[Test] Fire Emblem : Three Houses
Fire Emblem, l'une de mes séries préférées d'Intelligent System avec Advance Wars (merci Nintendo de nous avoir fait venir ces deux séries en Occident) revient avec un nouvel épisode sur Switch, qui n'est pas un Muso, comme le précédent Warriors, mais bien un Tactical RPG. Avec une histoire pleine de rebondissements et d'embranchements, est ce que la série Fire Emblem se relève après un décevant Fates pour son arrivée sur la Switch ? Réponse plus bas !
Le jeu commence avec un bref récapitulatif du combat entre Nemesis et Seiros, présentant l'univers du jeu. Le monde de Fodlan est divisé en trois "pays". On se retrouve donc des siècles plus tard, incarnant Byleth, qui sera un homme ou une femme qui vient en aide aux délégués des 3 classes de Garreg Mach, le monastère au centre de Fodlan. Nos exploits remontent à Rhea, l'archevêque du monastère, qui nous charge tout simplement d'assurer les cours de l'une des maisons, un professeur manquant à l'appel. On a clairement l'impression au cours de nos visites de se retrouver dans un ersatz de Poudlard, mais ce n'est pas plus mal ! J'ai volontairement omis plein de détails importants sur les personnages et le monde afin de ne pas trop spoiler, mais le jeu est bourré de plot twists et de petits éléments qui vous surprendront. C'est cependant fort dommage que les secondes parties du jeu soient clairement en deçà de la première car trop vite expédiées et moins intéressantes.
Graphiquement, le jeu propose plusieurs choix visuels tous plus réussi les uns que les autres allant de la vue tactique habituelle à la série avec une flèche pour déplacer le personnage, avec sa portée et celle de ses ennemis. Mais aussi une allure "plus libre" car on pourra déplacer son personnage comme bon nous semble, mais ce toujours dans les limites de ses déplacements. Et c'est dans cette phase qu'on ressent le travail de l'Omega Force, car cela ressemble beaucoup à l'opus Warriors sorti il y a bientôt deux ans ! Avec des environnements plutôt correct visuellement malgré des textures pixellisées, le jeu est assez beau dans son ensemble. Le monastère est agréable à visiter, et les champs de batailles sont, bien que simplistes, plutôt bien fichus. Concernant le chara design, on sent que le travail a été soigné. Chaque personnage à sa propre identité, sa propre personnalité, et les séances de thé (on y reviendra plus tard), ou les discussions permettent vraiment de s'attacher à eux.
Musicalement, cela reste assez discret mais la bande son reste extrêmement percutante dans les moments d'action. Les bruitages quant à eux, ponctués de temps en temps par une réplique de nos héros lors d'un critique accentuent ce momentum du coup spécial et font du titre une belle expérience. Pour avoir pu écouter l'OST du jeu (qui est comprise dans le collector dans une clé USB) les musiques gagnaient clairement a être mises plus en valeur ! Le doublage anglais cependant est assez en dessous d'un titre de ce calibre car trop discret et malheureusement assez plat par moment (sauf pour les personnages gag comme Bernadette et Manuela qui sont très pertinents) mais reste quand même correct dans sa globalité.
Le jeu se divise en plusieurs phases :
Chaque début de semaine, vous devrez donner des cours aux élèves sous la forme d'un tutorat. Qui fera augmenter les statistiques de ces derniers. Ceux-ci pourront donc venir vous voir pour demander une spécialisation dans l'une des nombreuses classe du jeu (Guerrier/Barbare/Mage/Evêque parmi tant d'autres). En plus de ça, vous pourrez renforcer les affinités en les chargeant de tâches (sécuriser le monastère/s'occuper de la pelouse).
On arrive donc à la seconde phase qui est la fin de semaine, ou vous aurez le choix entre un séminaire, améliorant encore une fois les compétences de vos héros mais aussi de se reposer ou encore de participer à des batailles annexes. L'essentiel reste dans l'autre choix, le quartier libre, ou vous pourrez vagabonder dans le monastère. (Cette phase rappelle beaucoup le jeu Attack on Titan, qui proposait également de se balader dans les murs pour parler aux héros.) Dans cette phase donc, vous pourrez discuter avec les élèves des trois maisons, afin de les débaucher (sous réserve d'avoir les compétences qui leur plairont) et de les avoir dans votre classe, mais aussi de développer des liens avec vos élèves, afin de créer une romance entre eux. Dans ma partie, mon choix s'est porté sur Manuela, une collègue professeure. Vous allez devoir donc parler avec eux, leur faire des cadeaux, les inviter à prendre des thés, et le problème c'est que c'est trop, et chaque mois il faudra répéter toutes ces tâches. Vous aurez aussi la possibilité de pêcher et de planter des graines pour récupérer des fleurs ou des objets permettant d'améliorer les statistiques de vos élèves.
Le problème avec ces deux sous parties, c'est que pour avoir une partie parfaite, il faudra maximiser tout ça intelligemment au détriment du rythme du jeu des fans, car cherchant avant tout les combats et pas un ersatz de prof simulator.
On arrive enfin au coeur du jeu, les combats ! Clôturant chaque fin de mois, la bataille est à mon sens l'élément majeur de ce tactical avec le déplacement minutieux de nos personnages sous peine de punition, mais dans Three houses, tout ça est encore simplifié. En effet, depuis quelques épisodes, il est possible de choisir un mode de difficulté qui fait revenir nos héros au prochain chapitre. Mais dans ce nouvel opus, il existe l'impulsion divine ! Limitée dans son utilisation, elle vous permet en cas de trépas de l'un de vos personnages, de revenir en arrière afin de changer son destin funeste ! Les combats en deviennent trop faciles, tout en sachant que le triangle des armes et sorts instaurés dans les précédents titres n'est toujours pas de retour.
L'ajout de tactiques via des escouades liées à un personnage, rajoute encore de la simplicité au titre, et on est loin du challenge escompté, sauf si on part en difficile de base. Mis à part ça, le principe des combats est toujours le même : on déplace ses unités dans la limite de ses déplacements et on attaque les ennemis à portée. A noter l'ajout d'assistants qui permet d'avoir deux personnages qui gagnent de l'expérience au lieu d'un seul, très utile pour faire monter les personnages faibles. Pour résumer, les combats sont trop simples, mais bien fichus et c'est tout ce qu'on demande !
Enfin, concernant la longueur du titre, comptez 25 heures environ pour un scénario assez bien fouillé (et non pas 80 heures indiquées sur certains sites...), et si le courage vous en dit, rajoutez le double pour faire les autres routes même si cela sera très très répétitif. A noter également la présence d'un season pass qui rajoutera des missions aux jeux, moyennant 25 euros.
Pour finir, ce Fire Emblem est un must have de la console pour tout fan de jeux avec une bonne histoire, même si la seconde moitié du jeu sera systématiquement en dessous et nous laissera grand nombre de questions en suspens. Mais avec un bon gameplay qui a des heures devant lui pour rager si l'un de ses personnages meurt, le titre est une agréable surprise et un très bon titre augurant de très très longues années pour la série !
Article rédigé par Bloblor
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