Soirée LBPAllStars, quelques Previews

Publié dans #Divers

Malheureusement ce genre de soirées n'étant organisées que sur Paris et ses alentours je suis dans l'incapacité de m'y rendre. J'ai donc demandé sur Twitter qui serait intéressé pour y aller et l'ami Quentin Falcon a répondu présent. Il a par conséquent pu tester plusieurs jeux à venir de la franchise Sony et vous expose donc son avis sur ces derniers ainsi que sur la soirée elle même dans cet article. Je rend l'antenne, à vous les studios !

 

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J'ai été convié le 12 Septembre dernier à participer à une soirée organisée par Sony à laquelle j'ai pu m'essayer à 3 des plus grosses sorties Sony Computer sur cette fin d'année : Little Big Planet Karting, PlayStation All Stars Battle Royale et LBP Vita. C'est dans un studio aménagé pour l'occasion (panneau attention aux daims, cônes de signalisation, affiches de propagande pour Battle Royale, ...), en lien avec 2 des jeux présentés que j'ai pu m'essayer à ces titres, que ce soit sur PS3, PSVita, et même en crossplay pour PSABR.

 

Preview Little Big Planet Karting

 

 

ModNation Racers du studio United Front Games reprenait la désormais célèbre philosophie des jeux au contenu créé par les joueurs de Sony : Play, create and share (jouer, créer et partager). Chaque joueur peut ainsi habiller son personnage comme il l'entend, créer des niveaux à sa convenance à l'aide de "matériaux" récoltés dans les niveaux et enfin de les partager avec le reste du monde.


MNR n'ayant jamais réussi à décoller en tant que licence propre, Sony a fait le choix  - judicieux ou non, c'est à l'appréciation de chacun - de rebrander la marque en y plaquant la charte graphique et l'univers de Little Big Planet, une des licences phares de Sony sur cette génération. On retrouve ainsi les mêmes mécaniques que dans l'épisode MNR PS3 et son spin-off/suite sorti sur Vita, mais dans le monde de Little Big Planet, et tout ce que cela suppose de décors à base de mousse, de tissus et autres chiffons.

ModNation Racers fut la réponse de Sony au Mario Kart de Nintendo, en conséquence il est difficile de ne pas les comparer, et force et de constater que la celle-ci ne tourne pas à l'avantage du titre de Sony.Tout d'abord les objets récoltés durant les courses sont beaucoup moins nombreux, variés et originaux que dans un Mario Kart. Le Bille balle de Mario Kart retrouve son équivalent gant de boxe orné d'un turbo, l'étoile d'invincibilité est remplacée par un champ de force, la banane par un plot explosif...


Certes, on pourrait faire le même reproche à tous les Mario Kart Like. Le probleme est avant tout leur faible nombre, et le fait qu'ils semblent n'avoir rien à faire là tant ils n'ont rien à voir avec l'univers de Little Big Planet, ils semblent avoir été choisis un peu au hasard. De plus leur répartition semble assez aléatoire, et même en étant second ou troisième on peut se retrouver avec les meilleurs items, alors que pour un souci d'équilibre ces derniers devraient être alloués aux derniers afin qu'ils rattrappent leur retard.


Seule feature exclusive : le grappin permettant de s'accrocher à certaines surfaces en mousse afin d'économiser de précieuses secondes, mais cela relève plus du gimmick que d'autre chose. La version présentée ce jour là souffrait de nombreux problèmes techniques qui sautaient aux yeux, et à quelques semaines du lancement peu d'espoirs sont encore permis quant à leur résolution. La direction artistique est assez fourre-tout : on peine souvent à reconnaitre du LBP dans les décors, ce qui est un comble pour un jeu de la marque Little Big Planet.

