[Test] Phoenix Wright : Ace Attorney Trilogy
PWAA est un jeu graphique difficilement qualifiable qui oscille entre visual novel et point & click où vous incarnez Phoenix Wright un jeune avocat qui se retrouve plongé dans de violentes joutes verbales au sein d’un tribunal pour le moins très cartoonesque.
Vous le savez sans doute cette licence n’est pas toute jeune et ravit les joueurs de Nintendo DS durant de longues heures. Ce portage HD sur PS4 par l’intermédiaire d’une trilogie est une bonne idée et permet de (re)découvrir une licence un peu trop « niche » pour être appréciée à sa juste valeur.
N’en doutez pas, derrière cet aspect simpliste et humoristique, PW est un jeu d’une technicité qu’il ne faut pas sous-estimer. Chaque jeu est découpé en épisodes (des affaires en somme) et chaque affaire est comme dans une enquête à l’américaine, découpée en plusieurs phases. Chaque phase est importante et va définir votre réussite ou votre échec à défendre votre client. Pour ce faire, vous devrez collecter les pièces à conviction, lire les éléments de dossiers (rassurez vous c’est sommaire) et recueillir des témoignages. Lorsque le prévenu ou un témoin est placé sur la sellette vous pouvez lui opposer les preuves accablantes que vous avez en votre possession. Cependant vous n’avez pas le droit à l’erreur… car trop d’erreurs d’appréciation consumera votre barre d’action et vous discréditera aux yeux du juge… Si à quelques rares occasions votre chef pourra vous venir en aide, vous pourrez malheureusement vous planter en beauté et laisser votre client innocent (ou pas…) être condamné…
Sympa comme concept non ?
Bref PW bénéficie tout au long de cette trilogie d’une direction artistique d’exception, même les musiques ont été reprises ! Le seul vrai défaut que j’ai pu lui trouver dans sa mise en scène c’est les secousses de l’écran à chaque dialogue ou presque (fort heureusement cela se désactive dans les options). On appréciera les graphismes même si le design reste assez What The Fuck, j’avoue… entre les énormes protubérances mammaires de votre patronne, le visage de pervers dont sont affublés quasi tous les coupables, le juge très « patriarche » et l’avocat de la défense totalement antipathique… Mais cette succession de clichés participe au charme du titre qui est très prenant. Il n’est pas rare de ne pas pouvoir décrocher en plein milieu d’une affaire (même si on peut sauvegarder à tout moment). Le travail fait pour ce portage doit être souligné, l’équipe de développement a rendu le jeu encore plus attrayant qu’auparavant pour notre plus grand plaisir.
Un regret qui n’en est pas un, c’est que le jeu est en anglais mais il est tout à fait accessible. Et puis la version française est dans les tuyaux, elle devrait sortir cet été.
Qu’on aime ou pas les graphismes très caricaturés, on ne peut rester indifférent devant ce concept de jeu trop rare à mon goût. On nous propose donc une « nouvelle » forme de divertissement sur console de salon et c’est tant mieux. Alors après peut être qu’il faut un gout particulier pour les métiers du droit (à l’américaine, j’insiste) mais qu’on soit attiré ou pas, on passe un bon moment en compagnie de cet avocat à la coupe de cheveux improbable ! Bref, une compilation pour moins de 30 € avec en perspective plusieurs dizaines et dizaines d’heures de jeu, foncez !
Article rédigé par Mlle_Krikri
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