[Test] Assassin’s Creed Shadows

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[Test] Assassin’s Creed Shadows

Assassin’s Creed Shadows prend place à la fin du XVIe siècle, dans la période dite Azuchi-Momoyama, juste avant l’unification du Japon sous Tokugawa. Ce cadre permet d'explorer un pays tiraillé entre tradition et modernité, bouleversé par les conflits entre seigneurs de guerre, et traversé par des figures historiques puissantes comme Oda Nobunaga.

L’histoire suit deux personnages jouables : Naoe, une kunoichi (femme ninja) issue du clan Iga, et Yasuke, un samouraï d’origine africaine historiquement attestée. Ce duo offre un point de vue contrasté sur les événements. Naoe est issue d’un peuple persécuté par Nobunaga, tandis que Yasuke fait partie de l’élite militaire en pleine ascension. Cette dualité crée une tension narrative permanente qui nourrit la progression du scénario, et surtout, permet une variété de gameplay.

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La principale nouveauté de cet épisode repose sur le gameplay asymétrique entre les deux protagonistes. Naoe privilégie la furtivité, l’ombre, la discrétion. Elle se déplace silencieusement sur les toits, utilise des outils classiques du ninjutsu (fumigènes, grappin, shurikens) et profite pleinement d’un système d’éclairage et d’obscurité repensé. L’ombre devient ici un véritable outil de gameplay : il est possible d’éteindre les lanternes ou de profiter des recoins sombres pour surprendre l’ennemi.

À l’inverse, Yasuke incarne la puissance brute du samouraï. Son approche est directe, méthodique, et son arsenal – katana, kanabō, arquebuse – reflète une volonté d’enfoncer les portes plutôt que de les crocheter. Les affrontements avec lui sont plus viscéraux, plus violents, et mettent en avant les capacités destructrices de ses attaques.

Chaque mission peut ainsi être abordée avec l’un ou l’autre personnage, selon la stratégie du joueur ou les objectifs proposés. Certaines séquences sont néanmoins dédiées à un protagoniste en particulier, afin de conserver la cohérence narrative.

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Le Japon proposé dans Assassin’s Creed Shadows se déploie autour de Kyoto, Osaka, Kobe et la province montagneuse d’Iga, sur un territoire vaste et dense. L’univers du jeu regorge de villages, de temples, de châteaux fortifiés, de forêts de bambous et de rizières balayées par le vent.

La grande nouveauté de ce monde ouvert réside dans la gestion dynamique des saisons. Le passage du printemps à l’hiver n’est pas qu’un changement visuel : la météo, les températures, la hauteur de la neige ou encore l’état des chemins influencent directement les possibilités d’exploration et les comportements ennemis. Par exemple, des traces de pas peuvent être laissées dans la neige, alerter les gardes, ou certains cours d’eau peuvent être gelés, permettant un passage inédit.

L’environnement est également plus interactif : on peut saboter des structures, créer des distractions, ou utiliser l’environnement à son avantage en combat ou en infiltration.

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La série revient ici à ses racines d’infiltration tout en conservant les acquis des derniers opus. Le système de visibilité a été entièrement retravaillé : un indicateur à l’écran informe du niveau d’exposition à la lumière ou aux regards ennemis. Il est désormais crucial d’utiliser l’obscurité, la végétation ou les toits pour progresser sans être détecté. Cette approche rappelle les meilleurs jeux d’infiltration, tout en conservant l’ADN Assassin’s Creed.

Le système de combat, de son côté, adopte une approche plus technique. Chaque arme possède son propre arbre de compétences, ses animations, ses temps de latence et ses contre-attaques. Le positionnement, la gestion de l’endurance et le choix des armes sont déterminants pour remporter les duels. Les combats sont plus exigeants mais aussi plus gratifiants, notamment contre les boss ou les capitaines de clans.

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La progression dans Assassin’s Creed Shadows repose sur une carte segmentée en régions dominées par des seigneurs locaux. Chaque région possède son propre arc narratif, ses enjeux politiques, ses alliés et ses adversaires. Le joueur peut choisir l’ordre dans lequel explorer ces régions, ce qui confère une certaine liberté tout en gardant une trame principale claire.

Chaque mission principale est soigneusement mise en scène, avec une volonté évidente de rythme et d’immersion. Les dialogues sont intégralement doublés en japonais, avec une mise en scène plus sobre et réaliste que dans les précédents épisodes. Les quêtes secondaires, quant à elles, offrent un bon équilibre entre récits personnels et enjeux géopolitiques.

Le retour de la franchise des Assassins et des Templiers, bien que plus discret, s’intègre dans une intrigue moderne en toile de fond, toujours présente mais moins envahissante.

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Une autre nouveauté notable réside dans la gestion du repaire, base d’opération que les joueurs peuvent développer, décorer et personnaliser. Il est possible de recruter des alliés, de former des assassins, de récolter des ressources, mais aussi de décorer les lieux avec des objets uniques collectés dans le monde.

La personnalisation ne s’arrête pas là : armes, tenues, tatouages, motifs de lames ou armures, tout peut être modifié selon les préférences. Chaque modification influe également sur le gameplay – certains équipements favorisent la furtivité, d’autres augmentent la résistance ou la vitesse d’attaque.

Techniquement, Assassin’s Creed Shadows repose sur une version améliorée du moteur Anvil. Le jeu propose une direction artistique saisissante, avec une lumière naturaliste, des jeux d’ombre convaincants et des textures très détaillées. Le travail sur les saisons, les effets météorologiques et les matériaux (bois, pierre, soie, métal) renforce l’immersion.

Le sound design est tout aussi soigné : le son des pas dans la neige, le froissement du vent dans les bambous, ou encore le choc des lames sont restitués avec un réalisme impressionnant. La bande-son mêle instruments traditionnels japonais et compositions orchestrales, créant une ambiance à la fois épique et contemplative.

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Assassin’s Creed Shadows réussit le pari de renouveler la formule tout en revenant à l’essence même de la série. Avec son duo de protagonistes complémentaires, son monde ouvert vivant, sa gestion innovante des saisons et son système de jeu affiné, il s’impose comme l’un des épisodes les plus ambitieux et cohérents de la licence.

Ce nouvel opus n’est pas seulement une promesse tenue pour ceux qui attendaient depuis longtemps le Japon féodal, c’est aussi un jalon important dans l’évolution de la série, à la croisée de l’action, de l’infiltration, et du RPG historique même si le scénario global reste une fiction.

 



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