Les niveaux sont certes détaillés, mais artistiquement assez plats. On est à mille lieux d'un Mario Kart ou d'un Sonic Racing de ce point de vue là. Au moins, les loadings interminables de MNR ont disparu, maigre consolation. Tout comme dans un Mario Kart on retrouve un mode arène en versus, mais contrairement au titre sus-cité, les combats sont davantage confus, on ne voit pas arriver les adversaires, les objets sont bien moins sympas à utiliser ... l'inverse des batailles de MK, frénétiques, acharnées et rapides.

 

Le mini-jeu que j'ai pu tester n'avait aucun intérêt et on se demande encore ce qu'ils faisait ici. On contrôlait une sorte de dragon en vue de dessus dans des décors ayant une architecture proche de Pac-man, et le but était de détruire des voitures parsemant le niveau. Ennuyant, sans intérêt, et n'ayant rien à faire là, contrairement aux mini-jeux très funs et bien mieux intégrés d'un Little Big Planet 2.


Soyons clairs, LBP Karting  était sans doute le jeu le plus décevant du lot. On attendait tellement mieux du rebranding de ModNations Racers. Même si sa direction artistique ne plaisait pas à tout le monde (moi le premier), cela contribuait en grande partie à son identité. Le premier ressenti à chaud en sortant du jeu c'est que Sony a plaqué du LBP par dessus une de ses séries pour en vendre davantage, ce qui pose des problèmes évidents de cohérence entre l'univers de Little Big Planet et le jeu de course ici présenté. Ce qui collait parfaitement avec du plateformer 2D est tout de suite beaucoup moins efficace transposé dans un jeu de courses en full 3D.


N'ayant pu tester le multijoueur, non présent dans cette version preview, il est trop tôt pour avoir un avis définitif sur le titre, dont le fun repose quasi-essentiellement sur les courses et les batailles entre potes. Espérons que les développeurs sauront corriger les très nombreux défauts du jeu avant la sortie du titre. C'est tout le mal qu'on leur souhaite.



Preview Little Big Planet VITA

 

 

Sans aucun doute le jeu le plus ambitieux et le plus intéressant présenté durant cette soirée , mais je ne m'étalerai pas sur ses qualités ludiques ici car un test arrive très bientôt sur le blog. Sachez juste qu'il tient tout à fait la comparaison avec ses prédecesseurs et fait partie des tout meilleurs jeux de la PSVita, dont la ludothèque peine encore à se développer.



Preview Playstation All Stars Battle Royale

 

   

Réponse de Sony au Super Smash Brothers de Nintendo, PSABR entreprend le pari osé de se présenter comme une alternarive au célèbre battle brawler regroupant les plus grandes licences de Nintendo, imposé depuis plus de 12 ans. Et quand on sait qu'il est développé par un studio dont c'est le premier jeu (Superbot), il y a de quoi avoir peur. On retrouvera évidemment dans ce crossover les personnages phares de la marque PlayStation : Kratos, Parappa the Rapper, Daniel Fortesque, Raiden, Cole McGrath, Ratchet & Clank, Jak & Daxter, Nathan Drake, Big  Daddy, etc... et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils dénotent clairement avec les personnages de la firme du plombier.


Alors que les jeux Nintendo gardent tous un style assez proche entre les licences, formant un univers cohérent, avec des personnages très cartoon et colorés, ceux de Sony viennent d'univers totalement différents ce qui peut créer un tout assez indigeste. Il sera suprenant de voir un chien rappeur 2D fait de papier combattre face à un Olympien chauve assoiffé de sang et de vengeance.

Je ne suis pas là pour faire procès d'intention au jeu de Superbot calquant le concept et  la plupart des mécaniques de la série Smash Bros, mais cela est bien triste de voir que le contenu ne suit pas. Il est de plus clair que les licences Sony sont moins fortes que celles de Nintendo. On retrouvera à peine 20 personnages dans la version finale du titre de Sony, là ou un Smash Bros Brawl propose près du double. D'ailleurs, le choix des personnages est assez discutable et on se demandera pourquoi Sony a préféré piocher autant chez les tiers au lieu de piocher parmi la tonne de licences lancées en plus de 15 ans. On s'étonnera par exemple de l'absence de Kat (Gravity Daze) alors qu'elle a sûrement marqué davantage de monde que Noriko.

