[Test] Assassin's Creed Origins
La franchise Assassin’s Creed nous enchante depuis des années, mais depuis les apports conséquents de Brotherhood, je dois reconnaître que je n’ai pas eu de grosses surprises sur Syndicate ou Unity. C’est peut être un peu dur mais même s’il était présent l’apport en gameplay n’a plus été aussi exceptionnel que sur ACB. C’est donc avec beaucoup de curiosité et d’intérêt que j’ai effectué le test d’Assassin’s Creed Origins.
Dans cette nouvelle aventure, vous incarnerez Bayek un medjäy (protecteur du pharaon). Si vous avez vu la trilogie de la momie vous reconnaîtrez ces guerriers aux tatouages caractéristiques. Si au début, le scénario vous apparaît obscure voire déjà bien avancé pour une intro ne vous inquiétez pas, c’est normal et tout s’éclaire au fil de l’aventure.
Très rapidement on se prend une grosse baffe au niveau du framerate contrairement aux deux derniers titres très décevants à ce point de vue. Ici fluidité, rapidité des mouvements accentuent le réalisme du personnage. L’éclairage dynamique rend les séquences d'exploration torche à la main véritablement impressionnantes surtout au regard de l’environnement aux textures exceptionnelles. Les mots sont forts mais après le premier combat d’initiation, on se prend au jeu de l’exploration, à examiner, inspecter et fouiller les moindres recoins du tombeau dans lequel on se retrouve piégé... mais cela ne s’arrête pas là. C’est à dos de chameau, lorsque vous dépasserez la première dune qu’apparaît un paysage d’une splendeur sans pareille. La première cité, bordée d’une oasis vous laissera sans voix. On peut même se demander si l’on joue toujours à un Assassin’s Creed.
Pas de doute là dessus. Le gameplay, bien qu’un peu different nous ramène aux codes des derniers opus avec l’alternance entre le combat frontal et l’élimination silencieuse. La part infiltration me semble au stade de mon test avoir été améliorée, mieux pensée avec des emplacements cohérents pour se cacher. Ainsi on joue peut être davantage avec les éléments du décors, et ce, de manière bien plus subtile qu’auparavant. J’ai cru relever quelques modifications légères dans la gestion du combat en lui même. Cela avait été le cas précédemment et la transition avait été douloureuse pour moi. (Il faut dire que quand on maitrise le gameplay du premier AC et qu’on passe à AC3 totalement assisté, on se prend une claque...). Ici bien au contraire tout est fluide et très bien expliqué.
Alors graphiquement, vous l’aurez compris, c’est une tuerie, c’est le plus beau et peut être le plus vaste AC jamais réalisé. La carte est immense, les zones de jeu plus que respectables et la durée de vie exceptionnelle. Je me souviens avoir contesté la durée de vie d’AC3 parce que chasser les animaux ne constituait pas pour moi une expérience de jeu satisfaisante. Avec ACO la question ne se pose pas, l’étendue des possibles est telle qu’il me semble (toujours aux stade où j’en suis) que cela ferait passer Horizon Zero Dawn pour un jeu casual... a première vue et hors season pass je dirais qu’une bonne soixantaine d’heure sera nécessaire pour avoisiner le 100%... et encore à vérifier...
L’interface de jeu est bien évidemment différente, mais sans chambouler les habitudes des joueurs. Navigation fluide (très fluide) par onglets. On notera l’arbre de compétences magistral qui n’est pas sans rappeler le sphérier de FF10 en moins grand bien sur. La gestion de l’inventaire est très claire et surtout légère. Je dis cela parce que précédemment cela a pu être une véritable torture que de lancer le menu qui ne se chargeait que très lentement. Ici j’insiste vraiment sur l’effort sur la fluidité qui a été fait. L’appel et l’utilisation de Senu (je ne spoil pas...) témoigne du travail fait sur la fluidité du jeu et surtout vous donnera enfin l’explication d’un des pouvoirs essentiels de l’assassin. L’artisanat est présent et c’est tellement accessible qu’on prend beaucoup de plaisir à réaliser les objectifs nécessaires aux upgrades d’équipement... un pur bonheur, pas d’usine à gaz, simplicité et efficacité sont au rendez-vous.
Je pense qu’ACO offre l’expérience de jeu d’exception qu’ambitionnaient les développeurs pour AC3. À la seule exception qu’ici, ils vont bien au delà de mes attentes. Je parle d’émerveillement. Il est vrai que l’Égypte ancienne y est pour quelque chose mais les visites successives de Paris et Londres n’ont pas déclenché chez moi cet émerveillement contrairement la collection d’Ezio (Venise, Florence, Rome...). Ce n’est pas tant la beauté des lieux où la ville mais son contenu, sa richesse documentaire qui est en question. C’est un peu ce qui m’avait donné cette impression de jeu sortis à la va-vite pour Unity et Syndicate. AC Origins, offre au joueur l’expérience qui est en droit d’attendre depuis la sortie de la PS4, richesse du contenu, qualité des graphismes et durée de vie. Un pari réussi pour la franchise AC qui propose un des meilleurs (ACB restera pour moi le meilleur) de la série. Mieux encore, il ne s’agit pas de fan service, mais d’un titre qui pourrait même se suffire à lui même, s’adressant ainsi au fan et au profanes...
Je ferai volontairement l'impasse sur les petites innovations qui vous simplifient la vie (déplacements, collecte, montures...) parce que c'est avec émerveillement qu'on s'en rend compte... Quel plaisir de se dire "ah oui, ils ont aussi pensé à ça ?!".
Est-ce à dire qu’ACO est sans défaut ? J’avoue que je cherche encore. Des regrets ? Même pas... la musique est enchanteresse, les cinématiques bluffantes et le scénario n’est pas un prétexte au défonçage de gueules comme pour Syndicate... véritablement un des meilleurs de la série. Après... il y a bien cette histoire de boutique qui me gonfle... acheter une licorne, obtenir de l’argent en jeu avec du véritable argent ça me tue... je ne l’accepte pas, cela va à l’encontre même du challenge et du plaisir de terminer le jeu à la sueur de son front ! D’un autre côté, je comprends la démarche mercantile, mais claquer 50€ pour finir le jeu plus rapidement (Time Saver), je ne comprends pas... des contenus essentiellement cosmétiques, pourquoi pas mais ça c’est pas possible pour un vrai gamer. À la marge, le boutique du club Ubisoft est beaucoup plus valorisante, votre progression dans les jeux de l’éditeur vous donne droit à des équipements particuliers, gratuits ou à échanger contre les points acquis et ça, ça me plaît, on récompense l’investissement en temps et en argent du joueur, un peu comme une carte de fidélité. Et ça j’aime. Bref on ne va pas débattre de ça ici, mais tout ça pour dire qu’on peut quand même finir le jeu sans recourir à ces deux boutiques virtuelles. Et on s’amusera autant.
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