World War Z n’est pas sans rappeler Left 4 Dead ou Dead Island, forcément. On notera cependant une vrai dimension tactique et une gestion de la précision qui s’apparente à Soldier of Fortune (pour ceux qui ont connu) avec une localisation des dégâts extrêmement précise. WWZ est un jeu en anglais sous-titré français (à noter la couleur jaune peu lisible) qui se distingue en deux modes de jeux : Coop et PVPVZ….

Le mode PVPVZ vous met en compétition contre d’autres joueurs et contre bien évidement des hordes d’infectés. On distingue 5 modes d’affrontement allant de la capture de flag à la prise d’objectifs… Bref c’est du Team Fortress avec des Zombies au milieu. J’avoue ne pas trop m’y être intéressée car j’ai été emballée par le mode coopératif qui à lui seul justifie l’achat de ce titre.

Le mode Coop, campagne en somme peut être joué en ligne et hors ligne avec des bots pour remplacer les joueurs. Vous conduisez donc une équipe au travers d’une histoire découpée en plusieurs épisodes, eux même découpés en chapitres. Cette histoire, un peu comme le film vous conduira de New York à Tokyo en passant par Jérusalem et Moscou.

Je vais commencer par les graphismes sur PS4 Pro qui sont bien en deçà des capacités de la console. C’est assez flagrant dans les cinématiques… Mais en jeu, dans le feu de l’action, on ne s’en rend pas trop compte. Et puis c’est lorsque l’on croise la première horde qu’on comprend qu’un choix a du être fait pour conserver une fluidité sans écueil. Bien moins belle que la version jouable sur les gros PC de gaming la version PS4 Pro reste largement dans la norme… Et sincèrement, après quelques secondes on s’en moque totalement, tellement le jeu est prenant.

Courir, tirer, soigner, regrouper, survivre… Attention au friendly-fire qui peut faire des ravages et vous faire perdre la partie… La prise en main est très rapide. Vous aurez peut être à ajuster certains paramètres (sensibilité des sticks) mais c’est à la marge. Et comme je l’évoquais, très rapidement vous êtes dans le bain et vous comprenez l’intérêt de la progression rapide et silencieuse… jusqu’à ce que vous soyez repéré. Et là… c’est le drame ! Vous apprendrez à coller des bastos aux zombies au sol juste pour être surs !

Les vagues d’ennemis sont assez impressionnantes. Je n’irais pas dire que l’IA l'est également. C’est plus la gestion de la physique qui est impressionnante. Comme dans le film, les zombies s’organisent, s’entassent, s’escaladent pour vous atteindre.

Ici, on a véritablement une gestion de la physique au sens propre, qui va bâtir votre stratégie de combat. Certes au début, on balance des grenades et on tire dans le tas… Cependant, dès le deuxième chapitre vous comprenez qu’il faut plus que ça pour survivre. Il vous faudra donc taper à la base des pyramides de cadavre, tirer dans les murs pour créer du souffle qui déviera la horde ou encore anticiper les mouvements des ennemis pour faire mouche… Car les munitions descendent très vite… Comme les packs de soins… Il faudra bien tenir compte de la santé de tout le monde et bien gérer cette situation au mieux. Car l’utilisation systématique des trousses de soins pour maintenir votre santé à son maximum vous causera inévitablement à votre perte. Habituez vous à jouer avec une barre de santé à moitié remplie… L’autre solution est de bien viser… Car la plupart du temps vous causerez vous même des dégâts à vos propres alliés… une rafale mal placée, une grenade ou un coup de batte…

A noter que si vous êtes mis à terre, les zombies ne vous attaqueront plus. Et vous pouvez à tout moment être secouru par vos 3 équipiers. Une barre de délai apparait pour représenter le temps qu’il vous reste… Attention toutefois à ce que toute l’équipe reste en vie car comme dans la plupart des jeux coops, la partie prendra fin…

Le jeu est rythmé par une phase de progression, furtive, un objectif principal à atteindre et des phases de combats avec des hordes de zombies à gérer. On se croirait vraiment dans le film. On peut alterner librement entre armes de distance et combat à l’arme blanche qui reste souvent votre seule échappatoire. Les phases se terminent quasi toujours de la même manière avec l’arrivée d’un Zombie qui vous charge. Ce qui m’amène à parler de la variété de zombies, les hurleurs (qui déclenchent des hordes de zombies), les toxiques (qui peuvent vous tuer même après leur mort), les tanks qui vous chargent et tout ceux que je n’ai pas encore rencontré… Car après 11 heures de jeu j’ai surtout farmé pour faire progresser ma classe de personnage, mais j’y reviendrai plus loin.

On distinguera le mode coopération avec les bots de celui avec les humains qui est bien plus efficaces évidemment… Cela s’en ressent au tableau des classements et dans l’attribution des points. Ainsi vous pourrez grâce à cette expérience améliorer vos équipements, votre classe, vos armes… Bref, c’est un TPS avec une touche de RPG.

On apprécie la trame scénaristique qui donne un sens à tout cela et explique cette progression et ce découpage en chapitre. Ce n’est pas sans rappeler Dead Island sur le principe mais en bien plus fourni et bien plus impressionnant. Si Dead Island pouvait faire sursauter WWZ vous fera hurler et paniquer… J’ai eu la chance d’y jouer sur un écran de 3m50 en 5.1 et croyez-moi c’est impressionnant… surtout l’assaut de la gare où les zombies tombent des immeubles et s’entassent devant les portes…

Une fois l’objectif atteint et le chapitre terminé vous arrivez à l’écran de gain d’XP et de points de ravitaillement. Cette expérience est distincte pour votre classe, pour vos armes et équipements. Les points de ravitaillement quant à eux vous permettent d’acheter des améliorations qui se débloquent avec l’XP. Le Système de classe avec sa personnalisation permet de jouer des personnages totalement différents, complémentaires ou non… C’est ce qui fait le charme du jeu, vous pouvez en tous cas dans les 3 premiers niveaux de difficultés (qui en comptent 5) jouer sans vous préoccuper de l’équilibre du groupe. (Au niveau 3 c’est un peu moins vrai, mais avec la maitrise et des personnages avancés on passe presque partout !).

Vous aurez donc le choix entre Fantassin, Artificier, Infirmier, Agent d’appui, Surineur, Exterminateur pour accomplir vos missions. La différence se fait essentiellement sur les aptitudes car sur les armes tout le monde est à égalité ou presque… Après, je suis tentée de dire que c’est plus une question d’affinité avec le gameplay de chaque classe. Par exemple le Fantassin très polyvalent pourra être utilisé sans difficulté par n’importe quel joueur, casuel ou habitué… Les armes étant en accès libre dans les maps n’importe qui pourra donc apprendre à les maitriser (l’XP étant attribuée en fonction de l’utilisation des équipements)…

Personnellement, pour jouer plus de 11 heures c’est que je suis tombée sous le charme immédiat de ce titre intelligent, tactique et fun… J’aime particulièrement la possibilité de compenser l’absence d’équipiers par des bots. Cela permet à tout le monde d’apprécier ce titre de qualité qui vient contredire cette loi qui veut que les jeux basés sur des licences cinématographiques sont pourris… Et bien ici ce n’est pas le cas, c’est un petit chef d’oeuvre qui en plus de ça n’est pas cher du tout…

Article rédigé par Mlle_Krikri