[Test] Super Mining Mechs

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[Test] Super Mining Mechs

Super Mining Mechs est un jeu de minage et d’exploration en 2D développé par Delayed Victory, qui reprend la formule de son prédécesseur Mining Mechs pour l’élargir et la perfectionner. Le principe repose sur un concept simple : prendre les commandes d’un robot de forage, le “mech”, et partir explorer les profondeurs de diverses planètes à la recherche de ressources exploitables. Ces ressources, une fois extraites, servent à financer de nouveaux modules et à améliorer la machine. Tout le système de jeu s’articule donc autour d’une boucle de progression claire et autorégulée : creuser, vendre, améliorer, puis recommencer pour aller plus loin et plus profond. Ce cycle représente le cœur de l’expérience et définit la philosophie du jeu.

Le joueur commence toujours modestement. Son mech de base est lent, fragile, dispose d’une capacité de transport limitée et d’un foret peu efficace. Chaque descente dans les couches souterraines exige de surveiller la quantité d’énergie restante, l’intégrité de la coque, la profondeur atteinte et le poids total des matériaux transportés. L’espace de jeu est composé de différentes strates de terrain, chacune présentant une résistance croissante et des ressources plus précieuses. La structure est entièrement destructible : chaque case creusée reste marquée, et le joueur trace au fil des descentes un réseau de galeries et de cavités qui témoignent de ses expéditions. À chaque remontée, le chargement est vendu dans une station de surface, ce qui permet de débloquer des crédits nécessaires aux améliorations. Cette relation directe entre effort et récompense crée un sentiment de rendement immédiat : chaque minute passée sous terre produit une valeur tangible.

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L’intérêt principal du jeu réside dans la personnalisation du mech. Il n’existe pas un seul modèle universel ; tout est pensé pour que le joueur puisse définir le style de machine qu’il veut piloter. Certains choisiront d’investir dans la vitesse pour creuser plus vite et économiser du temps, d’autres préféreront renforcer le blindage pour descendre plus profondément sans craindre les effondrements ou la surchauffe. Le système d’amélioration permet aussi d’agrandir les réservoirs d’énergie, d’augmenter la capacité d’emport, d’améliorer les capteurs de détection ou encore de doter la machine de systèmes secondaires comme l’éclairage et les modules de navigation. Ce travail de personnalisation confère au jeu une dimension presque mécanique : on ressent la différence entre chaque configuration et on observe réellement l’évolution du matériel d’extraction au fil des sessions. Ce sentiment de progrès concret est la principale source de motivation du joueur et constitue la réussite majeure du titre.

Super Mining Mechs se distingue de son prédécesseur par sa dimension multijoueur. Là où le premier épisode se limitait à une expérience solitaire, celui-ci permet à plusieurs joueurs de collaborer dans la même zone de minage. Jusqu’à huit participants peuvent ainsi rejoindre une même session en ligne. Cette possibilité transforme le rythme du jeu : l’exploration devient collective, l’efficacité se multiplie et une véritable organisation peut s’instaurer entre les membres d’une équipe. On peut imaginer un groupe où certains se chargent du forage principal tandis que d’autres remontent les cargaisons ou cartographient les galeries. Le jeu prend alors une tournure plus stratégique et collaborative, donnant à l’univers minier une dimension presque industrielle. En solo, le jeu reste parfaitement fonctionnel, mais la présence d’autres joueurs amplifie le sentiment d’échelle et de productivité.

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L’environnement visuel est construit autour d’un pixel art clair et coloré, qui privilégie la lisibilité plutôt que la démonstration technique. Chaque couche du sol possède une texture et une couleur distinctes, permettant de reconnaître d’un coup d’œil la nature du matériau et sa valeur potentielle. Les animations des mechs sont simples mais bien rythmées : on ressent le poids de la machine, la vibration du foret, la chute des débris. L’interface, pour sa part, est sobre ; elle affiche les jauges d’énergie, la capacité de transport et les indicateurs essentiels sans surcharger l’écran. Le tout s’intègre dans une esthétique volontairement rétro, cohérente avec l’esprit de la production indépendante. La bande sonore accompagne discrètement cette ambiance, alternant entre des nappes synthétiques et des boucles mécaniques répétitives qui renforcent la sensation de travail régulier et monotone du minage.

