[Test] Days Gone
La période est aux jeux de survie et de zombies, après World War Z, Fade to Silence (la critique devrait arriver prochainement), Outward... j'avais une certaine impatience pour Days Gone, un TPS de survie en milieu hostile, peuplé de hordes de zombies...
Avant toute chose, je préfère préciser que j'ai effectué ce test sur PS4 pro et que j'ai eu un des désagréments (crash console) qui ont nécessités une succession de patchs en quelques jours/heures. Et sincèrement, je tiens à saluer la réactivité des devs. Beaucoup on râlé sur les forums pour se plaindre de ces difficultés. Je ne sais pas pour vous, mais moi quand on trouve un bug sévère, je suis contente qu'on le corrige quitte à enchainer des patchs... Bravo et merci !
Le jeu démarre par une succession de cinématiques qui nous font découvrir les mésaventures d'un couple au crépuscule de la civilisation telle qu'on la connait. Durant la grande invasion zombie, Deacon Saint John confie sa femme gravement blessée à un scientifique qui l'évacue en hélicoptère. Lui restera avec son frère. Les deux motards se soutiennent et on comprend qu'ils ont réussi à survivre deux années dans un monde redevenu sauvage.
Après ces cinématiques vous roulerez en solo et l'aventure commence... vous apprendrez rapidement la chasse, le piégeage, l'artisanat, bref à survivre seul dans la nature. Face aux grouilleurs...
Entrons donc dans le vif du sujet. Days Gone se présente comme un jeu de survie exceptionnellement beau qui fait honneur à la PS4. C'est le "The Last of Us" de cette génération de hardware. Une pure beauté.
Je ne peux donc pas m'empêcher de faire un parallèle avec Red Dead Redemption 2. Et je pense qu'en découvrant la variété des paysages et des intempéries que vous réservent le monde de Days Gone vous ne pourrez pas vous faire autrement que de vous imaginer en John Marston sur une moto... Bon, je vous rassure, le parallèle s'arrête là, le jeu est véritablement original. Les cinématiques sont de toute beauté.
Chaque zone de jeu dispose de sa propre particularité. On passe de la forée boueuse et pluvieuse aux montagnes arides en passant par les zones enneigées... Globalement les zones sont bordées par des montagnes qui empêchent de passer de l’une à l’autre sans traverser des tunnels anxiogènes.
La progression est très bien pensée. Même si, comme je l'évoque dans l'article il est possible de tout explorer dès le début. Mais je ne le recommande pas, le jeu reste assez difficile.
Il s'agit d'un monde ouvert avec des cartes qui se dévoilent au fil de l'histoire. Ces cartes sont accessibles cependant dès le début, il suffit d'enfourcher votre moto et de suivre la route. Toutefois, sachez qu'il vous faudra faire preuve de prudence dans votre exploration.
Chaque zone de jeu comporte un climat, un terrain, un design et une végétation qui lui sont propres. Ces zones sont bien évidemment reliées par des routes. Sur les trajets vous croiserez des zones d'infestations qu'il vous faudra nettoyer pour pouvoir activer les voyages rapides. C'est très appréciable car les voyages peuvent être très longs et l'essence reste une denrée rare. Il est dommage de devoir pousser sa moto sur plusieurs kilomètres... Car il est hors de question de l'abandonner. Si au début elle vous parait moche et inutile, elle finit par être votre mule, votre ravitaillement et elle est avant tout votre seul moyen de sauvegarder en dehors des camps de survivants.
Sachez qu'avec votre moto vous pouvez voyager à travers champs... mais c'est à vos risques et périls ! En effet, le risque est de tomber au mieux sur des pillards (via des embuscades, des câbles tendus en travers de la route...), au pire sur une horde. A la manière de World War Z, on trouve dans Days Gone des zombies avec une intelligence individuelle assez pauvre, mais qui devient rapidement redoutable lorsqu'elle est partagée collectivement par une horde.
