[Test] Dead Rising 4
Avertissement, si vous n’aimez pas les zombies, si vous n’aimez pas les jeux complètement barrés, passez votre chemin vous détesterez Dead Rising 4 !
Dead Rising 4 est un Beat’m All dans lequel vous incarnez Franck West un (pseudo) journaliste qui se retrouve régulièrement (voir les premiers opus) face à de hordes de zombies qu’il explose à grand coup d’armes et de véhicules improbables. Je ne vous cache pas qu’il me fait penser à Ash d’Evil Dead ! C’est d’ailleurs ce qui fait la force/particularité du titre qui, avouons-le, ne se prends absolument pas au sérieux. Et si vous aviez des doutes, je vous assure que là c’est clairement affiché. Moi, les selfies, ça m’éclate… Pour ceux qui ne voient toujours pas de quoi je parle ou qui n’ont jamais vu le moindre DR avant, imaginez un Dead Island croisé avec Saints Row… Mais entrons donc au vif du sujet !
A chaque jeu de zombies, on nous ressort l’analyse sociologique sur le mouton, le consommateur décérébré. Ici, je vous mets tout de suite au parfum, le but est simplement de s’éclater ou plutôt d’éclater de la cervelle. Loin derrière l’abominable The Walking Dead: Survival Instinct que j’avais testé en 2013, Dead Rising 4 nous offre des graphismes soignés (malgré ma configuration intégrée) dans la lignée de ce qui ce qui se fait actuellement sans pour autant mettre en péril la fluidité du jeu. Si je parle de ça c’est parce que je craignais clairement que les masses d’ennemis serait un frein considérable à la jouabilité sur mon hardware somme toute assez modeste. Rassurez vous, il n’en est rien… (bien évidemment à condition de ne pas être trop gourmand sur les lumières dynamiques).
Le design et level design sont bien évidemment très soignés, mais en même temps on parle de Capcom, on étant en droit d’être exigents. Et encore une fois Capcom ne m’a pas déçue. Plus concrètement, on se rapproche de l’open world et c’est a priori une différence notable avec les précédents titres de la licence d’après ce que j’ai cru comprendre. De fait, on découvre des décors très biens finis (au sens de finition) avec des points de détails pour les rendre “vivants” et réalistes (objets en désordre, abandonnés, mobiles ou simplement des éléments de décoration). Si on bénéficie d’une fluidité associée à de belles textures comme on a l’habitude de le voir dans d’autres titres (comme par exemple les Deus Ex), DR4 est quant à lui beaucoup moins dépouillé, avec des éléments de finitions qui accentuent le réalisme de chaque zone de jeu. Les ombres et effets de lumières sont exceptionnels et offrent un rendu réaliste, je fais référence au centre commercial et aux différents bureaux en désordre dans lesquels on peut évoluer… en outre, on a rarement l'impression de déjà-vu dans ces décors.
