[Test] No Man's Sky
Je m’étais dit que le test de No Man’s Sky serait rapidement terminé. Je me suis d’ailleurs bien gardée de lire les tests des petits copains à droite à gauche avant d’écrire le mien ! L’avenir me dira si j’ai bien fait !
Mais pour commencer, je voudrais évoquer Sean Murray le boss de Hello Games à l’origine du jeu. J’ai comme beaucoup d’entre vous, bu les paroles de ce hipster à (l’unique) chemise à carreaux pendant près de trois années, pour au final découvrir un jeu somme toute assez proche de ces annonces. Cependant, j’ai tout de même me sentiment d’avoir été abusée sur beaucoup de choses par des déclarations vagues, confuses et volontairement ambigües. Ceux qui me connaissent dans le privé savent qu’en ma qualité de juriste, je ne puis tolérer ce genre de choses… Cependant, même si c’est vrai, même si je m’estime trompée sur plusieurs éléments (multijoueur, commerce, mondes…) je persiste à jouer à ce titre et ce, aux termes de plus de 120 heures dessus !
No Man’s Sky, une aventure intérieure…
Je teste depuis deux ans des sandbox spatiaux dans l’espoir de tomber sur un titre qui me laisse toute la liberté à laquelle j’aspire tout en me vendant du rêve ! Inutile de préciser que je n’ai pas encore trouvé cette perle rare. L’annonce de NMS a été une révélation, je me suis dit : « c’est LE titre que j’attends ». Un jeu vaste, axé de manière équilibré à la fois sur le commerce, l’exploration, le combat et tout particulièrement le voyage ! Magnifique, non ?
Dans NMS le principe est simple, vous êtes amnésique, votre vaisseau s’est crashé pour une raison obscure et une voix dans votre tête vous dit qu’il vous faut décoller pour poursuivre votre voyage… Le prétexte est un peu faible mais lorsque l’on découvre le jeu pour le première fois, on s’est moque totalement (on a vu des jeux synopsis bien pire que ça…) car on reste subjugué par les décors et l’environnement planétaire pour le moins atypique.
Je suis bien en peine de vous décrire l’environnement planétaire d’arrivée puisqu’il est différent pour tout le monde… Pour ma part, j’ai commencé dans un environnement hostile avec des sentinelles (sans être extrême) était assez tendues du string ! J’ai été obligée de dézinguer un bipode pour pouvoir commencer à collecter des ressources, ça vous donne le ton ? Pour d’autres, l’histoire débute dans un environnement serein, la chance y est pour beaucoup. Après avoir repris le contrôle de la situation, j’ai pu découvrir une flore abondante et l’absence totale de faune. Tiens, m’aurait-on menti ? Bref, ce n’était pas grave puisque je venais de découvrir autour de mon vaisseau 4 espèces de pain de sucre d’or que j’ai farmé pendant 4 heures avant de commencer l’aventure…
Si je vous raconte tout ça c’est pour que vous compreniez que MNS donne un tel sentiment de liberté dans les actions que l’on finit par en oublier le véritable objectif : décoller et écouter sa voix intérieure qui vous recommande d’aller en direction du centre de la galaxie (d’Euclide)… Et là, je me suis dit, ils ont fait fort, le coté liberté est bien mis en avant, il est clair que ce n’est pas un jeu à couloir. De la première à la dernière planète que vous explorerez, vous pourrez vous déplacer à votre convenance dans votre exo-combinaison…
Faisons un rapide panorama des équipements. Tout d’abord vous avez cette combinaison qui vous permet de survivre en dehors de votre vaisseau, vous pouvez respirer sous l’eau, supporter le chaud, le froid, les pluies acides et les attaques radioactives. Ces cinq « atteintes » à l’intégrité de votre combinaison seront atténuées avec le temps, au fur et à mesure que vous découvrirez des schémas d’amélioration d’équipements au fil de vos explorations. Vous pourrez trouver ces schémas dans des structures, en discutant avec des aliens ou sur des artefacts… Mais il existe d’autres moyens d’en trouver que je vous laisse découvrir ! Il est à noter que certains schémas sont très rares (Passe Atlas v2 et v3), à ce titre, ils ne s’obtiendront qu’au terme d’un farm intensif des bonnes planètes (Extrême : tempêtes de feu et tempêtes de glace). Votre exo-combinaison est bien entendue limitée, elle ne pourra pas accueillir toutes les technologies nécessaires à votre survie, sauf à condition de faire évoluer le nombre d’emplacement (Maximum : 48).
