[Test] Starship Troopers : Extermination
Bienvenue dans l’infanterie mobile citoyen !
Une horde d’insectes aliens attaque notre civilisation, nous devons protéger la terre face à cette menace, quel qu’en soit le prix ! Vous et vos frères d’armes allez être déployés sur le terrain pour protéger notre belle démocratie. Nukez les !
Starship Troopers: Extermination est un jeu de tir à la première personne et en coopération sorti le 11 octobre 2024 après environ un an et demi d’accès anticipé. Il vous plonge dans l’univers du film iconique Starship Troopers de Paul Verhoeven sorti en 1997, lui-même adapté du roman éponyme de 1959.
Le jeu vous propose une partie tutoriel solo où vous arpenterez quelques niveaux peuplés d’insectes, accompagnés de 3 IA et une partie multi en coopération ou vous devrez accomplir plusieurs types de missions en compagnie de 15 autres joueurs.
Le jeu tente de vous immerger dans l’univers en reprenant les véhicules, armes, bâtiments et bien sûr hordes d’insectes extraterrestres vus dans le film de 1997. Malgré la richesse du matériau d’origine, le jeu parait somme toute assez plat dans certains modes, loin de l’ambiance lourde et angoissante du long métrage dont il s’inspire.
Pour ce qui est de l’ambiance sonore, même si l’on retrouve quelques thèmes du long métrage, elle n’est malheureusement pas très bien représentée avec parfois des sons de qualité assez médiocre, ce qui donne à l’ensemble la sensation qu’il manque quelque chose.
En solo, vous pouvez participer à un bref tutorial sur la construction de base et à diverses missions simples accompagnés de 3IA à l’efficacité très relative. Ce mode est de loin le moins intéressant du jeu.
Là où le jeu s’illustre vraiment, c’est en coopération où se regroupent plusieurs modes de jeu.
Tout d’abord le mode AES (Avancer Et Sécuriser) ou les 16 joueurs avancent pour libérer plusieurs points sur la carte avant de prendre position sur un emplacement final et de le défendre jusqu’à l’extraction.
Un mode horde ou votre but est de construire une place forte en utilisant les outils et ressources de construction à votre disposition, puis la tenir en résistant à 10 vagues d’ennemis de plus en plus forts et rapides. Les dégâts subits doivent être réparés entre chaque vague et dans un temps limité, ce qui augmente le stress. C’est de loin le plus immersif. Mais après quelques heures de jeu, le nombre cartes étant limité, il se trouve assez répétitif.
Un mode Défense du Cica, plus long, ou vous devez accomplir des missions de construction tout en défendant activement votre base.
Et enfin, un mode Chasse au nid ou... Tout est dans le titre.
Le Gunplay est quant à lui correct sans avoir des sensations exceptionnelles en comparaison d’un Battlefield par exemple. Sur certaines armes on peine un peu à ressentir la puissance de celle-ci. Les combats sont assez brouillons après quelques minutes en raison du grand nombre de carcasses et on ne sait plus où tirer pour être vraiment efficace.
Le jeu inclus un mode de progression assez complet. Vous avez une progression générale et une pour chaque classe présente dans le jeu.
Vous avez le choix entre Gardien, Démolisseur, Sniper, Ranger, Ingénieur et Infirmier. Chaque classe possède des aptitudes qui lui sont propres. Au fur et à mesure que vous montez de niveau dans une classe, vous débloquez des compétences supplémentaires ou des visuels. Vos armes, principales comme secondaires, suivent le même schéma pour leurs améliorations. Rien de bien innovant ici mais cette progression vous apporte des compétences bien utiles sur le terrain.
Ce test a été réalisé en qualité Epic, soit la plus haute proposée par le jeu et c’est là le plus gros point faible de ce titre selon moi. Les textures sont moyennes, on voit régulièrement la répétition de ces dernières dans les environnements, les effets spéciaux (je pense plus particulièrement à la lave) sont vraiment de basse qualité, les animations sont raides donnant à vos alliés une impression de robots plus que d’humains et je ne compte plus les bugs visuels de personnages, alliés comme ennemis, coincés dans le décor ou avec des animations douteuses. Un point à noter également, les armes qui, en mode ADS, prennent énormément de place dans l’écran, réduisant ainsi drastiquement le champ de vision.
Malheureusement pour Starship Troopers: Extermination, la qualité globale de l’expérience est elle aussi en dessous de la moyenne.
Voici une liste non exhaustive des difficultés techniques et points négatifs que j’ai pu noter :
- Il est difficile de trouver des parties a certains moments de la journée, pour un jeu multi, ça complique pas mal les choses.
- Le prix.
- Des menus aux commandes mal pensées.
- Le prix.
- Le jeu qui passe en mode fenêtré en plein milieu de partie, ne prenant plus que ¾ de l’écran sans possibilité de repasser en plein écran sans devoir le relancer.
- Des performances aux fraises quand les ennemis sont nombreux.
- Des bugs de collision ou de passage à travers les textures.
- Des freeze complets du jeu / retour au bureau.
- Le prix.
Vous l’aurez compris, le bilan de ce jeu est assez moyen. Que ce soit l’immersion, le gameplay ou les graphismes, on est loin de ce que l’on pourrait attendre d’un jeu Starship Troopers. Surtout pour un prix aussi élevé, rappelons quand même qu’a l’heure ou j’écris ces lignes, il est proposé à 48.99 sur Steam sans compter les 4 DLC à 9.75 l’unité.
Toutefois le mode horde reste vraiment sympa à jouer, sous réserve de tomber sur une équipe qui communique et adopte une vraie stratégie. Les cadavres qui s’empilent au pied des murs et les vagues suivantes qui escaladent les carcasses de leurs frères d’armes tombés sous les balles est ce qui nous rapproche le plus de l’ambiance du film et nous fait ressentir le danger un peu plus à chaque vague. Donnons un peu de temps aux développeurs pour corriger le tir sur les bugs qui nuisent à l’expérience générale pour donner enfin aux fans de cette franchise le jeu qu’ils méritent.
Article rédigé par Max Debrus
Commenter cet article