D’emblée, s’il y a un shoot’em up à acheter c’est celui-ci. Ne vous posez pas de question ! Pour ma part, il a sa place dans ma borne d’arcade c’est pour vous dire l’honneur que je lui fais.

Solar Shifter EX est un shoot’em up vertical qui allie la 3D à merveille. Il bénéficie d’un niveau graphique exceptionnel et d’une dynamique de jeu sans équivalent. C’est pour moi, le triple A des shoots indépendants ! Oui madame !

Je ne vais pas vous faire l’affront de vous parler scénario. Encore une fois vous incarnez le héros qui va sauver l’humanité grâce à son vaisseau expérimental. Il faut dire que Solar Shifter EX apporte LA fonctionnalité dont j’ai toujours rêvé : la téléportation ! Combien de fois je me suis vue rager parce que je m’étais moi-même coincée derrière une file d’ennemi ou parce que j’étais prise dans les tirs croisés du boss… Et bien là, plus aucune excuse, une petit coup de téléportation et on se retrouve de l’autre côté de l’écran…

Mais rassurez-vous cela ne veut pas dire pour autant qu’on réduit la difficulté… Cela n’apporte qu’une touche de gameplay plus corsée car il faut anticiper tirs et mouvements puis évaluer le bon moment. Après, je reconnais qu’il est un poil de fesse plus facile que la grande majorité des Shoots auxquels j’ai pu jouer. Mais il n’en demeure pas moins technique. La hitbox reste assez importante et c’est en ça un signe fort de la part des devs de garder un vrai challenge. D’un autre côté, c’est normal, il faut bien compenser ce formidable atout qu’est la téléportation…

Les niveaux sont magnifiques, on se plait à admirer les cités qu’on survole çà et là. Certes ça reste un empilement de polygones mais ça m’éclate… Les décors naturels sont splendides, les reliefs sont bien rendus et les effets de lumières vraiment soignés. Je ne vous parle pas des explosions somptueuses ! Vraiment, j’ai eu un coup de foudre pour ce titre (au cas où vous n’auriez pas compris)… Le shoot reste vertical mais par moment vous aurez des mouvements de caméras (en fait de décors) vraiment très réussi, fluides et absolument pas perturbants dans le gameplay. Par contre, il faut vraiment rester concentré sur le jeu parce que l’inversion de caméra n’est pas sans impact sur les commandes… Néanmoins, n’étant jamais morte suite à ça, je n’en ferai pas cas…

Les ennemis ainsi que leurs « bullets » sont très réussis, on a une excellente lisibilité de ce qui se passe à l’écran. J’insiste là-dessus, car je ne suis absolument pas d’accord avec ce que j’ai pu lire à droite et à gauche. Si vous ne voyez pas les tirs, alors réglez votre moniteur… Si vous ne continuez à ne pas les voir, mettez vos lunettes, si l’effet persiste, arrêtez de jouer à des shoot’em up, ce ne sont pas des jeux pour vous… Je recommande à ceux qui avance cet argument pour descendre ce jeu, d’une part de jouer à Do Don Pachi Dai Ou Jou et d’autre part de terminer Pop’n Twinbee sur SNES… ensuite on reparlera de lisibilité à l’écran ! C’est le concept même de surveiller l’écran d’éviter les tirs, les lasers et les collisions.

Coté maniabilité, que dire, cela reste assez sommaire dans la mesure où nous restons sur des déplacements 2D. Le principe de la téléportation reste une bonne idée mais un peu délicat à prendre en main au début. Effectivement, si cela peut vous sauver d’une situation sans issue, cela peut également vous conduire dans une nouvelle impasse. Il faut bien mesurer comme je l’évoquais précédemment « le bon moment ». Je regrette un peu que certaines situations vous conduisent obligatoirement à recourir à cette commande, j’aurais pensé qu’on pouvait terminer le jeu sans ça, mais en fait non. Il y a des passages quasi obligé. Ceci étant, je n’ai jamais tenté de jouer en mode hardcore, l’utilisation de cette commande est un tel confort qu’on y prend vite goût. Par contre, ne nous mentons pas, quelques fois la téléportation nous conduit d’un mauvais pas à un autre !

Je reprocherai cependant l’absence de scoring véritable (je suis une fan de l’arcade moi !) et surtout, la faible durée de vie de ce titre qui se finit trop rapidement… Mais d’un autre côté, on reste dans les codes de l’arcade pure… Ça y est, je suis amoureuse !

Article rédigé par Mlle_Krikri