Il est très surprenant de constater qu’on peut le faire dès le début du jeu, cela a été d’autant plus facile pour moi qui suis tombée sur une planète remplie d’or, deuxième ressource la plus chère de la galaxie. Je me suis donc éloignée de mon vaisseau (de plus de 45 minutes) sur la première planète pour collecter de l’or, acheter un emplacement, collecter de l’or, acheter un emplacement, trouver un schéma, collecter de l’or, acheter un emplacement… bref, je suis restée deux jours sur la première planète que j’ai oublié de baptiser ! Il existe deux moyens à ma connaissance d’augmenter son exo-combinaison : trouver des capsules de sauvetage sur la planète (selon la planète elles sont plus ou moins nombreuses) ou se rendre sur une station spatiale avec un Passe Atlas v2 (chose que j’ignorais au début du jeu).
Une fois ma combinaison au max, je me suis dit bon, c’est peut-être temps de décoller. Avec 20 millions d’unités en poche (on débute avec 10.000 unités) je me suis dit je vais avoir le temps de voir venir ! Et bien non, arrivée enfin en orbite, j’ai découvert ma première station spatiale où j’ai échangé mon vaisseau contre 12 millions. C’est là que j’ai compris que je devrais faire évoluer également l’inventaire de mon vaisseau comme pour la combinaison (48 emplacements également). Mais ce n’est pas tout, l’arme/outil que vous utiliserez pour vous défendre ou pour extraire des minerais répond également à la même logique (24 emplacements)… vous devrez d’ailleurs faire des choix cornéliens entre l’artisanat ou le combat car vous n’aurez pas la place de loger tous les modules…
Fait étonnant, j’ai pu faire évoluer mon multi-outil (nom de l’arme) au maximum dès ma deuxième planète. Il faut dire que d’avoir de l’argent en masse ça aide… Il y a une multitude de possibilités d’améliorer son nombre d’emplacements, soit en achetant pour quelques 100.000 unités, soit en l’échangeant en parlant avec des autochtones, soit en le « gagnant » en faisant le bon choix dans certains dialogues. A noter qu’il existe des items, consoles et autres appareillages permettant de développer les technologies de son vaisseau de sa combinaison ou de son multi-outil. Bref, vous l’aurez compris, on est libre dès les premiers instants de se focaliser sur l’évolution d’un de ses équipements, de son vaisseau ou, de se lancer directement dans l’aventure spatiale.
Le problème c’est que cette liberté fausse un peu la donne. En effet, comme le dit le sage, l’important c’est le voyage pas la destination… Malheureusement, la liberté de farmer comme je l’ai fait, je l’ai payé plus tard, tout au long de mon périple… Comme le dit Hawkins, l’infini c’est long, surtout sur la fin…
L’important c’est le voyage
Certes, l’objectif reste quand même le voyage, le plaisir de la découverte. Je vais être désagréable d’entrée de jeu en affirmant que ce plaisir est gâché par l’absence de véritable fil directeur et surtout l’absence de restriction. Si l’on vous laisser jouer comme vous le voulez, vous vous trouver rapidement à ne plus trop savoir quoi faire. Au terme de mes deux jours de farm, je possédais déjà quasi la totalité des schémas existant pour mon vaisseau, mon multi-outil, j’avais débloqué tous les emplacements de ma combinaison et j’avais quelques 20 millions en poche… Et là je me suis dit, j’ai plus rien à faire…
Il faut dire que je n’avais pas encore attaqué les tours de forces (au nombre de 9) correspondant un peu à mon avancement dans le « voyage ». C’est alors que j’ai commencé à m’intéresser à chacun d’entre eux, sans avoir davantage d’information sur leur rôle. En fait, ces prouesses sont un élément important de voyage en tant que tel et plus vous progresserez dans leur avancement et plus vous pourrez évoluer dans la « voie de l’Atlas » et dans vous dialogues avec Polo et Nada (j’en reparlerai plus tard). Et là encore, je me suis mise en quête de « farmer » les tours de forces (débloquant tous les trophées du jeu par la même occasion).
Sauf que lors de mes premiers échanges avec l’Atlas (sorte d’entité intelligente qui semble vous guider et mieux vous connaitre que vous-même… très flippant d’ailleurs), j’avais débloqué toutes les conversations et j’ai effectué la voie de l’atlas en 10 sauts… Ce qui aurait à mon avis du m’accompagner sur la grande majorité de mon parcours. Certes j’ai eu le plaisir de ne jamais être bloquée mais je n’ai pas eu le plaisir de la poursuite d’objectif autre que ceux que je m’étais fixée… C’est assez triste de se dire que cette liberté m’a privée de quelque chose… Il en va de même pour les dialogues avec Polo et Nada, deux créatures qui voyagent dans une anomalie spatiale (que je vous laisse découvrir) et qui finissent par tout débloquer en quelques rencontres… Ceci étant, j’ai eu le plaisir d’acheter à Polo un multi-outil N7, clin d’œil à Mass Effect.
