Avec ce nouveau jeu de F1, Codemasters, signe un nouveau titre de simulation digne de ce nom. Adepte des simulations automobile depuis la première heure, j’ai accueilli avec grand plaisir ce nouvel opus sur PS4.

Tout d’abord, j’ai été très surprise par l’aspect scénarisé proposé d’emblée. Et la possibilité de créer un pilote féminin n’y est pas étrangère. J’avais toujours regretté ce côté aseptisé des jeux de F1 qui ne vous proposait finalement qu’une succession de courses (généralement) dans l’ordre des grands prix de l’année de sortie du titre. Rien d’original, avec tout juste la possibilité de changer le nombre de courses… Bref, je m’étais un peu lassée de cette répétitivité dans les titres sans une réelle innovation.

Une fois votre pilote créé, vous entrez dans le vif du sujet. On vous plonge directement dans ce que je vais appeler une véritable simulation vous mettant devant des mises en situation réelle, concrètes et avec des choix cornéliens à faire… Effectivement, lorsqu’au stand vous recevez l’ordre de rentrer, ou lorsque votre directeur vous donne l’ordre de vous mettre en retrait de la course, vous comprenez que vous jouez votre carrière… enfin plutôt votre réputation mais qu’importe l’immersion est au rendez-vous. On appréciera les petits clins d’œil aux précédents opus avec des personnages récurrents comme la journaliste (insupportable à mon sens, comme c’est bien fait… !). Et je ne vous parle pas des autres petites surprises scénaristiques… En fait, le terme carrière prend désormais tout son sens et l’on comprend l’intérêt d’une éventuelle rejouabilité de l’ensemble du titre sans répétitivité. Bravo à Codemasters qui monte d’un cran important dans la simulation en ne se limitant pas seulement à la conduite.

Parlons-en de la conduite… Comment dire… C’est du Codemasters, réaliste, exigeant et sans pitié… J’ai dû ressortir mon vieux volant pour apprécier aux mieux l’exigence du titre. Comme toujours la simulation et le réalisme sont poussés à l’extrême. Un mauvais virage ne pardonne pas… Que dire de plus si ce n’est qu’on touche à la perfection. Dans ce contexte, votre conduite se doit d’être exemplaire et vous devrez donc vous plier aux consignes de votre écurie, retour aux stands, précautions, conseils, changements de pneumatiques, etc… La prise de risque n’est désormais plus seulement limitée à la conduite mais s’étend à une stratégie plus globale d’appréciation de vos chances (ou pas) de terminer la course dans de bonnes conditions.

Graphiquement, on frise la perfection. Je n’ai pas vu le moindre défaut, pas vu le moindre bug… Les circuits sont modélisés avec un niveau de détail et de précision tel que je dois bien reconnaître que je n’ai pas vu d’équivalent tant dans le réalisme que dans l’esthétisme… Certes d’aucuns me renverront à Gran Turismo qui demeure un des titres les plus beau visuellement, mais en termes de Formule 1, F1 2019 décroche sans hésiter la palme.

La question que l’on pourra se poser comme à chaque fois, est-ce que F1 2019 est à réserve aux fans de F1 ou de simulations ? Assurément, il ne se destine pas au commun des mortels qui rageront forcement devant le niveau d’exigence nécessaire ne serait-ce que pour terminer une course libre… Oui, F1 2019 est difficile, complexe, profond, subtil et particulièrement retord. Le moindre accrochage peut vous coûter la victoire, la moindre erreur d’appréciation peut vous faire perdre une place… Vouloir aller trop vite, peut vous disqualifier… Bref, on touche au haut niveau de jeu surtout face à cette IA particulièrement réussie. Je constate que depuis quelques années l’IA dans les titres de Codemasters a fait un bond remarquable… On est loin des vieux Colin McRae où l’on pouvait jouer à pousse-pousse avec l’adversaire. Ici, cela peut vous rapporter des pénalités et vous coûter la victoire… ou carrément la tête du classement.

En conclusion, Codemasters signe un titre d’exception qu’il est presque nécessaire de posséder pour tout grand fan de F1. Et on ne va pas se mentir, le volant est clairement un plus, même s’il n’est pas indispensable pour jouer…

Article rédigé par Mlle_Krikri