Les hordes ont leur propre logique, leur propre volonté, leur propre but... Elles se déplacent, se cachent, se nourrissent et semblent répondre à une IA scriptée qui laisse une part d'imprévisibilité. En effet, si les zombies sont individuellement très prévisibles (ils attaquent à vue après avoir traqué un bruit) la horde fonce sur vous et va soit chercher à vous encercler, soit elle va escalader les obstacles, soit elle va le contourner... bref, quand on se fait repérer, on n'a que très peu de temps pour analyser la situation et décider de l'option la plus viable...
Sachez qu'il vous sera difficile d'échapper à une horde sans une bonne endurance et sans une bonne connaissance des lieux. La reconnaissance est donc un incontournable. Certes contre des ennemis classiques, vous pourrez jouer comme il vous plaira, en mode bulldozer ou en mode ninja... les deux sont viables pour peu que vous soyez bien équipé...
Les équipements s'achètent au fil de l'évolution de votre réputation dans les camps. Vous aurez l'occasion de sauver ponctuellement des survivants et de les envoyer vers un camps, choisissez en fonction de vos affinités et de vos envies immédiates. Personnellement, j'ai opté pour le camp qui pouvait m'aider à améliorer ma moto le plus rapidement possible. Les armes restent secondaires car on en trouve partout sur les ennemis humains... Et puis lorsque l'on dispose d'une arbalète (dont les munitions se fabriquent et ne coûtent rien) on peut quasi tout faire, même descendre des snipers...
Le craft, l'artisanat en somme, a une place très importante dans le jeu. Vous collectez durant vos voyages une multitude de plantes, de la viande (bon courage avec les ours et les meutes de loups qui vous coursent même à moto !!!) et divers objets permettant de fabriquer des armes de corps à corps (batte de baseball cloutée par exemple) de réparer, de se soigner... de faire des bombes des cocktails molotov... Les plans s'acquièrent au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire
Le personnage quant à lui évolue comme dans un RPG. Il prend des niveaux et gagne des points que l'on doit affecter dans un des trois arbres de compétence : Distance, corps à corps et survie... Inévitablement vous devrez monter survie en premier pour pouvoir farmer discrètement. Puis, distance, puis enfin corps à corps. Ceci dit vous pouvez faire l'inverse, mais sachez que pour affronter des hordes de zombies, il vous faudra dans tous les cas posséder toutes les compétences ou presque. En effet, vos actions dépendent de votre endurance et lorsque vous n'en avez plus, vous êtes essoufflé et vous faites bouffer... Il est possible d'améliorer sa barre de vie, sa barre d'endurance et sa barre de concentration (un Bullet Time) en explorant les bases du NERO (Organisation gouvernementale) et en trouvant des injecteurs permettant une augmentation permanente au choix de ces attributs.
Une fois les trois arbres de compétences entièrement remplis et les améliorations du NERO injectées, vous serez prêts pour faire le ménage et détruire les 6-8 hordes qui se baladent par carte... Et également relever tous les défis éparpillés dans le monde (collectes, découvertes...) à la manière d'un Assassin's Creed.
Days Gone répond à un fantasme que beaucoup on eu en regardant The Walking Dead, incarner Daryl et écumer les routes du pays avec son frère Merle. Bien évidemment on ne parlera pas de plagia mais on voit bien d'où vient l'inspiration. Et honnêtement c'est un très bel hommage car jusqu'à présent les jeux de tir basés sur The Walking Dead n'ont pas vraiment été des réussites. On retrouve bien le côté ambigüe des survivants, la limite entre l'altruisme et l'exploitation, l'espoir et le désespoir des survivants... Bref, on ne peut pas être indifférent devant Days Gone qui est un jeu très intelligent, très stratégique qui par son gameplay de chasseur n'est pas sans rappeler Horizon Zero Dawn mais demeure véritablement une oeuvre originale à part entière. On en regretterait presque l'absence de multi-coop !
Article rédigé par Mlle_Krikri
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