Bref, le voyage peut, si l’on farme comme moi devenir vite très rébarbatif et se résumer à des sauts hyper-spatiaux… Justement, parlons-en. La galaxie est remplie d’étoiles de couleurs différentes (spectres) qui répond grosso-modo à la classification réelle. C’est pourquoi on voit une lettre devant le nom du système M, G, K, O, B… Selon cette lettre vous trouverez sur le système des ressources plus ou moins abondantes et des conditions de survies plus ou moins difficiles (O et B étant les plus hostiles…) mais aussi les plus rares. Mais pour accéder à ces mondes, il vous faudra posséder une hyper-propulsion adaptée. De fait, vous devrez, si vous n’avez pas déjà farmé tous les schémas partir en quête de cet prérequis indispensable… Bref, on sent bien que les devs ont voulu instaurer une progression, mais je suis tentée de dire, à quoi bon ? (hum désolée…) si on ne met pas en œuvre une espèce de linéarité pour guider le joueur (au début du moins)… J’en veux pour preuve que certains joueurs se sont retrouvés coincés sans ressources et sans matériels sur leur première planète à cause de cette liberté de faire/ne pas faire, cela a d’ailleurs fait l’objet d’un patch spécifique (cf. moteur d’hyper-propulsion).
Concernant la codification des planètes, cela a été un plaisir de découvrir la signification, mais une petite déception de me dire que cela aurait pu être expliqué dans le jeu. Je vous laisse décoder le reste des indications (car il y a d’autres informations à découvrir). D’ailleurs à ce propos, cela m’amène à parler de la navigation… Lors des présentations du jeu, j’étais bluffée par le voyage dans la galaxie, mais honnêtement, je m’attendais à un zoom colossal, à pouvoir voir les mondes découverts par les autres joueurs ou encore à aller directement au centre du la galaxie… J’ai essayé pendant 20 minutes et puis j’ai arrêté tellement, c’était chiant… et là je me suis dit, ça va être une vraie torture de voyage si c’est encore plus lent… Je me trompais, je vous rassure, c’est juste les 50.000 dernières années lumières qui sont longues…
Le voyage, se résume malgré tout à des explorations poussées (surtout si vous souhaitez accomplir un 100% sur la planète), des découvertes insolites (Monolithes, portails, structures indéfinissables…), des passages dans des trous noirs… et la rencontre de nombreux bugs (aujourd’hui à 99% solutionnés sur PS4)… Il y a suffisamment d’imprévus pour garder un peu d’intérêt au voyage, et ce, même si vous avez bouclé comme moi la voie de l’Atlas en quelques minutes (Heures ? Pas sûre…). C’est là où je commence vraiment à grincer des dents.
Mais le voyage ne se borne pas à collecter les ressources nécessaires à la progression, on nous raconte également l’histoire de trois civilisations (on aurait aimé surtout qu’on nous raconte l’histoire de la 4ème…) et on apprend des langues au fil de cette progression dans la narration. Plus concrètement plus vous découvrirez d’autels et de bâtiments dédiés à une civilisation (Gek, Korvus ou Vee’kin) plus vous apprendrez de mots pour converser avec eux, ce qui est censé vous permettre de faire les bons choix de dialogues (que ce soit en activant des objets ou en discutant avec les aliens eux-mêmes) et d’obtenir des récompenses. Cependant, au bout de quelques heures, on finit par se lasser de visiter les mêmes monolithes, d’activer les mêmes pierres et on arrive (trop rapidement) à répéter les mêmes énigmes… Les schémas que l’on possède tombent de plus en plus souvent et on se rend compte que le jeu n’est pas aussi dense qu’on aurait pu le supposer… et malheureusement, la solitude commence à s’installer.
