Le grand retour du jeu de gestion de ville façon république bananière ! Accueillons tous notre bien aimé dictateur ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Tropico 6 est un jeu de gestion d’une ile colonisée qui devra prendre son indépendance et prospérer.

Le jeu bénéficie de plusieurs modes différents, d’un didacticiel très complet sans pour autant être complexe (malgré la foultitude d’options et de choix possibles), d’un mode mission très bien fait avec une narration aussi fine qu’amusante, un mode bac à sable (mon préféré). Je vais davantage m’intéresser au mode libre qui est de loin le plus explicite quant à la profondeur et à la richesse de ce nouvel opus.

Il faut dire que les possibilités de jeu sont quasi infinies ! Avec comme je l’évoquais une quantité d’options particulièrement abondante. D’ailleurs, je suis très surpris par les temps de chargement du jeu qui ont manifestement été optimisés par rapport à Tropico 5 et ce, malgré les apports considérables de Tropico 6. Mais cela ne s’arrête pas là, on appréciera la fluidité graphique au travers d’un niveau de détail impressionnant. Le niveau de zoom est lui aussi incroyable. On peut voir les personnages en gros plan (à noter qu’ils ont tous une identité unique et un rôle déterminé qui pourra être modifié à votre convenance). Les ombres et textures sont somptueuses. Les cartes générées sont tout bonnement magnifiques, d’un réalisme exceptionnel.

L’ambiance sonore très « tropicale » est un pur régal pour les oreilles. Tous les bruitages, l’ambiance et la musique s’assemblent pour créer un tout cohérent et presque enivrant. Il y a des jeux où l’on nous assomme de musiques tout aussi bruyantes que répétitives. Ici ce n’est pas le cas. On se laisse bercer par ce flot sonore envoutant.

Revenons sur le concept, celui-ci est simple, vous êtes un dirigeant à la tête d’une ile paradisiaque. Vous devez proclamer l’indépendance puis vous auto proclamer grand patron de ce petit paradis. Pour ce faire il vous faudra dans un premier temps satisfaire aux obligations de « La couronne » (les colonisateurs) jusqu’à ce que vous puissiez prendre votre indépendance. Il est important d’ailleurs de souligner la richesse du système commercial, d’import/export.

On retrouve le principe des bâtiments évolutifs de ce genre de jeu. C’est à dire un ensemble cohérent et complexe. Alors attention, je parle de complexité au sens du niveau de détail, non au sens d’accessibilité car, malgré la richesse des informations qui sont détaillées dans le panneau de description des bâtiments.

On peut toujours changer la vue et la vitesse du jeu. Et l’on doit toujours jongler entre le capital, la population disponible et la popularité. Comme un Sim City like, on doit bien entendu satisfaire au maximum sa population sauf que dans Tropico, vous incarnez un dictateur, ce qui, bien évidemment permet quelques petits choses supplémentaires.

Au-delà de l’aspect humoristique, il y a un véritable travail analytique du fonctionnement de ce microcosme. Vous pouvez ainsi obtenir des informations sur des centaines de données statistiques sur tout : sur les plantations, sur la couverture de tel ou tel service, sur le niveau étude nécessaire pour certains métiers que vous vouez construire, sur l’efficacité du bâtiment que vous allez créer à l’endroit où vous allez le créer... Bref, c’est impressionnant...

Ainsi, vous pouvez optimiser toutes vos actions, vos constructions. Cependant, il n’est pas interdit sacrifier un peu d’efficacité de votre bâtiment (sa production pour la plupart du temps) pour satisfaire à vos ambitions urbanistiques. Sachez en outre que vous pourrez influer sur le mode de fonctionnement du bâtiment en lui-même pour booster la production par exemple. L’impact peut être considérable pour toutes les structures productrices de ressources. Le choix des ressources à produire est énorme... Mais véritablement énorme... Tout comme la différence de bâtiments aux utilités variables, en passant de l’esthétique au pratique.

Chaque bâtiment fourmille donc d’une multitude d’options et d’actions possibles qui se développent et/ou déverrouillent avec le temps, l’argent ou les circonstances. Vraiment tout cela est extrêmement bien pensé et promet des heures et des heures de jeu sans se lasser (pour info je joue toujours à Tropico 5).

Peu à peu vous ferez donc évoluer vos bâtiments, pour la plus grande satisfaction de vos citoyens. Pour ce faire vous pouvez vous aider d’un outil statistique très clair et intuitif qui vous permet de savoir quoi faire/donner à vos péons ! Au début vous ne vous poserez pas la question, le bon sens étant suffisant pour progresser. Puis lorsque vous avancerez dans le temps vous prendrez plaisir à planifier, anticiper et répondre aux exigences de votre peuple bien aimé.

Bien entendu la dimension politique est toujours aussi présente. On retrouvera avec grand plaisir le système des missions/défis spontanés (j’avoue ne pas trop savoir comment appeler cela) qui vous vous permettre de définir au fil du temps les grandes orientations (pour la plupart politiques) de votre ile. Et avec le temps, cela vous permettra de traverser les âges en recevant des bonus en cas de réussite (généralement au choix entre trois) ou d’en perdre en cas de défaite (population, réputation...).

On regrettera le côté ridicule des accents donnés aux personnages. C’est humoristique mais peut-être un peu trop caricaturé à la longue. Car croyez-moi, vous y passerez de nombreuses heures sur ce jeu…

Article rédigé par Mlle_Krikri