[Test] Wipeout Omega Collection
J’avoue avoir immédiatement eu l’envie compulsive d’y jouer quand j’ai vu circuler les premières illustrations de la jaquette… Inconcevable pour moi qui grogne dans 80% des remasters qui sortent sur PS4… Cependant, force est de constater que Wipeout Omega Collection est bien plus qu’un simple remaster… A noter que j’ai effectué mon test sur une PS4 Pro.
Présentation
Contrairement à la plupart des collections de titres remasterisés, WOC n’est pas scindé en plusieurs jeux qui s’installent dans votre menu. Ici vous avez une icône unique qui vous permet de lancer toute la collection via un menu dont l’ergonomie vous sera familière.
Ainsi, il vous sera possible d’accéder à l'ensemble du contenu de Wipeout HD, Fury et 2048, avec une fluidité et une rapidité appréciable et surtout l’impression de voir les choses en grand. En effet, si comme moi vous avez collectionné les précédents titres de la franchise (et ce, sur les différentes consoles, portables comprises) vous aurez en tête ces menus très rapprochés. Ici vous aurez l’impression que tout a été miniaturisé et que vous avez une visibilité accrue sur l’ensemble… Peut-être est-ce une simple impression mais j’ai le sentiment que la visibilité s’est également étendue à l’ensemble des jeux accessibles…
D’ailleurs, les jeux ne se présentent pas comme des jeux mais plutôt comme des saisons, jouables indifféremment et indépendamment de tout lien. Et le tout avec une rapidité appréciable. Vous allez me dire « mais pourquoi elle répète ça ? »… la réponse est simple, j’ai tellement pesté de la lenteur des chargements et de la navigation dans les menus depuis une bonne décennie que je ne peux que me réjouir (et surtout souligner) cette rapidité de traitement qui permet désormais d’enchainer les courses sans avoir à attendre des minutes avant de pouvoir jouer.
Mais jusqu’où s’étend donc cette fameuse rapidité ? On ne va pas se mentir, le boost technologique n’est pas flagrant sur les trois opus, mais on notera un framerate époustouflant et une impression de vitesse qui vous colle dans votre fauteuil ! Si vous avez connu Unreal Tournament (1er du nom) vous avez sans doute testé le mode ralenti et le mode accéléré, genre le 200% (avec patch me semble-t-il) Et bien c’est un peu la même chose… surtout avec les épreuves de zones où vous accélérez de plus en plus à chaque tour. Et là, tu la sens la grosse accélération ! Hum désolée…
Globalement, les trois jeux restent les mêmes, avec leur interface propre et c’est peut-être là où le bât blesse. Franchement, je reconnais que j’aurais aimé retrouver la même visibilité/lisibilité des interfaces de pilotage. Même s’il n’y a pas des changements substantiels, j’aurais préféré avoir les mêmes cadrans et surtout à la même échelle. On voit le delta entre l’échelle prévue pour la version portable et la version salon, et franchement même si cela ne rend pas l’écran illisible, ça reste perturbant lorsque l’on veut varier les plaisirs et alterner les courses des différents jeux…
Environnements graphique et sonore
J’ai eu l’impression de redécouvrir les musiques. J’ai donc fait quelques recherches et j’ai cru comprendre que la bande son avait été retravaillée, qu’on lui avait ajouté des nouveaux titres… un pur bonheur pour les oreilles, un eargasm littéral où il est difficile de résister à l’envie de mettre le home cinéma à fond. Et là, vous prenez toute la mesure de l’ambiance, du rythme et (une fois encore) de la vitesse du jeu (enfin plus précisément des trois jeux). L’accompagnement musical vient rythmer à merveille chaque épreuve et accentue ainsi la tension de la course… Très rapidement, on se replonge dans la compétition avec les démarrages canon qui permettent de grappiller ces quelques secondes indispensables au bon classement en contre-la-montre… très rapidement on se remet à pester en jouant des coudes pour terminer dans les 3 premiers… Bref c’est un pur bonheur que de retrouver l’esprit et toute l’intensité de la franchise Wipeout sur PS4, cela manquant.
Juste un point sur la dimension graphique, il n’y a pas plus beau, plus coloré, plus fluide… aucun ralentissement, des chargements très bref et une image éclatante… C’est pour moi, le plus beau portage auquel il m’a été donné de jouer.
D’aucuns diront « pourquoi un remaster en lieu et place d’un nouveau titre »… Je suis tentée de répondre pourquoi pas, car comme beaucoup d’amis avec qui j’ai joué toutes ces années à Wipeout, j’ai toujours eu un sentiment d’inachevé, l’impression de ne pas avoir terminé tous ces titres (surtout sur portable)… Et le fait de pouvoir m’offrir le luxe de les terminer dans de bonnes conditions de jouabilité n’a pas de prix (si ce n’est celui de la compilation)… Ce qui m’amène à parler de l’ergonomie… En effet, cela n’a plus rien à voir avec les consoles portables et on retrouve les (bons) réflexes développés sur le premier opus… Aérofreins, retournements, tonneaux… esquives… bref, tout cela c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! Aussi, ne vous étonnez pas de voir vos performances d’antan pulvérisées sur la PS4, la jouabilité n’a plus rien à voir !
On appréciera la progression (propre à chaque titre par contre et non pas commune) afin de débloquer d’innombrables engins de course… D’ailleurs, je n’avais pas souvenir qu’il y en eut autant… Mais on retrouve ce même plaisir de la performance, toujours à chercher à débloquer chaque appareil, chaque apparence… et surtout à obtenir la médaille d’or sur chaque épreuve. Pour les plus aguerris la chose sera plus aisée, pour les plus casuals d’entre vous le plaisir sera tout de même au rendez-vous car la progression est liée au jeu en lui-même et non à la performance. Ainsi, vous pourrez débloquer des vaisseaux plus rapides, plus puissants, plus résistants qui vous permettront de performer dans des courses jusqu’alors inaccessibles avec les vaisseaux de base.
C’est aussi ce qui fait la force de ces compétitions car jusqu’à la dernière seconde, la victoire n’est assurée pour personne. Certains comparent le titre à un Mario Kart ou Micromachines mais, ce n’est pas tellement éloigné de la réalité. Si l’on est à mille lieux d’une simulation (comme Gran Turismo), on se rapproche plus d’un jeu presque retors où les coups les plus bas vous permettront d’accéder à la victoire.
Rageux s’abstenir, car le mode online est rude, très rude… Il faudra batailler dur pour obtenir un podium… Mais rassurer vous, la possibilité de bannir les armes (de manière sélective d’ailleurs) vous permettra de regagner en sérénité et de rester sur des courses basées sur la maitrise des engins. De plus vous retrouverez également le multijoueur en écran splitté.
Bilan
Que dire de plus… Où est le piège ? Pas cher, beaucoup d’heures de jeu, réussi, jouissif, rapide et optimisé… Si les précédents titres frisaient l’excellence, Wipeout Omega Collection atteint la perfection. Que vous connaissiez ou non la franchise, si vous aimez un tant soit peu la compétition et les courses rapides, foncez (sans jeu de mot) c’est le meilleur titre de course que j’ai eu entre les mains depuis les 10 dernières années.
Commenter cet article