[Test] Mika and the Witch's Mountain
Le récit de Mika and the Witch's Mountain plonge les joueurs dans une aventure initiatique pleine de charme. Mika, jeune apprentie sorcière, aspire à suivre les traces de son mentor potentiel, Olagari, qui vit au sommet du mont Gaun. Cependant, leur rencontre ne se passe pas comme prévu : au lieu de recevoir l'accueil chaleureux auquel elle s'attendait, Mika est rejetée – littéralement – par Olagari. Ce refus brutal laisse Mika désemparée, d'autant plus que son balai, outil indispensable de toute sorcière, se brise lors de sa chute. Cette mésaventure devient alors le point de départ d'une quête à la fois personnelle et professionnelle.
Pour financer la réparation de son balai et continuer son apprentissage, Mika se tourne vers la communauté locale et accepte un emploi de livreuse. Cette idée ingénieuse transforme son besoin de mobilité en une aventure quotidienne, où chaque livraison devient une occasion de découvrir davantage les habitants de l'île et leur histoire. L'influence du film d'animation Kiki la petite sorcière du Studio Ghibli est ici palpable : on y retrouve cette exploration du passage à l'âge adulte, la découverte de soi et l'importance des relations humaines. Les développeurs, fiers de cette inspiration, ont réussi à transposer cette atmosphère enchanteresse dans leur jeu.
Le gameplay repose sur une mécanique simple et accessible : effectuer des livraisons sur l’île à l’aide de son balai. Au premier abord, cette idée est plaisante et invite les joueurs à adopter un rythme détendu. Cependant, les choses se compliquent rapidement : les colis, fragiles, ne doivent pas être endommagés en chemin, ce qui implique d'éviter les obstacles naturels ou humains. Certaines missions ajoutent une contrainte temporelle, poussant les joueurs à optimiser leurs trajectoires et à maîtriser les subtilités du vol.
Le balai joue un rôle central dans cette aventure. Sa réparation et ses améliorations progressives permettent à Mika d'explorer de nouvelles zones, ajoutant un sentiment de progression agréable. Toutefois, malgré ces éléments, le manque de variété dans les missions peut devenir pesant à mesure que les livraisons se répètent. Ce choix de gameplay simple conviendra parfaitement aux joueurs en quête d'une expérience relaxante, mais il pourrait décevoir ceux qui recherchent des défis plus complexes ou diversifiés.
Le jeu adopte un style en cel-shading qui rappelle des titres emblématiques tels que The Legend of Zelda: The Wind Waker. Les couleurs vives et les textures douces contribuent à créer une ambiance chaleureuse et apaisante. Chaque recoin de l’île, bien que restreint en taille, est soigneusement conçu pour capturer l’imaginaire d’un petit monde magique et vivant.
Les personnages rencontrés par Mika sont tout aussi attachants que l’environnement dans lequel ils évoluent. Leurs dialogues, bien que simples, révèlent des fragments de leur personnalité, renforçant l’impression de se trouver dans un village habité par des individus réels et non de simples figurants. Cette immersion est renforcée par l’exploration libre de l’île, qui, bien que limitée, offre suffisamment de diversité pour maintenir l’intérêt des joueurs.
L’immersion est également soutenue par une bande-son exceptionnelle. Les mélodies, légères et mélancoliques, complètent parfaitement l’atmosphère cosy du jeu. Chaque piste semble avoir été soigneusement choisie pour accompagner les aventures de Mika et refléter ses émotions au fil des rencontres et des défis.
Malgré ses nombreuses qualités, Mika and the Witch's Mountain souffre d’un défaut notable : sa durée de vie. L’histoire principale se termine généralement en 3 à 4 heures, ce qui peut sembler court pour un jeu vendu à une vingtaine d’euros. Même en explorant les moindres recoins de l’île et en s’attardant sur les quêtes annexes, la durée totale de jeu dépasse rarement les 5 heures.
Ce choix de concision peut être perçu comme un avantage ou un inconvénient selon les attentes des joueurs. D’un côté, il offre une expérience concise et sans fioritures, idéale pour une soirée ou un week-end. D’un autre, il peut frustrer ceux qui espéraient une aventure plus étoffée et aux multiples rebondissements.
Au-delà de ses mécaniques simples et de sa durée réduite, Mika and the Witch's Mountain possède un charme universel qui plaira aux joueurs de tous âges. Son univers mignon et enchanteur est particulièrement adapté aux enfants, tout en proposant une nostalgie certaine pour les adultes. La dimension initiatique de l’histoire, combinée à l’ambiance relaxante du gameplay, en fait un jeu idéal pour des moments de détente en solo ou en famille.
Mika and the Witch's Mountain est une petite pépite pleine de charme qui, malgré ses limites, parvient à séduire grâce à sa direction artistique, sa bande-son et son ambiance chaleureuse. Le jeu réussit à offrir une expérience douce et apaisante, parfaite pour les amateurs d’histoires magiques et de gameplay accessible. Toutefois, sa durée de vie courte et sa répétitivité pourraient ne pas convenir à tous les profils de joueurs.
Pour ceux qui recherchent une aventure simple, mignonne et relaxante, ce titre est un choix solide. Quant aux autres, il pourrait être judicieux d’attendre une promotion pour découvrir cet univers enchanteur sans regretter l’investissement. Mika and the Witch's Mountain est une expérience à savourer comme un conte : courte mais pleine de douceur et d’émerveillement.
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