La version que j'ai pu testé affichait quelques problèmes d'affichage et de fluidité, mais le problème majeur du jeu c'est que les combats deviennent très vite brouillon et on peine à s'y retrouver (davantage encore sur la version Vita). Le mélange des univers par le biais des stages (un mécha issu de Killzone qui s'inscruste en pleine partie dans le background du niveau Parappa, etc ...) donne un tout assez inconsistant au point qu'on se demande si le directeur artistique n'est pas mort en cours de développement. Le jeu a beau tourner sur des consoles HD, il lui manque ce supplément d'âme qui fait de Smash Bros une série incontournable. Les niveaux sont ainsi peu détaillés, assez vides, la palette de couleurs est assez sommaire, et on peine à retrouver la magie des niveaux de SB.

Au niveau du système de combat, on est en terrain connu. Le bouton X pour sauter, les trois autres servant à donner divers coups : attaque à distance (avec un fusil, ...), au corps à corps, ... les gâchettes servent à parer les coups, ramasser des objets (un peu déconcertant au premier abord quand on a été habitué à la série de Nintendo) et lancer les attaques spéciales, élément central du gameplay.


Plus on tabasse un adversaire ou plus on récolte d'orbes d'énergie à travers les niveaux, plus une jauge se remplit, qui une fois pleine permet de déclencher un combo dévastateur. Assez classique me direz-vous. Sauf que contrairement à un Smash  Bros, un adversaire ne meurt pas en sortant du terrain ou même une fois sa jauge de santé vide (il n'y en a tout simplement pas dans PSABR). Il faut que son super-coup touche un ou plusieurs ennemis afin de marquer autant de points que d'ennemis ainsi éliminés. Frustrant plus qu'amusant, cela signifie tout simplement que si l'on rate son coup, en le déclenchant au mauvais moment ou si les adversaires l'esquivent, il faudra alors remplir à nouveau sa jauge de super pour pouvoir porter un nouveau coup et marquer des points. Un système tout sauf intuitif et facile à appréhender.


Les objets apparaissent très rarement et leur variété est à pleurer tant on retombe souvent sur les mêmes. Le nombre de stages est lui aussi rachitique. Ils ont cependant pour avantage d'évoluer au fil des combats et de mettre de tant à autres des bâtons dans les roues du joueur : Hadès attaquant directement le stage God of War, ce qui provoque des ondes de choc ravageuses, etc...

L'équilibrage est de même assez catastrophique. Un Kratos ou un Radec ont des coups ayant une plus grande portée que la majorité des autres combattants, et sont souvent prioritaires. Avec sa charge prenant plus du tiers du terrain, Kratos risque de faire pleurer plus d'un Parappa, Big Daddy ou Ratchet tant leur palette de coups et leur arsenal paraît risible en comparaison.


On pourra toujours espérer que de futures mise à jour permettront d'équilibrer le tout, et que des DLC apporteront un peu plus de matière et de contenu. Gageons qu'un simili-mode histoire permettra d'ajouter un peu de matière à l'ensemble. Avec autant d'univers, il est regrettable que ce jeu ne propose pas le caractère encyclopédique d'un smash bros objets, que ce soit dans les niveaux, les références, le système de trophées, l'historique des licences, etc...

Malgré tous les reproches que je puisse formuler sur le titre, son ambiance over the top, son gameplay néanmoins assez carré, et le fait que ce soit une des rares alternatives à Smash Bros font qu'il s'agit d'un titre à surveiller, car il a le potentiel pour pouvoir occuper de nombreuses soirées entre potes, et après tout c'est tout ce qu'on lui demande.

 

Soirée LBPAllStars

 

 



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