J’évoquais plus haut TWD : Survival Instinct parce qu’on y rencontre des hordes de zombies tous plus moches les uns que les autres. Mais ils n'étaient pas moches du fait de leur aspect, mais plutôt du mauvais design dont ils ont été affublés. Ici, les zombies sont chouettes, réalistes, tout comme West d’ailleurs. Ils explosent dans une gerbe d'os et de sang rigoureusement immonde à merveille ! On apprécie également le soin apporté aux détails visuels sur les vêtements et accessoires du reporter (je reste encore sans voix sur l’appareil photo qui pendouille et dont les voyants lumineux brillent pendant qu’il court… exceptionnel ! Peut être inutile pour certain mais là encore c’est la preuve du soins apporté sur ce jeu. Les vêtements et accessoires, je précise peuvent être modifiés, améliorés au fil de la progression. On appréciera également le soins dans la modélisation des armes improbables, craftables, lootables… on m’a même parlé d’un sable laser ! Mais je n’ai pas eu le temps de creuser, sachant que j’en suis déjà à une trentaine de plans…
Bref, tout ces éléments cumulés offrent un gameplay fluide, prenant et il faut le dire, d’exception. Si j’étais restée sur ma faim sur les jeux de zombies et les Beat’m All de ces dernières années, je dois bien reconnaître que Dead Rising 4 a ravivé la flamme. Après… la trame scénaristique n’est peut être pas aussi développée que sur un Dead Island, plus immersif par sa vue à la première personne mais l’objectif n’est pas le même non plus. Dans DR4 on explose tout, on écrase et on brûle avec joie. On évolue avec plaisir dans un monde en proie au chaos avec un petit sourire en coin car on sait qu’on va éclater des cranes et écrabouiller du rôdeur à grand renfort de tondeuse auto-portée…
C’est peut être là ou les mauvaises langues vont sévir… au bout de quelques heures de jeu non-stop (j’ai posé ma manette au bout de 3h45 de jeu, tellement j’ai été absorbée dans sa dynamique !!!) vous vous demanderez si le jeu n’est pas un peu trop facile, contrairement au précédents titres, rythmés par le challenge et un chrono vous poussant à agir vite et au mieux. De même, le fait d’être autonome pour fabriquer des armes semble pour certains joueurs problématique (car trop facile) mais n’ayant pas connu les autres titres plus en profondeur, je ne peux pas dire que c’est un point négatif, bien au contraire, j’ai trouvé que cela ajoute à la dynamique du jeu.
Coté durée de vie, contrairement à beaucoup de titres, c’est sa simplicité de prise en main qui donne envie d’y revenir et de rejouer en boucle…Ce que j’aime le plus c’est aussi ce petit coté RPG (petit hein…) avec un arbre de compétences très détaillé. Ce qui là encore vous pousse à continuer, persévérer et aller au delà de la simple trame scénaristique. Car il y a tout de même une multitude de choses à faire dans DR4, des challenges, de la collecte, de l’exploration, du sauvetage… (d’ailleurs à ce propos, les survivants ne sont pas tous forcément amicaux… méfiez vous, quelques fois ils sont bien pire que les zombies, moins prévisibles…). Alors certes ce ne sont pas des quêtes secondaires à proprement parler mais je me plais à comparer avec Skyrim ou GTAV, quand un truc attire votre attention et que vous foncez dessus. Et bien vous y passerez 1 demi-heure alors que ce n’est pas une quête en soi, ici c’est pareil… C’est un open world quoi... ^_^
Coté multijoueur, il semble que c’est assez sommaire, on notera la présence d’une branche de compétence spécifique. Mais pour l’instant, j’ai manqué d’amis pour y jouer donc je ne peux pas trop en dire. Le peu que j'en ai vu me semble ajouter du fun au titre même si ce mode multijoueur ne semble pas être calé sur le mode histoire contrairement à la série Dead Island.
N’y a-t’il donc aucun point négatif dans DR4 ? Si pour moi, il y en a un, la raideur des ennemis. Les zombies semblent marcher avec un balai dans le popotin. De plus, ils pivotent bizarrement sur un axe au lieu de tourner, et comme ils sont lents cela rend ce défaut d’autant plus visible. C’est également la même chose avec les véhicules, on les trouvera un peu raides mais peut être que je suis chiante aussi… D'ailleurs, ce "défaut" ne se produit pas partout. Peut être est-ce tout simplement lié aux limitations imposées par ma machine. Après tout, pourquoi chercher un défaut sur un jeu qui permet largement de passer un très bon moment. On est loin de Zombi(U) qui met l’accent sur le coté dramatique de la survie, on est davantage dans le délire et le divertissement ! Et si vous n’êtes convaincus, essayez d’écraser 25.000 zombies avec un tricycle et là vous pourrez saisir la substantifique moelle de Dead Rising 4. Moi, j’adore…
Commenter cet article