Ma découverte de Spyro, une icône du jeu vidéo
Nous sommes en 1998, pendant les vacances de Noël plus précisément, j'ai 10 ans depuis peu. Né un 22 décembre autant vous dire que c'est une période qui a toujours été riche en cadeaux pour moi et cette année fût une des plus marquantes. Après un anniversaire qui m'a permis d'acquérir des figurines de Megazords (Zéo, Turbo, et j'en passe) qui pouvaient se diviser en cinq robots distincts chacun, les cadeaux de Noël commençaient rapidement à apparaitre sous le sapin, notamment le 24 décembre. Oui le père Noël, ou plutôt la mère Noël dans mon cas pour ceux qui me connaissent bien, avait toujours un peu d'avance puisque le 25 au matin j'avais pour habitude de me coucher après elle et de me lever avant.
Ce jour là j'ai remarqué deux paquets, l'un bien emballé et l'autre dans un carton tout en longueur sur lequel il était indiqué "offert pour l'achat d'une PlayStation". Ne sachant pas vraiment de quoi il s'agissait mais me doutant fortement du contenu du paquet bien emballé je trépignais d'impatience à l'idée de me lever tôt le lendemain matin. Pendant ce temps là comme chaque année à l'époque nous allions chez mes grands parents réveillonner avec eux ainsi que mes oncles, tantes, cousins et cousines. Comme toujours avec la cousinade nous étions à l'affût du moindre son de clochette susceptible de trahir l'arrivée du père Noël.
Une fois la cérémonie traditionnelle déroulée correctement nous avions le droit de déballer nos cadeaux et quel ne fût pas ma surprise de découvrir un jeu PlayStation avec sur la jaquette un dragon violet qui respirait aussi bien la classe que la soif d'aventures. Le doute n'était plus permis et la soirée qui suivi, bien que très sympathique fût une des plus longues de ma tendre enfance. Le lendemain, excité comme une puce je déballais ma PlayStation accompagnée par une tour de rangement de jeux qui, comme l'indiquait son emballage, avait été offert pour l'achat de la console.
Une fois ma maman debout et le petit déjeuner terminé, nous installions tout ça dans ma chambre, sur la petite télé que j'avais reçue pour ma petite communion et sur laquelle étaient déjà branchées ma MegaDrive et ma Master System, toutes deux ornées d'une cartouche de jeu Sonic dépassant fièrement. Ni une ni deux, manette en mains je me lançait dans une aventure dont je me rappellerai sans doute toute ma vie, celle... d'un CD de démos. Et oui, il s'agit du premier CD à avoir goûté à la la lentille de lecture de ma console. Une fois quelques temps passé sur divers titres prometteurs je commençais Spyro... toujours sur le CD de démo.
Après une belle session de jeu, je décidais de jouer au jeu reçu la veille, c'est à dire le vrai jeu Spyro, et constatais avec effroi devoir recommencer toute ma progression mais quelle ne fût pas ma joie de découvrir que le jeu était cette fois ci en français. Des, heures, des jours, des semaines et même ce qui me semblait avoir été des mois, je jouais à ce formidable jeu passionnant et très coloré que je ne finirais malheureusement jamais à 100% faute de quelques joyaux manquants dans un niveau dans lequel des plaques électrifiées ont eu raison de moi. Puis vint le jour où un correspondant allemand vint passer la journée à la maison.
Ne sachant pas mieux parler allemand à l'époque qu'aujourd'hui je tentais de lui faire commencer une partie de Spyro en allemand, ce qui ne le passionna pas mais alors pas du tout. A l'inverse de moi qui décidais une nouvelle fois de recommencer le jeu de zéro dès le lendemain. Puis le temps passa et peut-être un an plus tard mes cousines découvraient Spyro avec le second opus dont j'ignorais jusqu'à même l'existence. Et là révélation, le jeu était encore plus beau, avec plus de choses à faire, d'énigmes et autres mini-jeux. Le jour où elles m'ont prêté le jeu, j'ai réussi sans trop de mal à le terminer à 100% et j'en voulais encore, ce qui m'amena à ajouter à ma liste de Noël un troisième épisode déjà "Platinum".
Cette année, c'était un anniversaire spécial. J'avais déjà reçu pas mal de choses à mon anniversaire, notamment Zelda Oracle of Ages sur Game Boy Color, Donkey Kong 64 sur Nintendo 64 avec son Transfer Pack et un certain Spyro troisième du nom. Avec ma cousine nous jouions à Donkey Kong en multijoueurs, un des jeux qui m'a d'ailleurs le plus marqué sur la console, mais je n'étais pas en grande forme. Cependant absorbé par le jeu je faisais fît de mes grelottements et de mes sueurs froides avant de succomber dès le départ de ma famille présente pour mon anniversaire, à la grippe.
J'ai beau avoir été malade, il n'y a pas eu un anniversaire duquel je me souviens le mieux. Passer toutes ces journées dans sa chambre, malgré de forts maux de tête avec la vue sur la neige qui tombe du ciel depuis mon lit et d'aussi belles aventures à vivre sans lever le petit doigt ou presque, c'était magique. Puis après avoir fini à 100% ce dernier épisode de Spyro sur PlayStation je suis passé à autre chose, sur d'autres consoles, négligeant petit à petit le petit dragon violet qui m'avait fait vivre d'aussi belles aventures au profit de Final Fantasy, Kingdom Hearts, et bien d'autres chefs d’œuvre.
J'ai bien tenté de revoir Spyro mais l'opus PS2 auquel j'ai joué ne m'a pas convaincu et c'est avec tristesse que je me suis fais une raison, je ne le reverrais plus jamais du même oeil. Les Skylanders furent le coup de grâce car après toutes ces années j'avais bon espoir de retrouver ces sensations perdues mais non. Mes cousines elles ont prolongé l'expérience avec les jeux Nintendo DS, j'ai d’ailleurs hérité de l'un d'eux récemment de la main de ma cousine que je remercie encore une fois au passage. Puis en avril dernier, je me suis senti revenir 20 ans en arrière, j'ai frissonné, non plus à cause de la maladie mais d'excitation, comme lorsque j'ai déballé mon tout premier jeu Spyro.
Cela je le dois à un Trailer, celui de l'annonce de la première trilogie Spyro entièrement remasterisée. Depuis l'annonce de ce jeu, j'écoute sans cesse la bande son de ces titres qui ont tant marqué ma jeunesse de joueur. Si le report du jeu a déchiré mon petit cœur, il est désormais prêt à exploser car le jeu sort maintenant dans à peine une semaine. J'ai hâte je ne vous dis pas comment, et j'ai tous ces souvenirs qui restent en surface. Congés posés et rendez-vous médicaux pris la veille de la sortie du jeu, je suis paré à revivre ces superbes moments de mon enfance avec une revanche à prendre sur Gnasty Gnork qui ne m'avait à l'époque pas laissé récupérer son butin dérobé au monde des dragons, monde que j'ai si hâte de retrouver.
Commenter cet article