Sur le plan structurel, le jeu répartit sa progression sur plusieurs planètes distinctes. Chacune propose un ensemble de zones à explorer, avec ses propres conditions géologiques et un écosystème particulier de ressources. Les planètes diffèrent par la densité de leurs matériaux, la fréquence des minéraux rares et la profondeur maximale accessible. Certaines introduisent aussi des contraintes environnementales, comme une atmosphère corrosive ou des couches instables qui exigent une préparation spécifique du mech avant de descendre. Le joueur progresse ainsi de planète en planète en débloquant de nouvelles cartes et de nouveaux défis, ce qui permet de conserver un rythme constant et une impression de découverte continue malgré la répétitivité de la mécanique centrale.

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Le jeu comprend également des missions et des objectifs définis qui jalonnent la progression. Ces missions servent à guider le joueur : elles fixent des buts concrets comme atteindre une certaine profondeur, collecter un type particulier de minerai, ou construire un module avancé. Chaque mission réussie ouvre de nouvelles opportunités de développement et donne accès à des zones plus complexes. Ce système structure le déroulement des sessions et empêche le joueur de se perdre dans la simple répétition des descentes. On retrouve ici un équilibre bien pensé entre liberté d’exploration et orientation implicite, qui permet d’avancer sans contrainte narrative lourde tout en conservant un cap clair.

D’un point de vue ergonomique, la prise en main est directe : la machine répond bien, les commandes sont simples à comprendre, et la progression ne nécessite aucun apprentissage laborieux. Les déplacements s’effectuent dans les quatre directions, la gestion de la gravité et de la physique reste minimaliste, et le jeu cherche avant tout à offrir une expérience fluide. Les menus, en revanche, exigent une certaine attention ; l’interface de personnalisation du mech, par exemple, demande de naviguer entre plusieurs sous-menus pour ajuster les paramètres, et l’organisation des éléments pourrait être plus intuitive. Sur clavier et souris, la manipulation est immédiate ; sur manette, elle reste efficace mais peut se révéler légèrement plus lente lorsqu’il faut valider ou comparer plusieurs modules à la suite. Ces détails n’altèrent pas la jouabilité générale, mais ils rappellent que le jeu a été pensé d’abord pour PC.

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Sur le plan du rythme, le jeu adopte une progression mesurée. Chaque descente dure quelques minutes et se conclut logiquement par une remontée. Ce format court favorise la répétition des sessions ; on peut jouer par petites touches, améliorer son mech petit à petit, puis reprendre plus tard. Le jeu ne repose pas sur un scénario fort : il s’agit avant tout d’un cadre d’activité plutôt que d’une aventure narrative. L’immersion vient du geste répétitif du minage, du bruit du foret, du son des pierres qui cèdent, et du retour en surface pour constater l’avancement. Le joueur entre ainsi dans une forme de routine volontaire, presque méditative, où l’on cherche à optimiser son rendement tout en suivant le flux constant des améliorations.

Le contenu additionnel intitulé Toxic Treasures étend l’expérience en introduisant une nouvelle planète aux conditions hostiles et plusieurs ressources inédites. Ce module supplémentaire offre des environnements plus dangereux, une atmosphère acide et des contraintes spécifiques de maintenance. Il ajoute une variété bienvenue et renouvelle légèrement la dynamique en imposant une préparation plus rigoureuse avant chaque expédition. Ce type d’extension montre que le jeu est conçu pour évoluer progressivement par ajouts successifs plutôt que par refonte complète.

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Au final, Super Mining Mechs laisse une impression partagée. Derrière sa mécanique bien huilée et son habillage soigné se cache un jeu appliqué, presque méthodique, qui ne s’aventure jamais hors des sentiers qu’il trace lui-même. On y prend plaisir un temps, porté par la satisfaction simple d’améliorer son mech et de creuser toujours plus profond, mais ce plaisir s’essouffle à mesure que la routine s’installe. Le titre accomplit ce qu’il promet, sans éclat ni déception majeure, comme une machine qui tourne correctement mais dont on finit par entendre le ronronnement régulier plutôt que la musique.

 



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