Lost in Space
Sean Murray l’avait bien dit, « si vous vous attendez à du multijoueur à la manière de Call of Duty, vous vous trompez de jeu… ». Il est vrai que cela ne m’avait pas choqué outre mesure, car en achetant No Man’s Sky, je ne m’attendais pas à croiser des joueurs à tous les coins de rues (qu’il n’y a pas d’ailleurs… trois civilisations, enfin quatre et aucune cité… Ce n’est pas un peu bizarre alors qu’ils ont colonisé toute la galaxie ? Allez passons…). Le problème c’est qu’on croise des bots (qui ne descendent pas de leur vaisseau d’ailleurs) et qu’on ne peut même pas entrer en contact avec ses amis… Je veux dire, on nous vend un jeu multijoueurs (et là-dessus, Sean Murray aurait mieux fait de se taire) alors qu’on n’a aucun contact avec les autres… Le seul contact éventuel c’est de voir qu’un voyageur est passé avant vous, qu’il a baptisé un système, une planète, un animal… Sauf qu’après 120 heures de jeu, je n’ai pas croisé l’ombre d’une découverte faite par un joueur. Alors effectivement, statistiquement c’est normal, faut dire 15 millions de milliard de planètes…
C’est à ce moment-là qu’on se dit que ça ne sert à rien de laisser une trace finalement puisque personne ne passera derrière vous… Le plus terrible c’est qu’auprès avoir terminé à 100% plus de 40 planètes, j’en arrive à la conclusion qu’elles sont sensiblement identiques… comme la faune, comme la flore… alors entendons-nous bien, les mondes ne sont pas tous similaires, mais on retrouve les mêmes modèles 3D déclinés sous plusieurs formes, couleurs… Du coup, on se dit « tiens j’ai déjà vu ça il y a une heure… » et on arrête d’identifier… (Je passe volontairement sur les bugs d’identifications corrigés depuis).
Le problème de Sean Murray c’est qu’il a voulu vendre du rêve quitte à laisser les joueurs fantasmer sur un truc qui n’existe pas : le multijoueurs. Alors vous allez me dire « est-ce que le titre vaut le coup ? ». Si vous aimez vous promener et a fortiori piloter un vaisseau, foncez ! Si vous voulez faire du vol en escadrille, du pvp, de l’artisanat, du commerce, de la diplomatie, du jeu de rôle, oubliez, c’est pas l’objet du jeu… Enfin non, n’oubliez pas, vous pouvez essayer, mais vous ferez partie des 90% de personnes qui ont lâché le titre au bout de 10 jours (source : Hello Games).
Maintenant, pour tout amateur de jeu vidéo je suis tentée de dire que c’est un incontournable. No Man’s Sky apporte un gameplay à la Minecraft où vous avez toute liberté. Sauf que là, on ne parle pas d’une map mais de l’univers… Alors forcément ça mérite d’être regardé de plus près… Le fait d’avoir un monde unique (ou presque) à chaque atterrissage c’est fabuleux… la direction artistique est splendide… la rencontre avec l’Atlas est impressionnante, on se sent petit, humble… On s’y croirait…
Graphiquement, No Man’s Sky est un peu surprenant, épuré par certains aspects (stations spatiales, bâtiments…) on pourrait s’attendre à des structures plus complexes surtout pour des avants postes de colons… Y’a même pas un WC ! Vous l’aurez compris, on ne recherche donc pas le réalisme. Ce qui fait que NMS n’est pas non plus une simulation spatiale comme Elite : Dangerous. Ce n’est pas regrettable en soi, surtout que les vaisseaux sont générés aléatoirement … ils sont classés en trois catégories (non identifiables au début) : combat, exploration, commerce… Sauf que le combat est somme toute assez léger, avec le canon à photons développé au maximum, il n’est même pas utile d’utiliser le canon phasique et on se défait de 4 ennemis sur 6 avant même qu’ils n’aient eu le temps de vous tirer dessus… C’en est trop facile, surtout lorsque les projectiles vont directement sur les ennemis (même chose pour l’arme).
Quel intérêt d’avoir fait trois classes de vaisseaux sachant qu’on ne peut pas clairement les identifier au début (quand on ne connait pas, j’entends) et qu’au bout du bout, le canon de base est mortel à chaque rafale quel que soit l’appareil… A l’inverse, j’ai du mal à comprendre à quoi cela sert d’avoir un vaisseau de combat si l’ennemi descend votre bouclier aussi vite que sur un cargo… Sincèrement, ils auraient mieux fait de développer cet aspect et laisser au joueur le plaisir de fabriquer son vaisseau… surtout qu’on peut le perdre si l’on meurt !
