrêmement correct vu le prix du titre (aux alentours de 20 euros). La présence d'un mode héroïque qui vous permet de refaire les combats contre les boss en plus corsé, ainsi que des new game + et un mode hardcore accessible à tout moment, simplement en annulant le contrat de la mort, rajoutent un gros challenge pour les plus assidus d'entre nous ! Attention si vous annulez le contrat, toute mort sera définitive et le fichier de sauvegarde effacé !
En conclusion, Death's Gambit fait partie de ces petits jeux avec un parti pris visuel risqué qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Mais pour les grandes lignes, cela fonctionne et le titre propose donc un rapport qualité prix des plus acceptables, et qu'on appréciera faire pour peu qu'on s'adapte au maniement de notre héros.
Article rédigé par Bloblor
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