Je reste assez étonnée des trailers qui nous ont vendu les différents aspects du jeu, combat, survie soit… mais les batailles épiques entre flottes, oubliez, vous aurez tout au plus 2 croiseurs et une quarantaine de vaisseaux, dans 75% des cas tous contre vous, donc à quoi bon (encore !) aider l’un des deux camps ! Par contre en ce qui concerne le trailer axé sur l’artisanat et l’économie, je me permets de rire ! Franchement, ne vous attendez pas à commercer sur un marché dynamique et fluctuant… La seule fluctuation aura lieu lorsque vous changerez de station… Et entre nous, vous ne revenez pas en arrière pour revendre/acheter 45 unités d’un élément alors que vous avez trouvé 200% plus cher ailleurs ! C’est absurde. Donc ne vous y trompez pas, vous ne ferez jamais de commerce et encore moins d’artisanat. Vous aurez des tonnes de trucs précieux à crafter mais d’un côté vous n’aurez jamais la place dans votre inventaire si vous voulez développer toutes les technologies (utile pour la survie tout de même !) et d‘un autre côté, c’est tellement chiant à crafter que l’on préfère farmer une heure de l’or ou de l’émeril.
Après 50 heures de jeu, vous n’aurez qu’une envie : avancer et éventuellement boucler la voie de l’Atlas si ce n’est pas déjà fait. Bon, 50 heures c’est beau quand même aujourd’hui ! J’estime à 96 heures le temps nécessaire pour faire le tour du jeu actuellement. Après, je ne vous parle pas d’attendre le centre de la galaxie ou de boucler l’Atlas (décevant par ailleurs… au fait, gardez 10 pierres… sinon vous serez déçus. En même temps, vous serez déçus quand même !).
On est en droit de se demander si le jeu est terminé… La fin de la voie de l’Atlas est une grande déception pour moi… je ne vais pas spoiler mais franchement, une ligne de dialogue pour clore une épopée aussi mystérieuse que mystique… Mais là aussi, Sean Murray l’avait dit, « Ne vous attendez pas à quelque chose d’extraordinaire l’important c’est le voyage… ». Je suis tentée de dire, heureusement qu’il y a le voyage parce que franchement là c’est clairement se moquer du monde. Je ne m’attendais pas à une cinématique, mais au moins un peu de littérature… Non, en fait, il n’y a rien. On clique et c’est terminé. La seule chose qui vient alors à l’esprit c’est « Tout ça pour ça ? ». Je veux dire, même la mort, même les voyages hyper-spatiaux (trop long d’ailleurs) sont décevant à la longue. La première fois que j’ai vu la distance qui me restait à parcourir pour arriver au centre de l’univers j’étais à 189 Années-Lumière. Sans mentir, j’en ai parcouru 140 sans me lasser et là, c’est le drame (ton journalistique grave comme sur TF1). On n’a plus envie d’avancer, on ne découvre plus rien, il n’y a plus de surprise, on ne farm plus car on en a plein les soutes pour pouvoir réparer le vaisseau quand nécessaire (Les passages dans les trous noirs laissent des traces !). Et tous les 5-6 sauts on recharge l’hyper-propulseur et c’est reparti…
D’ailleurs, je ne suis techniquement jamais morte (sauf une fois mais j’ai eu un crash dans la foulée et la sauvegarde a été corrompue) et je n’ai rencontré aucune difficulté dans la progression, y compris sur les planètes extrêmes… Au début, c’était rafraichissant, plaisant, poétique, philosophique, mais ne serait-ce pas que poudre aux yeux ?
Je suis bien en peine d’être tranchée sur NMS car on m’a vendu du rêve et j’en ai eu beaucoup les 50 premières heures… Aujourd’hui, très peu de jeux peuvent se vanter de dépasser les 20 heures de durée de vie… et je crois qu’après WOW (quelques années), Skyrim (350 heures), Fallout (250 heures tous confondus), No Man’s Sky prend sa place dans mon palmarès des jeux auxquels j’ai le plus joué et ce n’est pas fini…
Si j’ai fait tout ce pavé, c’est pour que vous compreniez objectivement que No Man’s Sky n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Je voulais vous faire partager tous les sentiments qui m’ont traversée lorsque j’y ai joué, de l’émerveillement à la déception (je passe sur l’agacement liés aux bugs des 15 premiers jours avec plus de 60 crashs et 3 corruptions de sauvegarde)… NMS est un beau voyage, on se prend à rêver, à admirer les créatures, à rire du ridicule de certaines… Et puis au bout d’un moment comme dans tous les jeux on se lasse… Le risque avec NMS c’est que l’on se lasse avant l’aboutissement…
J’ai accompli toutes les découvertes possibles et obtenu tous les trophées (Platine y compris) sans avoir atteint le centre de la galaxie, ce qui pour moi a été un sacré coup au moral car je m’attendais à ce que ce soit le trophée final, il n’en est rien. Et pour cause, vous comprendrez en arrivant… ou pas !
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